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AUGER Louis Simon : sa vie et son oeuvre

Publié le 16/11/2018

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AUGER Louis Simon (1772-1829). Critique né à Paris. Sa vie fut plus que médiocre. S’il a servi tous les régimes, c’est en obscur : gratte-papier dans l’administration des vivres de l’armée républicaine en 1793, on le retrouve petit employé au ministère de l’intérieur sous l’Empire. Avec le retour de la royauté, il gravit quelques échelons et parvient à la commission de censure. Parallèlement, il rédige, pour divers journaux officiels, quelques articles qui attireront l’attention du pouvoir : il sera ainsi en 1816 nommé à l'Académie, dont il deviendra le secrétaire perpétuel en 1826, avant de retourner à l’anonymat après s’être suicidé mystérieusement en 1829.

 

Ses principaux articles critiques — littérature et morale —, regroupés sous le titre de Mélanges philosophiques et littéraires en 1828, dressent un portrait assez précis de cet homme, conformiste et sans idées. Défenseur de la religion et de la royauté parce qu’elles ont inspiré le génie français, il est tout naturellement l’apôtre d’un classicisme figé dans l’orthodoxie du xviie siècle. Doctrinaire, il modèle ses propos théoriques sur l’Art poétique, qu’il cite (quand il ne le paraphrase pas) à tout

« propos: mais il immobilise une pensée qui était conçue dialectiquement par Boileau, et il contribue grandement à faire du classicisme un archaïsme.

Polémiste, il s'en­ gage contre les romantiques ( « le schisme menaçant») dans une nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, jetant, du haut de la tribune académique, 1' anathème sur tous les écrivains qui ne se recommandent pas d'une rigueur classique et française (Discours du 24 avril 1824, parfois appelé « Manifeste contre le romantisme») : Shakespeare est traité par lui d' et surtout pour avoir déserté la voie noble tracée par les lettres françaises.

Sans autre argument que son chauvinisme étroit, entassant les lieux communs (le romantisme c'est >.

Avec ironie, Stendhal lui répliqua dans le second Racine et Shakes­ peare (1825) :. »

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