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AVANT PROPOS DE GARGANTUA - lecture linéaire bac français première

Publié le 24/05/2025

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« Rabelais, en tant que médecin, ecclésiastique et romancier faisait partie du mouvement humaniste du XVI -ème siècle, ce mouvement avait pour but de placer l’homme au centre de ses préoccupations, c’est durant cette période, en 1534 qu’il écrivit son roman Gargantua, dans lequel il évoque 3 thèmes en particulier : qu’est-ce qu’une bonne éducation, qu’est-ce qu’une bonne gestion du royaume, et enfin il nous présente une utopie du meilleur lieu possible, Thélème.

Nous allons nous intéresser en particulier au prologue de ce roman, qui est le deuxième seuil d’entrée du roman car il est précédé d’un dizain qui accueille le lecteur en insistant sur l’importance du rire.

Dans son prologue, Rabelais nous donne un mode d’emploi lecture, nous verrons que tout d’abord il définit un lecteur spécifique puis il définit une œuvre spécifique et pour finir, il explique la complexité de la lecture de son œuvre. LECTURE R.

s’adresse directement aux lecteurs grâce au pronom personnel « vous » et à l’apostrophe « Buveurs… vérolés… ».

Il construit ainsi une figure de lecteurs avant tout caractérisés par la convivialité mais aussi par l’abus, les deux noms « buveurs » et « vérolés » relèvent a priori de l’insulte et du blâme.

Cependant R.

utilise aussitôt l’éloge grâce à l’adverbe intensif « très » et aux adjectifs qualificatifs mélioratifs « illustres/ précieux ».

D’un côté donc, il utilise le fiel (l’insulte, le blâme) et aussitôt après le miel (l’éloge) ce qui crée un ton étonnant qui relève de ce qu’on pourrait appeler le sel, le rire.

Pour finir, la négation « nul autre » donne l’impression au lecteur de faire partie d’une minorité choisie et accueillie par l’écrivain. Les trois parties suivantes du texte sont organisées de manière identique, avec une visée didactique, et une lourdeur des procédés : énumérations qui n’en finissent pas, la répétition de de la conjonction de coordination a valeur adversative « mais » et même structuration pour que le lecteur comprenne bien la différence entre la MANIERE et la MATIERE A partir de la deuxième ligne du texte, R.

passe de références populaires (buveurs…, vérolés…) à une référence savante : Le banquet de Platon.

Il utilise ensuite une première image pour décrire son œuvre : les Silènes.

Rabelais commence par nous faire une définition de ce que sont les silènes mais il crée immédiatement un distinguo entre l’extérieur dégradé : des figures frivoles, qu’il nous présente en faisant une longue énumération de sept exemples (harpies, oisons bridés, satyres…) et l’intérieur précieux, avec une nouvelle énumération de six drogues fines que l’on pouvait trouver dans les Silènes (la encore les thermes sont une référence savante : la médecine).

Ce distinguo mis en place par Rabelais est créé grâce à la conjonction de coordination à valeur adversative « mais » qui crée un contraste fort entre extérieur et intérieur, entre blâme et éloge et entre manière et matière. Le paragraphe suivant utilise la même structuration, mais cette fois ci avec l’image de Socrate, et cette similitude est d’ailleurs accentuée par l’adjectif « pareil ».

Rabelais commence par faire l’énumération de tous les défauts de Socrate évoquant son physique et sa frivolité, blâmant ainsi son extérieur.

Il crée de nouveau la démarcation entre blâme et éloge grâce à la conjonction de coordination « mais » et expose ensuite les qualités de Socrate.

Pour faire son éloge, Rabelais rappelle l’image des.... »

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