baudelaire correspondance
Publié le 01/02/2013
Extrait du document


«
De plus, la langue poétique doit être soutenue et recherchée dans « correspondances », le
premier vers (écrit auparavant) est une opposition entre la nature qui représente le naturel et
l’infini et le temple qui représente un espace fermé, il est construit par l’homme ‘c’est une
action réalisée par l’homme.
Le temple est antinaturel et aussi culturel.
Le premier sens de
« La nature est un temple » serait la sacralisation de la nature mais cependant il faut voir dans
ce vers le fait qu’il s’oppose à l’opinion publique.
Il provoque aussi par l’expression : « de
vivants piliers », un oxymore qui est une analogie de forme.
Cependant ce poème à double –
sens n’est pas que cela, c’est aussi un texte poétique et un texte essai sur le système des
correspondances.
Les correspondances seraient au fondement même de la poésie.
Mais tout d’abord,
dans ce poème on a à faire au symbolisme.
La poétique de Baudelaire très classique contraste
avec la hardiesse des associations d’images : le poète condense le maximum de sensations
dans une expression minimale, il joue sur les valeurs symboliques des réalités exprimées.
Le
symbolisme est un mouvement littéraire de la fin du 19 ème
siècle qui mit l’accent sur les
valeurs suggestives du langage, les poètes son aptes à déchiffrer l’univers, les signes qui
l’entourent et trouver le sens secret du monde.
Le poète est le « déchiffreur » ou le
« traducteur », le « révélateur » de la « ténébreuse et profonde unité » que le monde sensible
porterait en lui.
Baudelaire joue sur les mots et les images.
Ainsi la théorie des synesthésies
apporterait à Baudelaire des possibilités nouvelles.
Par exemple, au vers un, on a à faire à un
plan symbolique : à travers le pilier, la colonne.
On voit un arbre et cet arbre est le symbole de
la jonction entre le monde d’en bas vers le monde d’en haut.
De plus Baudelaire définit le rôle
du poète qui est de déchiffrer les symboles de la nature, comme le montre les vers suivants :
« L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui m’observent avec des regards familiers »,
Il nous montre qu’il y a partout des symboles qui guettent notre regard en retour.
En affirmant
la continuité du monde sensible, la théorie des synesthésies permettait en principe de combler
les vides qui subsistent dans notre perception du monde.
Baudelaire établit une étroite
correspondance entre l’homme et l’univers.
Le symbolisme qui n’est qu’une opposition au
monde matériel implique la suprématie de la sensibilité, du plaisir et des sensations.
Ainsi
Baudelaire qui fait usage du symbolisme doit utiliser des métaphores, telles que « la Nature
est un temple », des comparaisons, comme « vaste comme la nuit et la clarté », des épithètes :
« corrompus, riches » et cet ensemble forme un tissu poétique.
Le poème « correspondances »
est la clef de la symbolique Baudelairienne, il y a les correspondances des éléments sensibles
ou symboliques grâce à l’analogie que le poète établit entre eux.
En effet, Baudelaire propose deux systèmes de relations.
Comment parler de quelque
chose quand les mots nous font défaut ? On est obligé de recourir à des liens, des analogies,
des similitudes ou des affinités entre les choses.
Dans un premier temps, on a une
correspondance de type verticale : entre la terre et le ciel, le visible et l’invisible, l’existence
et l’essence…Comme on l’a vu antérieurement, l’arbre serait la jonction entre le monde d’en
bas et d’en haut, il joint la partie aérienne et la partie souterraine et permet ainsi l’équilibre
entre les deux dimensions.
Le temple serait un lieu de jonction entre les deux mondes, il
révèle l’aspiration à être le plus près du ciel, mais il aurait aussi une visée pédagogique : il
permettrait l’instruction religieuse.
Cependant l’affirmation paradoxale de Baudelaire n’est
peut être pas que ça, il dit qu’on pourrait lire la nature comme un temple car le temple serait
un livre vivant (puisqu’il instruit).
Puis il écrit :
« Laissent parfois sortir de confuses paroles
L’homme y passent à travers des forêts de symboles ».
Les vivants piliers, associés à l’arbre, qui est un livre ouvert serait un livre difficile à lire, car
l’adverbe « parfois » laisse sous-entendre que les paroles ne sont présentez que par.
»
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