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baudelaire correspondance

Publié le 01/02/2013

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Commentaire du poème « Correspondances « extrait du livre Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire Le poème « Correspondances « est tiré de la section « Spleen et Idéal « des Fleurs du mal, publiée en 1857 et rédigée par Charles Baudelaire considéré comme l'un des poètes maudits du XIXème siècle. Les Fleurs du mal est une des ?uvres les plus connues de Charles Baudelaire. Un mois après la mise en vente, le livre est saisi est Baudelaire est condamné à 30 francs d'amende pour outrage à la morale publique et aux bonnes m?urs. Par ce poème Baudelaire a voulu fixer les dominances de son écriture. Nous verrons dans une première partie que cet être « alchimiste « a écrit un art poétique et dans une seconde partie comment Baudelaire utilise la poésie comme correspondance. Le poème est une réflexion sur l'écriture et la création poétique. Les poèmes sont synonymes de métamorphose et de transfiguration du monde réel. Pour Baudelaire, le poète est un alchimiste qui transforme la « boue « en « or «. La fonction du poète est de voir au-delà du réel et d'en rapporter des nouvelles visions. Par exemple : il parle de la ville moderne qu'il a pris pour sujet, et définit les métamorphoses qu'il lui impose : « ' Par toi je change l'or en fer Et le paradis en enfer « (Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, LXXXII) Ce poème est aussi un sonnet, la forme de référence la plus noble. Le sonnet est composé de deux quatrains (strophes de quatre vers) suivis de deux tercets (strophes de trois vers). Les rimes sont embrassées (abba) dans les deux quatrains : « La nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symbole Qui l'observent avec des regards familiers. « Dans le premier tercet, les rimes ont une disposition croisée (aba) : « enfants «/ « prairies «/ « triomphants «. Et dans le deuxième tercet, les rimes sont embrassées (abb) : « infinies «/ « encens «/ « sens «. Le sonnet permet le jeu de symétrie grâce à sa structure. Le dernier vers du sonnet constitue ce qu'on appelle la chute. Elle est destinée à frapper le lecteur, il clôt le sonnet en créant un effet de surprise ou une émotion forte, ici le dernier vers : « Qui chantent les transports de l'esprit et des sens «. Le terme « transport «, nous indique un moment d'intensité partic...
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« De plus, la langue poétique doit être soutenue et recherchée dans « correspondances », le premier vers (écrit auparavant) est une opposition entre la nature qui représente le naturel et l’infini et le temple qui représente un espace fermé, il est construit par l’homme ‘c’est une action réalisée par l’homme.

Le temple est antinaturel et aussi culturel.

Le premier sens de « La nature est un temple » serait la sacralisation de la nature mais cependant il faut voir dans ce vers le fait qu’il s’oppose à l’opinion publique.

Il provoque aussi par l’expression : « de vivants piliers », un oxymore qui est une analogie de forme.

Cependant ce poème à double – sens n’est pas que cela, c’est aussi un texte poétique et un texte essai sur le système des correspondances. Les correspondances seraient au fondement même de la poésie.

Mais tout d’abord, dans ce poème on a à faire au symbolisme.

La poétique de Baudelaire très classique contraste avec la hardiesse des associations d’images : le poète condense le maximum de sensations dans une expression minimale, il joue sur les valeurs symboliques des réalités exprimées.

Le symbolisme est un mouvement littéraire de la fin du 19 ème siècle qui mit l’accent sur les valeurs suggestives du langage, les poètes son aptes à déchiffrer l’univers, les signes qui l’entourent et trouver le sens secret du monde.

Le poète est le « déchiffreur » ou le « traducteur », le « révélateur » de la « ténébreuse et profonde unité » que le monde sensible porterait en lui.

Baudelaire joue sur les mots et les images.

Ainsi la théorie des synesthésies apporterait à Baudelaire des possibilités nouvelles.

Par exemple, au vers un, on a à faire à un plan symbolique : à travers le pilier, la colonne.

On voit un arbre et cet arbre est le symbole de la jonction entre le monde d’en bas vers le monde d’en haut.

De plus Baudelaire définit le rôle du poète qui est de déchiffrer les symboles de la nature, comme le montre les vers suivants : « L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui m’observent avec des regards familiers », Il nous montre qu’il y a partout des symboles qui guettent notre regard en retour.

En affirmant la continuité du monde sensible, la théorie des synesthésies permettait en principe de combler les vides qui subsistent dans notre perception du monde.

Baudelaire établit une étroite correspondance entre l’homme et l’univers.

Le symbolisme qui n’est qu’une opposition au monde matériel implique la suprématie de la sensibilité, du plaisir et des sensations.

Ainsi Baudelaire qui fait usage du symbolisme doit utiliser des métaphores, telles que « la Nature est un temple », des comparaisons, comme « vaste comme la nuit et la clarté », des épithètes : « corrompus, riches » et cet ensemble forme un tissu poétique.

Le poème « correspondances » est la clef de la symbolique Baudelairienne, il y a les correspondances des éléments sensibles ou symboliques grâce à l’analogie que le poète établit entre eux. En effet, Baudelaire propose deux systèmes de relations.

Comment parler de quelque chose quand les mots nous font défaut ? On est obligé de recourir à des liens, des analogies, des similitudes ou des affinités entre les choses.

Dans un premier temps, on a une correspondance de type verticale : entre la terre et le ciel, le visible et l’invisible, l’existence et l’essence…Comme on l’a vu antérieurement, l’arbre serait la jonction entre le monde d’en bas et d’en haut, il joint la partie aérienne et la partie souterraine et permet ainsi l’équilibre entre les deux dimensions.

Le temple serait un lieu de jonction entre les deux mondes, il révèle l’aspiration à être le plus près du ciel, mais il aurait aussi une visée pédagogique : il permettrait l’instruction religieuse.

Cependant l’affirmation paradoxale de Baudelaire n’est peut être pas que ça, il dit qu’on pourrait lire la nature comme un temple car le temple serait un livre vivant (puisqu’il instruit).

Puis il écrit : « Laissent parfois sortir de confuses paroles L’homme y passent à travers des forêts de symboles ». Les vivants piliers, associés à l’arbre, qui est un livre ouvert serait un livre difficile à lire, car l’adverbe « parfois » laisse sous-entendre que les paroles ne sont présentez que par. »

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