Charles BAUDELAIRE : Correspondance

« Photo Explore r Le premier poème des Fleurs du m al ( B én édiction ), qui ouvre la partie Spleen et idéal, dé­ but e par ces vers : "Lorsq u e par un décret des pui s­ sa nces s upr êmes , 1 Le P oë le apparaÎt en ce monde ennuyé , 1 Sa mère épouvan tée e t pleine de blas­ phèmes 1 Crispe ses poings vers Di eu qui la prend en piti é." Le livre Homme de lettres A l'in sta r d e toute correspondance , celle de Baudelaire pré­ sente de multiple s int érêts.

D'a bord parce qu'il y est question de so n œuvre poétique, des Fleurs du mal comm e des Petits Poèm es en pro se ; ses lettres, comme ses différents pro­ jets de préface , insi stent sur l'importanc e qu'il accorde à l 'architecture de ses recu e ils.

Ensuite parce qu'à travers sa cor­ re s pondance , 1 'auteur se livre , se dévoi le jusq ue dan s ses conflits les plu s doulour eux .

Au fil des le ttre s, l'homm e Baudelaire égrè ne ses angoisses, ses infortun es, qu'elles so ient liées à la vie de bohème qu'il mè ne à Pari s dan s les années 40 ou à l'inf antili sation qu' il resse nt à être placé sous tutell e bien que majeur.

C'es t encore la so uffrance de l'amant éconduit, l 'amertume du poète traîn é en justice lors du pro cès des Fleurs du mal, ou celle de l'homme malade , c loîtr é dans sa chambre , qui se donnent à lire tout au lon g de cette corre spondan ce émouvante, éclairante de celui qui fut aussi un dandy hors pa ir, un lecteur avide , un critique d'une extraordinaire clairvoyance.

Corres p ondance du poète des Correspondances L a correspondance que Baud ela ire a entretenue toute sa vie , jusqu 'à sa mort survenue à Paris le 31 août 1867, consti­ tue un ensemble colossal.

Parmi ses destinat a ires, certain s vont occuper une place particuli ère.

Au premi er rang, sa mère , re­ mariée avec le co mmandant Aupick, ce bea u-p ère que le jeune Charles puis Baudelaire adulte ne cesseront de haïr : "Qu and on a un fils comme moi ( ...

), on ne se rem arie pas ", a-t-il pu déclarer.

Le poète continuera néan moin s de correspondre rég u­ lièrement avec celle qu'il déteste autant qu'ill 'aime.

Les lettres permettent encore de suivre les re lation s du poète avec son édi­ teur Augu ste Poulet-Mala ssis (qu 'i l appelle Coco-Malperché), depuis la déci sion de celui-ci de publier Les Fleurs du mal en passant par l 'épisode du procès jusqu 'à la condamnation de Baudelaire (300 franc s d 'ame nde, réduit s à 50 sur l'interven­ tion de 1 'impératrice).

On le voit enfin dialoguer avec quantit é de célébrités de so n temps , qu'il s'agisse d'écrivains tel Barb ey d ' Aurevill y, du photo graph e Nadar, aut eur de plu sieurs por­ traits de Baud ela ire , ou de Richard W agner .... »