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Baudelaire "Les Fleurs du mal"

Publié le 14/05/2014

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Commentaire Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Le gout du néant »   En 1857, Charles Baudelaire grande figure du symbolisme de son siècle fait paraitre « Les fleurs du mal ». C’est un recueil poétique qui  exprime le désespoir - à l’image du poète solitaire et incompris qu'il fut-  mais aussi l’évasion et l’aspiration à l’idéal. Baudelaire divise son œuvre en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. « Le gout du Néant », poème emprunt  du fameux spleen baudelairien et qui se place ainsi dans la première partie du recueil, exprime le profond malaise de l’auteur. Comment Baudelaire fait-il ressortir le « spleen » de ce poème ? « Le gout du néant » exprime la vision pessimiste du Temps selon Baudelaire mais aussi ses profonds sentiments de désespoir.   Baudelaire exprime sa nostalgie dans son poème. En effet, il le structure par la négation « ne plus » : « Ne veut plus t’enfourcher ! », « L’amour n’a plus de goût ». Cette négation marque la disparition de « l’Espoir » et du « goût » de l’amour chez Baudelaire, qui regrette implicitement le passé regorgeant d’aspiration et de sentiments. Il dénonce en quelque sorte les conséquences négatives du temps sur la vie. Par ailleurs, les adverbes temporels tels qu’ « autrefois » marque indirectement une comparaison entre le passé et le présent : « Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte ». Le « morne esprit » est actuel, Baudelaire s’adresse directement à un « esprit triste » qui a perdu l’espoir, le courage qui l’animait pour faire face à la vie que reprend la  métaphore  « la lutte &r...
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« progressivement la vie à commencer par l'aspect physique qu'illustre Baudelaire par : « Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute ».

« Vieux » se rapporte donc à la vieillesse entraînant une faiblesse physique de plus en plus marquée et contraste avec le « cheval », animal prestigieux, fort, vigoureux mais qui en subissant l'impact du temps s'épuise et ne peut même plus marcher.

Par ailleurs, le Temps aussi ternie la vie, les saisons : «  Le Printemps adorable a perdu son odeur ».

Il retire  toutes les joies de la vie qu'il remplace par « la dispute » et ôte ainsi toute once de bonheur.

Ainsi, il détruit l'Homme progressivement « Et le Temps m'engloutit minute par minute ».

En ce sens, ce vers rappelle celui de « L'Ennemi » : « Le Temps mange la vie ». Par ailleurs pour illustrer cette destruction de la vie, Baudelaire la compare à une image chaotique : « la neige immense d'un corps pris de roideur ».                                                                                          Ces images dénoncent également l'angoisse de Baudelaire face au Temps.

En effet, le Temps  qui « engloutit » et  « neige immense un corps pris de roideur » évoquent un sentiment d'oppression,  de malaise.

De même, la ponctuation expressive exprime l'anxiété de l'auteur car elle « brutalise » légèrement le texte : « Ne veut plus t'enfourcher ! » ; « Plaisir ne tentez plus un coeur sombre et boudeur ! » ; « Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ? ».

Par ailleurs, Baudelaire s'adresse à lui-même ce qui marque sa volonté de maintenir la parole avec soi, comme s'il voulait mieux affronter son angoisse du temps.

Ainsi, il change plusieurs fois d'énonciation en passant de la deuxième personne du singulier « Résigne-toi mon coeur », à la première du singulier « Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur ».                                                                                                                                        Toutefois, Baudelaire ne parvient pas à faire face au Temps car il est empreint d'un profond désespoir qui le pousse à renoncer à cette « confrontation ».                Le poète exprime sa résignation, son renoncement par « Résigne-toi mon coeur ; dors ton sommeil de brute ».

Cet abandon provient de la prise de conscience de l'impuissance de l'Homme face au temps.

En effet, l'Homme n'a aucune emprise sur le temps, son « Esprit » est « vaincu, fourbu ! ».

Ces participes passés expriment que Baudelaire subit passivement l'impact du temps dont il est perdant.

D'ailleurs Baudelaire est. »

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