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Bel ami

Publié le 16/06/2015

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Bel-Ami, Maupassant, excipit. Lecture analytique 2 Introduction : [Présentation de l'?uvre] En 1883, Maupassant publie Bel-Ami qui, par la suite, sera l'un de ses romans les plus connus. Il relate l'ascension de Georges Duroy, surnommé Bel-Ami, qui, à la fin du 19e, grâce aux femmes, réussit à atteindre ses ambitions personnelles. [Présentation de l'extrait] Après avoir divorcé de Madeleine, la veuve de Forestier, rédacteur en chef de la Vie Française, Georges Duroy enlève Suzanne Walter, la fille du patron du journal La Vie française et l'épouse en grande pompe. [Problématique et axes] Ce passage qui constitue l'excipit du roamn montre Bel-Ami triomphant, à l'apogée de son ascension et dresse un dernier portrait du protagoniste. I.L'apogée de Bel-Ami : 1.Le lieu : Le triomphe de Bel-Ami se déroule dans un lieu qui consacre son ascension : nous nous trouvons à Paris, dans le quartier de « La madeleine », non loin du « Palais Bourbon » et de la « Concorde ». Georges Du Roy a ainsi quitté les quartiers populaires pour se trouver dans les quartiers chics et surtout là où se trouve le pouvoir. Par ailleurs, le sacre de Bel-Ami se déroule dans un lieu sacré : une église, celle de La Madeleine, là où sont célébrées de grandes cérémonies. On peut remarquer que la description de ce lieu évoque les triomphes de l'Antiquité avec les termes « encens » et « portiques », Du Roy descend « entre deux haies de spectateurs ». Dans cette église, à la fin de l'extrait, Georges Du Roy surplombe la foule : il se trouve sur le seuil, en hauteur, quand la foule, elle, le r...

« 3.

Le bonheur : Ici, Georges Du Roy savoure sa réussite et en tire un sentiment de bonheur.

Il parait même envahi par un sentiment de réussite.

(Point de vue interne) : Il se compare à un roi acclamé par un peuple : on trouve tout au long de l’extrait cette métaphore filée : Par le nom, d’une part « Du Roy »= du roi, puis à travers le point de vue interne : « se croyait un roi qu’un peuple vient acclamer», « la foule amassée venue là pour lui, pour Georges Du Roy » cette phrase montre bien cette métaphore dans le sens où elle commence par « le peuple de Paris » et se clôt sur « Du Roy », « le peuple de Paris le contemplait et l’enviait »… Du Roy est alors envahi de bonheur : il est content, « affolé de joie ».

Il est obsédé par sa réussite, il « ne pensait qu’à lui ».

D’ailleurs, n remarque que sa femme, Suzanne, n’est que très peu présente : elle apparaît au début de l’extrait « donnant le bras à sa femme », « reprit le bars de Suzanne » plus loin : elle s’efface de plus en plus, comme le montre les phrases « … les voir passer ensemble.

Il allait lentement...

» : Entre ces deux phrases, Suzanne a disparu et n’apparaîtra plus, même pour descendre les marches ! II.

Le portrait de Bel-Ami : un homme de désir.

Georges Duroy, s’il a évolué, s’il a réussi, est toutefois resté le même homme de désir. 1.

L’ambition : Georges Du Roy, même s’il apparaît ici comme triomphant ne semble pas vouloir s’arrêter à ce mariage qui lui assure une position sociale élevée.

En effet, ce dernier jette un regard sur « la place de la Concorde, la chambre ds députés ».

On remarque l’utilisation du futur immédiat « il allait faire un bond » qui montre que cette conquête du pouvoir politique semble rapide et facile : l’ascension de Du Roy semble se poursuivre.

A noter également : le même motif (le même thème du regard) qui rappelle de regard de prédateur, de conquérant de l’incipit.

2.

Les femmes : Il désire toujours les femmes, et plus particulièrement sa maîtresse, Madame de Marelle.

En effet, le texte, bien qu’il décrive la cérémonie de mariage, est parcouru du champ lexical du désir sensuel : « baisers », « caresses », « goût des lèves », « désir brusque », « les petits cheveux frisée…au sortir du lit ».

Le livre se clôt sur l’image de la maîtresse, et le mot « lit ».

On peut alors observer que cette cérémonie de mariage célèbre un double mariage : le premier, officiel, avec Suzanne, l’épouse légitime, qui lui confère un statut social élevé, et un second, illégitime et qui révèle l’immoralité de Du Roy, un mariage avec Madame de Marelle : l’extrait présente du Roy prenant la main de Clotilde, geste qui symbolise le mariage ! Par ailleurs, le désir sensuel est mis en évidence par l’allitération en dentales et l’assonance en [an/en] : « d an s le s an g le d ésir brusque d e la repr en d re », ainsi que par l’utilisation d’une protase très longue assortie de deux subordonnées relatives ayant le même antécédent « baisers » pour montrer ce désir réciproque : « le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus ».

Les pensées de Du Roy se concentrent alors sur la maîtresse et non sur sa femme.

 3.

Un être sans morale, hypocrite : On constate alors le décalage entre d’une part ce qui est représenté : la cérémonie du mariage de Georges Du Roy, un homme qui ne rencontre que des succès, et ce qui est réellement : un arriviste qui arrive : cet homme est resté le même : assailli par son désir de réussir et son désir charnel.

Cette scène révèle l’hypocrisie ambiante : la foule et l’Eglise cautionnent ce triomphe : on remarque le champ lexical très présent du religieux, mais l’absences de valeurs morales puisque Bel-Ami déclare son amour à Mme de Marelle et non à sa femme (par l’utilisation du discours direct qui permet au narrateur de rapporter les pensées de Du Roy), la présence importante du champ lexical du désir alors que la scène se déroule dans une église, et la dernière phrase qui se termine sur le mot « lit ».. »

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