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Bel-Ami

Publié le 29/02/2016

Extrait du document

1) Dans Bel-Ami, les femmes sont omniprésentes et servent à la progression du récit tout comme à l’évolution de Duroy. Ainsi, Rachel correspond à la femme de mauvaise vie puisqu’elle est prostituée. Elle est le reflet d’une société de fin de siècle et plus particulièrement d’un lieu considéré à l’époque comme dégradant, celui des Folies-Bergère. Tant que Duroy est pauvre, il fréquente ce genre de femme. C’est « une grosse brune » vulgaire et grossière, et qui, sous son charme, acceptera de coucher avec lui gratuitement ou presque, ce qui montre l’emprise de Duroy sur les femmes. Elle est appelée « la fille à un ou deux louis » et provoque même un scandale quand le héros fait semblant de ne pas la reconnaître et daigne ne pas la saluer. Elle utilise un langage populaire propre à sa condition et ne manque pas d’humour : «… Arrêtez-là ! Elle m’a volé mon amant. ». Au chapitre 2, lors du dîner chez Forestier, Duroy rencontre les femmes qui progressivement l’aideront à atteindre le but qu’il s’est fixé. Tout d’abord, Madeleine Forestier, l’épouse de son ami, est la femme intellectuelle, moderne, libre et ambitieuse. Cette « jeune femme blonde et jolie » mêle beauté et intelligence. Dès leur rencontre, elle perce la nature secrète de Duroy : « Toi, tu y arriveras » et l’invite alors à faire la cour à la femme de son futur patron (page 41). Son mariage avec Forestier est utilitaire car si, lui, profite du talent de sa femme pour réussir dans le métier, elle, se sert de son mari comme couverture puisque la société interdit alors aux femmes de travailler, surtout comme journaliste : lorsque Duroy entre dans son cabinet, elle est avec « une grande page de papier demeurée écrite à moitié » (page 54) et le lecteur comprend qu’elle rédige les articles de son mari avant de rédiger celui de Duroy. Bref, elle est un précieux trésor pour un homme qui veut faire carrière : « il (Forestier) a de la chance d’avoir épousé sa femme » (page 77). Saint-Potin la présente ainsi : « une rouée, une fine mouche. C’est la maîtresse d’un vieux viveur nommé Vaudrec, le comte de Vaudrec, qui l’a dotée et mariée... » (I, chapitre 4, page 77)). Sa relation exacte avec Vaudrec fait partie du mystère de son personnage. Son portrait psychologique est plutôt ambigu : « chaque mouvement paraît dire ou cacher quelque chose. » (page 31). Très représentative de son milieu et de son époque, elle serait infidèle, voire calculatrice. Mais son trait le plus original, c’est son féminisme car elle s’intéresse non seulement au journalism...

« aristocrate.

Tous deux vivent chacun de leur côté une vie libre mais leur union les protège.

Elle aime l’originalité dans ses bijoux ou ses tenues.

Lors du dîner au café Riche, elle dit que sa conception de l’amour n’a rien de platonique (page 94). Hédoniste, elle est toujours à la recherche du plaisir, de l’amour et se moque des convenances : c’est une femme bohême et libérée qui tient mal sa maison, apprécie boire et s’encanailler.

Elle est beaucoup plus simple que Madeleine et se donne rapidement à Duroy.

Pour le garder, elle n’hésite pas à louer un appartement et à lui donner de l’argent.

Elle est la première femme du monde conquise par Duroy et elle représente le début de son ascension sociale :«Il en tenait une, enfin, une femme mariée ! une femme du monde ! du monde parisien » (Chapitre 5).

S’il la trouve écervelée à cause de ses provocations et son insouciance, elle sait toutefois évaluer et réagir rapidement et justement aux situations. Puis, Mme Walter, née Basile-Ravalau, fille de banquier est « une grande et belle femme » (Chapitre 2, page 32), aux manières distinguées et d’allure grave, beaucoup plus jeune que son mari.

Leur mariage semble arrangé puisque le texte précise que seul, Mr Walter, est Juif. Enfin, Laurine est ici nommée « la petite fille », la seule à ne pas regarder Duroy pendant le dîner chez les Forestier.

Elle reste « immobile et grave », « la tête baissée » (page 38).

Son attitude contraste avec la frivolité et la superficialité qui règnent autour de la table.

Pourtant, à la fin du chapitre, elle aussi sera séduite par le héros à qui elle donne le surnom « Bel-Ami » au chapitre 5 (page 120).

J’en conclus que chaque femme présentée est le reflet d’une catégorie de femmes existant dans la société du XIXème siècle.

Il y a la femme utile : Duroy ne s’intéresse aux femmes que parce qu’il peut se servir d’elles ou de leur fortune.

En outre, si l’adultère peut être un élément important dans leur devenir, le mariage, étape incontournable dans la vie d’une femme de cette époque, détermine leur évolution. En effet, il y a également la femme soumise, d’abord à l’autorité de son mari et dépendant financièrement de lui, mais aussi à la morale sociale qui exerce une forte pression.

Enfin, il y a la femme moderne qui, comme Madeleine, profite autant des hommes qu’eux profitent de son talent d’écriture.

Se détachant de la morale et vivant comme les hommes, des aventures avec leur amant, Madeleine avec Vaudrec et Mme de Marelle avec Duroy bénéficient d’une grande liberté.

Ainsi, les différents personnages féminins de ce roman nous permettent de mieux comprendre la condition de la femme à l’époque de Maupassant. 2) Bel-Ami nous promène dans divers lieux parisiens qui laisse entrevoir au lecteur une société de plaisir, de débauche, de faux-semblants et de tricherie.

Tout d’abord, les quartiers populaires avec la gargote dans l’incipit du roman, les habitations d’une pauvreté extrême : la chambre de Duroy dans la rue Boursault qui sent "la misère honteuse, la misère en garni de Paris" et les rues nauséabondes et sales : « haleines empestées », miasmes infâmes » (page 8).

Mais c’est pourtant dans ces zones que Clotilde adore s’amuser.. »

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