Bel-ami : héros ou anti-héros ?

« Georges va parler de l’Algérie pendant le dîner chez les Walter « - Vous connaissez l’Algérie, monsieur ?...

- Oui, monsieur, j’y suis resté vingt-huit mois, et j’ai séjourné dans les trois provinces… », et ainsi écrire son premier article.

Il va attendre le bon moment pour épouser Suzanne.

Bel-ami est un homme qui sait se servir de tous ses atouts pour arriver à ses fins.

Et c’est sans doute en raison de cette attitude qu’on peut le percevoir comme un anti -héros détestable.

Il est guidé par la réussite et est assoiffé de gloire et d’argent.

Duroy est un manipulateur habile et sans scrupule.

Il se sert des autres pour assouvir sa soif de réussite, et notamment des femmes.

Ainsi, Il profite de la mort de son ami Forestier pour épouser sa veuve.

Il a même l’audace de faire sa demande en mariage alors qu’ils sont entrain de veiller le corps.

La vue du cadavre de son ami lui provoquant plus de dégoût que de compassion.

Grâce à madame Forestier, Duroy va percer dans le monde journalistique et acquérir un début de fortune en partageant l’héritage qu’elle reçoit de son ami Vaudrec.

Il profite également de ce mariage pour « anoblir » son nom en devenant Du Roy de Cantel.

Marié à madame Forestier, il séduit la femme de son patron madame Walter, dans le but d’épouser sa fille Suzanne dont la dote est de 10 millions de francs.

De simple journaliste il devient beau-fils du directeur de journal grâce à ce mariage par intérêt et sans se soucier du malheur d’autrui « Un bruit de sanglots fit retourner quelques têtes.

Mme Walter pleurait, la figure dans ses mains ». Mais Georges Duroy est aussi un personnage violent.

Il va jusqu'à battre sa maîtresse (Madame de Marelle) parce qu’elle s’est fâchée contre lui.

Cette attitude est peut valeureuse et nous montre Duroy comme un prédateur dont les femmes seraient les proies.

Pour finir, Duroy n’a aucun altruisme « Il ne voyait personne.

Il ne pensait qu’à lui ».

Assoiffé de pouvoir, il n’a aucun mérite intellectuel.

Il est arrivé au journal par appuis d’autrui, sans aucune connaissance, il n’est même pas bachelier.

« J’ai échoué deux fois » a-t -il avoué à Charles Forestier.

Tout juste marié, alors qu’il sort de la Madeleine, Suzanne à son bras, il aperçoit au loin la chambre des députés, il s’imagine déjà parmi eux en tant que premier ministre.

Son ambition semble sans infinie.

Georges Duroy est un personnage ambivalent.

Il provoque chez le lecteur une fascination de par son pouvoir de séduction sans limite et de par sa fulgurante ascension sociale mais les moyens qu’il utilise pour y parvenir sont amoraux et méprisants. Cependant, Bel-Ami est un projet réaliste reflétant une société injuste et malsaine.

Maupassant décrit un univers corrompu par l’argent qu’ils s’agissent de journalistes ou de bourgeois.

Il s’agit d’une peinture négative incitant le lecteur à la réflexion.

Duroy en tant que personnage principal n’est que le reflet de cette société affairiste et opportuniste.. »