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BENOIT Pierre : sa vie et son oeuvre

Publié le 18/11/2018

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BENOIT Pierre (1886-1962). Né à Albi (Tarn), Pierre Benoit vécut d’abord dans les Landes, puis en Afrique du Nord. Il prépara ensuite l’agrégation d’histoire à Paris avant de se consacrer définitivement à la littérature. Produisant régulièrement, à partir de Kœnigsmark (1918), un roman par an, il obtint le grand prix du Roman de l’Académie pour l'Atlantide (1919), entra à l’Académie française en 1931 et mourut en laissant un roman inachevé : Aréthuse.
 
Pierre Benoit n’est plus connu aujourd’hui pour les recueils poétiques des débuts (Diadumène, 1914; les Suppliantes, 1920), mais est considéré comme un des maîtres du roman d’évasion. De fait, il ne faut pas chercher dans ses romans à succès autre chose qu’une lecture distrayante (péripéties plus ou moins bien agencées, imbroglio, coups de théâtre, sens du suspense et de la clôture des chapitres sur un temps fort). La langue a la correction et la limpidité sans saveur de la bourgeoisie éprise de noblesse à laquelle il tend un miroir flatteur, orné d’un cadre de bon goût (les seuls lieux nommés dans Aréthuse sont, par exemple, outre les paquebots de luxe, le Fouquet’s, Maxim’s, la Tour d’argent, l’hôtel Bristol, la place Beauvau, le Pré-Catelan). Pierre Benoit ne craint pas les situations invraisemblables (substitution de personnages, envoûtements, maléfices, dans Aïno notamment), mais il a le sens du mystère : dès les premières pages, une énigme est posée (par exemple, dans Kœnigsmark, le secret qui entoure l’étrange baron de Boose). La culture, dans le meilleur des cas, ou simplement le savoir-faire du héros permettront de s’acheminer patiemment jusqu’au dénouement, qui est, au sens propre, le fin mot de l’énigme. A l’instar de son contemporain, Maurice Leblanc, Pierre Benoit n’échappe pas au ridicule des maîtres du mystère, même s’il fut adulé par la génération de l’entre-deux-guerres à qui il proposait la dose d’aventures dont elle se sentait frustrée (cf. les titres des chapitres de l'Atlantide : « Un poste du Sud », « l’inscription », « le Pays de la peur », « les Inconvénients de la laitue » — où un personnage meurt proprement empoisonné par celle-ci —, « la Salle de marbre rouge », etc.). Il n’hésite pas à recourir aux arguments de l’érudition philologique, à l’historicisme encore à la mode, au bric-à-brac scientiste, à la « méthode galvano-plastique », pour justifier les coups de théâtre les moins crédibles. Son érotisme rétro peut laisser froid le lecteur insensible au charme d’héroïnes figées dans le seul mot de « beauté » et qui sont la récompense inévitable du héros méritant.
 
L'Atlantide. — 8 novembre 1906 : le lieutenant Olivier Ferrières est décidé à suivre dans le Hoggar, au péril de sa

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Roman de l'écrivain français Pierre Benoit (1886-1962), paru en 1918.

Dans le cadre d'un exotisrne assez facile, avec, en arrière-plan, les souvenirs encore tout proches de l'épopée africaine, P.

Benoit met ici en scène une princesse de légende, l'envoûtante Antinéa, descen­ dante des antiques Atlantes, qui attire dans son palais du Hoggar les voyageurs du désert pour les enivrer d'amour, les faire périr et collectionner a11près d'elle leurs n1omies.

C'est dans ce lieu d'enchantement et de mystère, où un charme pri­ mitif se mêle à des raffine1nents subtils de culture, qu'arrivent tln jour deux officiers français, Saint­ A vit et Morhange, égarés au cours d'une explora- tion saharienne.

Saint-Avit s'éprend follement d' Antinéa, mais Morl1ange reste insensible à toutes les séductions.

Blessée dans son orgueil féminin et voulant se venger, Antinéa s'arrangera pour faire tuer Morhange par son propre ami.

Saint-A vit parvient ensuite à s'enfuir, mais il ne pourra oublier sa princesse de songe et il finira par reprendre la route du palais d' Antinéa, oi1 l'entraîne l'appel de l'amour et de la mort.

L'Atlantide consacrait le succès de Kœnigsma .rk (*) paru un an auparavant et la critique de l'époque voulut y saluer une renais­ sance inattendue du. »

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