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BERL Emmanuel : sa vie et son oeuvre

Publié le 18/11/2018

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BERL Emmanuel (1892-1976). Journaliste, historien et essayiste, né au Vésinet. Sa « vie d’écrivain » commence en 1912, avec un diplôme d’études supérieures de lettres sur le quiétisme chez Fénelon. Après avoir pris part à la Première Guerre mondiale, au front pendant deux ans, il se retire dans le Béarn pour écrire son premier livre : Recherches sur la nature de l’amour, où il tente de répondre à la question : « Les sentiments répondent-ils à la réalité ou à rien? », qui avait entraîné la rupture de son amitié avec Marcel Proust. En 1924, Drieu La Rochelle vient le chercher dans sa retraite, et ils font ensemble les Derniers Jours (1925), hebdomadaire qui reçoit ce titre car ses fondateurs croient que « l’Apocalypse est pour bientôt ».
 
Paraissent en 1925 Méditations pour un amour défunt, en 1927 la Route n° 10. En 1929, Mort de la pensée bourgeoise essaye de montrer que les littérateurs modernes sont « inactuels » et traduit le dépit suscité par le retour au pouvoir de Poincaré. Mort de la morale bourgeoise marque l’entrée de l’auteur à la Nouvelle Revue française', en 1932, il prend la direction de Marianne, hebdomadaire politique et artistique très influent. De 1937 à 1939, il rédige et publie, seul, Pavés de Paris, car son attitude munichoise l’a coupé de ses amis de gauche. Entre-temps ont paru le Bourgeois et l’Amour, Lignes de chance (1935), Discours aux Français (1935), le Fameux Rouleau compresseur (1937).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Berl, Emmanuel - écrivain. Berl, Emmanuel (1892-1976), journaliste, historien et romancier français, auteur notamment de Sylvia et de Rachel et autres grâces, qui s’attacha dans deux essais célèbres à décrire la pensée et la morale bourgeoises. Né au Vésinet, enfant de la grande bourgeoisie juive, fils d’un industriel, Emmanuel Berl était apparenté à Marcel Proust par sa mère.

Jeune, il fréquenta Barrès, la comtesse Anna de Noailles, Cocteau.

Au front, il correspondit avec Marcel Proust, qui lui envoya une lettre de soixante-quinze pages sur la jalousie.

Il fit paraître en 1923 son premier livre, Recherches sur la nature de l’amour. Un amour inabouti avec Suzanne X lui fit écrire Méditation sur un amour défunt (1925), puis Sylvia (1952). Ses pamphlets, Mort de la pensée bourgeoise (1929) et Mort de la morale bourgeoise (1930), lui valurent une forte notoriété.

Devenu une grande figure intellectuelle de l’entre-deux-guerres, il dirigea de 1932 à 1937 un hebdomadaire politique et artistique destiné à contrer la presse d’extrême droite, Marianne, puis rédigea seul, de 1938 à 1940, l’hebdomadaire Pavé de Paris. En juin 1940, son pacifisme acharné le conduisit à soutenir le président du Conseil Pétain et le gouvernement de Bordeaux : il réécrivit les deux premiers discours du maréchal (23 et 25 juin 1940).

Il est notamment l’auteur des célèbres phrases- symboles : « Ce n’est pas moi qui vous bernerai par des paroles trompeuses.

[...] Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal », et « La terre, elle, ne ment pas.

» Réfugié en Corrèze durant la guerre, il rédigea une Histoire de l’Europe (1946-1947).

Après la guerre, il se consacra à des travaux historiques, publia deux romans, Sylvia (1952) et Rachel et autres grâces (1965), et collabora à de nombreuses revues. Homme de gauche, Emmanuel Berl est un grand esprit que rien n’a laissé étranger : histoire, philosophie, psychanalyse, politique, littérature, télévision, etc.

Il associe la finesse de l’analyse politique ou introspective à une très élégante rhétorique. Ami de Sacha Guitry, d’André Breton, de Drieu La Rochelle, de Colette, mais aussi de Malraux, d’Aragon, de Camus et de Morand, intellectuel inclassable et anticonformiste, Berl est une figure importante de la vie intellectuelle française du XXe siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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