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BLOCH Jean-Richard (Histoire de la littérature)

Publié le 17/11/2018

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BLOCH Jean-Richard (1884-1947). Écrivain né à Paris. Fils d'un ingénieur des chemins de fer alsacien réfugié à Paris après l’annexion, il s’engage dès l’adolescence dans le combat socialiste. Au cours de son service militaire il rencontre Martin du Gard et Massignon puis, agrégé d’histoire (1907), fonde la revue l’Effort libre qui, sous l’influence de Romain Rolland, de Jules Romains et de l’unanimisme, s’oriente vers la recherche théorique d’une nouvelle culture populaire (Carnaval est mort, 1920, recueil des articles de Bloch publiés dans sa revue avant 1914). Ses dons multiples se révèlent aussi dans des contes et des nouvelles : croquis de silhouettes juives (Lévy, 1910), d’hommes simples, paysans ou chauffeurs de locomotive (les Chasses de Renaud, composé à partir de 1910, publié en 1924), dessinés avec un sens de l’observation qui s’étend à la description de la nature : « Une tourterelle fauve ourlée de blanc barre l’espace d’un vol bas qui se confondit bientôt avec la couleur des champs ». Un roman réaliste, saga d’une famille d’industriels alsaciens, Et Cie (1918), fait alterner les épisodes dramatiques et l’analyse des conflits psychologiques, économiques et sociaux surgis de la civilisation industrielle. Après la guerre, où il est blessé trois fois, Bloch publie encore des poèmes et des contes, Offrandes à la poésie (1920), la Nuit kurde (1921), Dix Filles dans un pré (1922), des notes de voyage en Afrique, Cacaouètes et bananes (1929). Parallèlement à son engagement communiste après le Congrès de Tours (1920), il reprend ses recherches dans la ligne de Carnaval est mort : Destin du siècle, seconds essais pour mieux comprendre mon temps (1924-1930); Offrande à la politique, troisièmes essais... (1931-1933); Naissance d’une culture, quatrièmes essais... (1936), confiant ses textes aux périodiques Clarté, Europe, Ce soir qu’il fonde avec Aragon (1937). Théoricien d’une « dramaturgie de l’actuel », après le Dernier Empereur (1920), tentative de faire entrer dans un drame humain les conflits du monde moderne, il écrit pour la scène Naissance d’une cité (1937) et Toulon (1943), sur le thème du sabordage de la flotte française en 1942. Pendant la Seconde Guerre mondiale qu’il a pressentie en visitant l’Espagne (Espagne! Espagne!, 1936), recherché par la Gestapo, il accepte l’hospitalité de l’U.R.S.S. (1941) et parle à Radio-Moscou pendant toute la durée du conflit. 


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« industriel harmonieux où le travailleur transcendé par les contraintes du service public ressemble à ce chauffeur heureux, auréolé par > qui correspondra à sa victoire défini­ tive.

Dans la période intermédiaire, toute littérature artiste ou consacrée au plaisir exclusif d'une caste (Tris­ tan Bernard, Hervieu, Hermant) est condamnée par 1 'écriva in.

Il salue en revanche chez Paul Fort une poésie accordée à la sensibilité populaire : >.

De critique militant, Bloch devient créateur lorsqu'il invente à son tour une esthétique théâtrale : soit formelle comme dans Naissance d'une cité, spectacle de masse qui brasse public, acteurs et machinistes, pour culminer en fête générale; soit thématique, par le choix d'un sujet assez chargé d'émotion récente pour générer une com­ munion au moins momentanée des esprits (Toulon).

Recours à l'actualité qui refuse cependant le réalisme, car Bloch ne s'appuie sur le réel que pour en extraire «les symboles qui unissent> >.

Ce qui explique sa prédi­ lection pour le théâtre,. »

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