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-6616703810Andreia Abreu Remigio4A7 novembre 2017 00Andreia Abreu

Publié le 27/01/2018

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-6616703810Andreia Abreu Remigio4A7 novembre 2017 00Andreia Abreu Remigio4A7 novembre 2017 Analyse des Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Passage extrait de la 5ème promenade, depuis « Quand le soir approchait » jusqu’à « encore quelque chose après ? » Les Rêveries du promeneur solitaire est un ensemble inachevé de dix promenades écrit par Jean-Jacques Rousseau et publié posthume en 1782. Il s’inscrit ainsi dans le XVIIIème siècle, celui des Lumières, caractérisé par la tolérance, la raison et les découvertes scientifiques. Le peuple et les auteurs en particulier prennent conscience des défauts du système politique et social ; ce nouvel état d’esprit mènera finalement à la fin du siècle à la Révolution Française. Cependant, la pensée d’un auteur en particulier se rapproche plutôt du Romantisme : c’est un précurseur. En effet, dans ses œuvres, il pratique beaucoup l’introspection, et la place de la nature dans celle-ci est essentielle. Ainsi, il écrit considérablement sur ses émotions et ses sentiments. Cet écrivain à contre-courant n’est autre que Jean-Jacques Rousseau, né en 1712 à Genève dans une famille protestante. Suite au décès de sa mère, son père a du mal à s’occuper de ses deux garçons ; si bien qu’il les confie au Pasteur Lambercier. Maltraité par ce dernier et plus tard par son maître d’apprentissage, un sentiment d’injustice s’éveille en lui. A 16 ans, il quitte Genève et erre, jusqu’à ce qu’un curé l’envoie chez une certaine Mme de Warens, qui devient rapidement une figure maternelle importante et accessoirement son amante. Rousseau s’intéresse beaucoup à la musique et, après que Mme de Warens l’ait quitté pour son autre amant, il propose même à l’Académie des Sciences à Paris une nouvelle notation musicale, qui est rejetée. En 1749, il tombe sur un concours de dissertation de l’Académie de Dijon, dont le sujet est “si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs”. C’est l’illumination de Vincennes ; il rédige le Discours sur les sciences et les arts et gagne le concours, ce qui lui vaut une certaine renommée. Ses œuvres ont toutes du succès et font polémiques, il se met ainsi la France à dos et est e...

« Saint Pierre.

Il qualifie cet endroit d’« asile caché » (l.3).

En effet, Rousseau aime être isolé, loin de la société et de ses contemporains.

Son aversion pour ces derniers est renforcée par sa qualification des visites de « imprévues et importunes » (l.28), des adjectifs péjoratifs.

Ensuite, le champ lexical de l’eau revient considérablement au début du passage, avec des mots comme « lac » (l.2), « vagues » (l.3), « plongaient » (l.5), « eau » (l.7) et « flux et reflux » (l.7), ce qui nous immerge efficacement et rapidement dans son processus de sérénité.

En outre, Rousseau dit être « transporté » (l.34) par sa mémoire ; cela peut être mis en parallèle avec le fait d’être ballotté par le bruit des vagues.

On peut voir qu’il prend beaucoup de plaisir dans ses promenades pas l’usage de mots comme « volontiers » (l.2), « plaisir » (l.11) lui-même, et le fait qu’il qualifie ses rêveries de « délicieuse[s] » (l.6).

Par ailleurs, une allitération discrète en « v » qui se trouvent au début de l’extrait aux mots « volontiers » (l.2), « grève » (l.3), « vagues » (l.3) et « rêverie » (l.5) expriment le mouvement, le va-et-vient du lac.

D’autres éléments posent un rythme binaire : ainsi, de nombreux termes sont appariés, comme « bruit des vagues et agitation de l’eau » (l.3-4), « fixant et chassant » (l.4), « flux et reflux » (l.7) et « mon oreille et mes yeux » (l.9), qui eux sont d’ailleurs rapprochés par un oxymore.

Ces sonorités et ce rythme rappellent une sorte de mélodie, que l’on peut expliquer par l’intérêt de l’auteur pour la musique.

Suite à l’observation de ce qui l’entoure, le passage de la réalité à la rêverie de Rousseau est exprimé par une antanaclase d’agitation : à la ligne 4 « l’agitation de l’eau » (le mouvement) qu’il observe remplace à la ligne 5 « toute autre agitation » dans son âme (une réflexion). C’est ainsi qu’il atteint la sérénité : il observe avec « [ses] yeux » (l.9) et écoute le « bruit des vagues » (l.3) et le « bruit continu » (l.8) avec « [ses] oreilles » (l.9) afin de « sentir [...] [son] existence » (l.11).

Le fait que Rousseau soit un précurseur du Romantisme est illustré non seulement par la présence de la nature mais aussi par son rôle passif.

En effet, mis à part le début du texte où il se déplace, Rousseau n’est pas le sujet de ses phrases.

Ceci est indiqué par l’usage de pronoms possessifs comme « mes sens » (l.4), « mon âme » (l.5), « me surprenait » (l.6), « mon oreille et mes yeux » (l.9) ; il est rentré dans son introspection. Deuxièmement, Rousseau entame sa réflexion sur le bonheur en parlant de ses regrets.

La qualification de ses regrets par « si vifs, si tendres et si durables » (l.32) est une sorte de gradation et de répétition du mot « si » qui soulignent la nostalgie des temps passés sur l’île Saint Pierre.

De plus, la nostalgie éprouvée pour cet endroit est caractérisée par son usage des mots “habitation chérie” (l.33-34) pour le désigner.

Il oppose ses souvenirs aux états fugitifs comme « les jouissances » (l.37), « les plaisirs » (l.37) et « les passions » (l.40), qui sont éphémères.

Ainsi, il accentue le fait que les états temporaires ont de la « vivacité » (l.41) mais qu’ils sont « courts » (l.39), « trop rares » et « trop rapides » (l.42-43).

Ecrire est, pour Rousseau, sa manière de prolonger ses moments heureux, car ils peuvent ainsi exister sur la durée.

Il a aussi utiliséAndreia Abreu Remigio 4A 7 novembre 2017 2. »

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