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LITTERATURES FRANCOPHONES Dossier : fiche de lecture du livre de Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres (Paris, Le Seuil (1999), coll.

Publié le 17/11/2016

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LITTERATURES FRANCOPHONES Dossier : fiche de lecture du livre de Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres (Paris, Le Seuil (1999), coll. Points. Essais, 2008) I) Présentation de l'auteur, Pascale Casanova, et de son livre, La République mondiale des Lettres Présentation de l'auteur, Pascale Casanova Pascale Casanova (1959- ) est critique littéraire et chercheuse associée au CRA - EFISAL à Paris. Elle parraine la Société européenne des auteurs et traducteurs. Ses travaux portent sur la constitution du champ littéraire international et sur l'analyse des textes littéraires en tant que positions et objets de lutte dans cet espace mondial (paradigme esthétique confronté à l'enjeu socio-historique), poursuivant ainsi une étude commencée par le sociologue Pierre Bourdieu. Entre 1997 et 2010, Pascale Casanova créa une émission de radio qu'elle anima également, nommée L'Atelier littéraire, une émission historique qui passa sur Radio Culture. Elle est, également, membre du jury décernant le prix Laure Bataillon, prix littéraire crée en 1986 par les villes de Nantes et de Saint-Nazaire, pour récompenser la meilleure ?uvre de fiction traduite durant l'année écoulée. Il est attribué conjointement à l'écrivain étranger et à son traducteur en langue française. Aujourd'hui, Pascale Casanova est « vissing professor » au département des « romance studies » de l'université Duke, université de recherche privée nord américaine. Présentation de l'?uvre : La République mondiale des lettres La République mondiale des lettres est l'un des ouvrages de Pascale Casanova, écrit en 1999, où elle entend l'idée d'un univers à la fois secret, invisible, concret voire même perceptible, dans lequel s'affronteraient des territoires et des endroits littéraires indépendamment des tracés politiques. (Page 20) Cet espace littéraire s'incarne à travers des écrivains composants ce qu'on appelle l'Histoire littéraire. Dans cette ?uvre, la problématique sociologique du champ littéraire est étendue à l'espace mondial, fortement engagé, transformant ainsi l'échelle des questions littéraires. Dès sa préface intitulée « Le Motif dans le tapis », Pascale Casanova propose une approche différente, liant à la fois un mouvement diachronique et un mouvement synchronique. A travers ce titre, elle pose le problème, le fond de sa pensée : il faut « changer le point de vue sur l'?uvre », le motif « n'apparaît que lorsque sa forme et sa cohérence jaillissent soudain de l'enchevêtrement et du désordre apparent d'une configuration complexe. » (Page 19) La « complexité » de l'?uvre trouverait alors son principe dans la totalité, invisible mais offerte, de tous textes littéraires auxquels et contre lesquels elle peut se fabriquer et exister. Chaque livre deviendrait un de ses éléments. Tout ce qui s'écrit, se traduit, se lit, se commente?, tout serait l'un des éléments de cette composition. Chaque ?uvre serait comme « un motif », déchiffrable qu'à partir de la totalité de la structure, qui a permis leur surgissement. Comme le dit clairement Pascale Casanova, dans les pages 19 et 20 de son ?uvre, La République mondiale des lettres, chaque livre écrit sur terre et déclaré littéraire serait alors une infime partie de l'immense combinaison de toute la littérature mondiale. C'est, en tout cas, la vision d'ensemble de Pascale Casanova, qu'elle donne de l'espace littéraire mondiale. Le livre se donne deux objectifs très clairs : le premier, étant une analyse de la structure du monde littéraire contemporain ; le deuxième, étant le récit d'une histoire structurale des révoltes et des révolutions littéraires. Donc, La République mondiale des lettres se divise en deux parties : l'une intitulée « Le monde littéraire, Révoltes et révolutions littéraires. » Le tout premier chapitre « Le monde littéraire » parle surtout de l'Histoire littéraire de la République mondiale des lettres, évoquant en autre, ses origines françaises avec le mouvement de du Bellay. Les deux premières sous parties de ce chapitre, montrent surtout une approche dite diachronique. Les trois autres sous parties, intitulées « L'Espace littéraire mondiale », « La fabrique de l'Universel » et « De l'internationalisme littéraire à la mondialisation commerciale » montrent le mode de fonctionnement, les outils et l'espace mondiale des lettres. La deuxième partie, intitulée « Révoltes et révolutionnés littéraires » montre et traduit un tableau synchronique des luttent que livrent « les petites littératures », afin de pouvoir sortir de ces barrières politiques. Toutefois, une solution est possible : en effet, « ces petites littératures » peuvent s'assimiler aux règles dites par le centre, leur permettant de sortir de leur exil, ou alors une révolte contre l'univers mondial, ou enfin, une révolution, à mi chemin entre la récolte et l'assimilation. Les révolutionnaires se trouvent clairement entre les deux. Il s'agit d'une sorte de chemin qu'empruntent la plupart des écrivains, qui « inventent de nouvelles langues littéraires » (page 479), mais qui constituent une force importante pour les littératures dites périphériques, qui sont en concurrence directe avec le centre. C'est notamment grâce à elles que le déclin de Paris est alors prévisible. Ces deux objectifs, qui forment les deux grandes parties du livre, sont indissociables. C'est parce que l'univers littéraire est formé en structure inégale, selon des relations de rivalités et de domination, mais aussi parce que ces relations sont obligatoirement voilées, que la seule façon d'y trouver sa place, est que tout évén...
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« Pascale Casanova (1959- ) est critique littéraire et chercheuse associée au CRA – EFISAL à Paris.

Elle parraine la Société européenne des auteurs et traducteurs. Ses travaux portent sur la constitution du champ littéraire international et sur l’analyse des textes littéraires en tant que positions et objets de lutte dans cet espace mondial (paradigme esthétique confronté à l’enjeu socio-historique), poursuivant ainsi une étude commencée par le sociologue Pierre Bourdieu. Entre 1997 et 2010, Pascale Casanova créa une émission de radio qu’elle anima également, nommée L’Atelier littéraire, une émission historique qui passa sur Radio Culture.

Elle est, également, membre du jury décernant le prix Laure Bataillon, prix littéraire crée en 1986 par les villes de Nantes et de Saint-Nazaire, pour récompenser la meilleure œuvre de fiction traduite durant l’année écoulée.

Il est attribué conjointement à l’écrivain étranger et à son traducteur en langue française. Aujourd’hui, Pascale Casanova est « vissing professor » au département des « romance studies » de l’université Duke, université de recherche privée nord américaine.  Présentation de l’œuvre : La République mondiale des lettres La République mondiale des lettres est l’un des ouvrages de Pascale Casanova, écrit en 1999, où elle entend l’idée d’un univers à la fois secret, 2. »

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