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Corrigé du commentaire de la fable « Le Philosophe

Publié le 16/04/2017

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Corrigé du commentaire de la fable « Le Philosophe scythe » Introduction : Jean de La Fontaine a fait paraître deux recueils de fables en 1668 et 1678, le 1er au Grand-Dauphin, fils de Louis XIV et le 2nd à son petit-fils que Fénelon éduquait en prenant exemple sur les Fables. Toute l’œuvre de L.F. marquée par le thème du bonheur, en particulier par une incitation à aimer la vie et la nature. La fable « Le Philosophe scythe » se situe au livre XII, dernier livre des Fables ; elle appartient à un ensemble de textes qui appellent à réfléchir sur le place de l’Homme ds l’univers. Quelle est précisément la leçon que nous offre ici le poète et de que quelle manière est-elle dispensée ? Nous analyserons les éléments qui constituent son message, avant d’apprécier la stratégie avec laquelle il nous est délivré. Quelle est la leçon de vie donnée par L.F. ? L.F. appartient à un groupe d’écrivains du XVIIème siècle admirateurs de l’Antiquité. Culture personnelle pétrie de la pensée antique et dans cette fable il s’inspire d’un auteur latin, Aulu-Gelle (IIème siècle ap. J.C.) qui, ds son ouvrage Les Nuits attiques met en scène des personnages qui s’entretiennent de sujets philosophiques. A aussi emprunté à Virgile dans les Géorgiques le personnage du vieillard grec, sage en raison de son âge et de la riche expérience de sa vie. (Réf. à « Homme égalant les Rois, homme approchant des dieux » v.5) Cultiver son jardin = métaphore de la manière de diriger sa vie et ce vieil homme, en donnant une leçon de jardinage à son interlocuteur, lui délivre une leçon de vie. Il se l...
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« - En choisissant judicieusement ses personnages Scythes = peuple ancien à la réputation rustique, voire barbare, qui vivait au bord du Danube. Grecs, au contraire, fondateurs de notre civilisation, ont fourni tant de grands auteurs et artistes de génie que la postérité ne peut que les admirer. → même si le Scythe est désigné comme un philosophe, les 2 pers.

S’opposent tout au long de la fable.

CF champs lexicaux : « vieux sage » associé à « douce vie », « satisfait et tranquille ».

Mot « bonheur » associé aux « beautés d’un jardin « qui renvoie à une image idyllique et pleine de promesses de douceur.

→ A l’inverse, le Scythe évoque la « ruine », le « dommage », « le noir rivage », la « faux du temps ». - Opposition des 2 pers.

dans leur façon de vivre et d’agir.

Sage grec agit avec tempérance, ne retranchant que « l’inutile », et en suivant le rythme de la nature / le Scythe n’applique pas les recommandations du sage et se livre à un « universel abattis ». - Le pers.

est indiscret au sens ancien du terme qui signifie sans discernement, sans jugement.

Nombreuses hyperboles soulignent cet excès comme l’adjectif « universel », le superlatif « les plus belles branches », l’adjectif de totalité tout dans « contre toute raison », le pronom indéfini dans « Tout languit et tout meurt » et les prépositions sans et ni dans « Sans observer temps ni saison / lunes ni vieilles ni nouvelles ». - Rencontre entre ces 2 personnages est théâtralisée et habilement mise en scène : Scythe opportun et donneur de leçons, incapable de saisir l’intérêt de l’exemple donné par le vieillard qui, de son côté, garde son calme olympien pour tenter d’expliquer patiemment à son rustre interlocuteur le bien-fondé de sa démarche.

L.F.

fait dialoguer ses deux personnages et leurs paroles sont rapportées au discours direct pour donner plus d’assise à leur point de vue.

L’auteur accorde 5 vers au Scythe / 2 vers au sage qui n’a aucune raison d’en dire plus.

» Discours narrativisé lorsque le Scythe, toujours aussi imbu de lui-même, conseille à ses voisins, prescrit à ses amis, c’est-à-dire diffuse sa parole pernicieuse autour de lui. - L.F.

sait aussi jouer de la variété du rythme des vers : accumulation des imparfaits pour mettre en valeur l’activité énergique du Grec malgré son âge : « retranchait, ébranchait, émondait, ôtait » aux v.

9 et 10. - Joue aussi avec l’irrégularité des vers (dodécasyllabes alternent avec octosyllabes) on remarque par ex.

la solennité des vers 5, 6 et 7, qui s’oppose à la vivacité du rythme du travail de destruction massive du Scythe dans son jardin, dans les vers 27 et 28.

- L.F.

n’hésite pas à entrer en scène aux 3 derniers vers, dans une expression vigoureuse, « quant à moi, je réclame », avec un sens bcp + fort à cette époque accordé au verbe « réclamer » qui signifie :je clame haut et fort.

Et il dénonce les Stoïciens, dont le Scythe était le représentant métaphorique, et leur philosophie austère.

ces rabat-joie sont désignés par l’expression péjorative « de telles gens », accusés de vouloir ôter tt intérêt à la vie terrestre, de vouloir supprimer toute source de joie et tout désir.

L.F.

s’oppose ici, bien plus qu’aux Stoïciens, aux puissants dévots de son époque, à la Compagnie du Saint-Sacrement par exemple avec laquelle Molière lui-même avait eu maille à partir et qu’il avait caricaturé ds Tartuffe. Conclusion Ainsi, c’est avec force que L.F.

prend position en faveur d’une conception douce et agréable de la vie sur terre, loin de la vallée des larmes représentée par certains ecclésiastiques de son époque.

Le poète défend les sentiments et les désirs en tant que ferments du bonheur, dans une tradition ancienne des philosophes grecs amoureux de la vie et de ses plaisirs.

Il met son talent de fabuliste ,. »

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