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BUFFON ET L'« HISTOIRE NATURELLE »

Publié le 31/03/2012

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buffon

Dans le combat philosophique du XVIIIe siècle. Buffon occupe une place à part. Par son oeuvre comme par sa vie, il reste en dehors des grandes luttes de son temps. Exclusivement consacrée aux sciences naturelles, son oeuvre semble ignorer les problèmes de politique, de morale ou de métaphysique qui passionnaient ses contemporains. Lui-même ne fréquente guère les milieux philosophiques, où il ne compte qu'un seul ami, Diderot. Il n'a pas collaboré à l'Encyclopédie. Par son habileté autant que par sa gloire scientifique et ses mérites d'administrateur du Jardin du Roi- l'actuel Muséum d'histoire naturelle-, il a su acquérir et conserver la confiance du pouvoir royal : ....

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« un malentendu qu'il est nécessaire de dissiper : la pensée de Buffon a une signification révolutionnaire.

qui d'ailleurs a été fort bien comprise des plus clair­ voyants parmi les philosophes - et parmi les théolo­ giens ! - du XVIII• siècle.

* Georges-Louis Leclerc, qui deviendra le comte de Buffon, est né à Montbard, en Bourgogne, le 7 septembre 1707.

Il appar­ tient à l'une de ces innombrables familles bourgeoises qui ont poursuivi patiemment leur élévation sociale tout au long du XVII' siècle, pour pénétrer enfin au sein d'une noblesse à laquelle l'argent donne encore accès.

Le trisaïeul de Buffon était chirur­ gien, son bisaïeul est médecin, ce qui est une promotion sensible.

Son grand-père est juge de paix, son père enfin, percepteur des impôts sur le sel, fait un riche mariage dans le milieu de la magistrature.

Grâce à l'argent de sa femme, il acquiert une charge de conseiller au Parlement de Bourgogne et la terre noble de Buffon, dont son fils, le naturaliste, portera le nom.

Avec une extrême énergie, Buffon veillera à poursuivre cette ascension de sa famille.

Il a 24 ans lorsqu'il perd sa mère : il réclame aussitôt son héritage -près de 500 000 F de 1963 - et commence à le faire fructifier.

Il achète des terres, des forêts, des carrières, et profite de ses relations au gouverne­ ment pour revendre très cher à l'Etat ou à la Province de Bour­ gogne ce qu'il a acheté bon marché.

Il achète aussi des mines de fer, installe sur ses terres des forges qui occupent jusqu'à 400 ouvriers.

En 1778, il est un des actionnaires de la Compagnie pour l'exploitation et l'épuration du charbon de terre, société patronnée par les ministres Necker et Maurepas, et qui tentera, sans succès, d'utiliser industriellement le - le coke -dans la métallurgie.

A ses revenus personnels, Buffon ajoute les traitements, pensions et indemnités qu'il solli­ cite assidûment.

Au total, ces revenus annuels se monteront, à la fin de sa vie, à près de 400 000 F de 1963.

Il est riche, il est noble : il a mené à bien la réussite de la famille Leclerc.

On conçoit qu'il ne souhaite guère le bouleversement d'un ordre social dont il a si bien su tirer parti.

Sans doute n'est-il pas indifférent aux souffrances du petit peuple.

Il donne du travail aux chômeurs de Montbard ; il fait construire des loge­ ments et des bains pour les ouvriers de ses forges.

Mais s'il estime qu'il y a des réformes nécessaires pour. »

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