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C.-F. RAMUZ

Publié le 30/03/2012

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Né à Cully-sur-Lausanne, dans le canton de Vaud, Ramuz quitta sa chaire de professeur pour mener la vie solitaire d'un romancier paysan. Les titres de ses oeuvres les plus connues (La Grande Peur de la montagne, 1926; La Beauté sur la terre, 1928; Si le soleil ne revenait pas, 1939) en révèlent les thèmes essentiels : les rapports de l'homme et de la nature; la joie du montagnard à vivre au soleil; sa peur instinctive de l'ombre. Ramuz a poussé très loin le souci de la couleur locale. Il restitue dans leurs particularités originales la vie et les moeurs des paysans vaudois, hommes rudes qui, en contact avec les spectacles grandioses de la nature, ne s'attachent qu'à de grandes vérités toutes simples. Il reproduit leur langage heurté et lent, avec ses piétinements et ses entorses à la syntaxe. Mais Ramuz n'est pas seulement un écrivain de terroir; le goût de l'élémentaire est chez lui « proche parent du goût de l'universel « : sensible à la peine des hommes, il voudrait contribuer à ce qu'ils ne « soient plus opposés les uns à côté des autres « et, dans sa pensée, l'exemple offert par les paysans vaudois pourrait préparer les voies d'une large communion humaine.

« 538 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE C.-F.

Ramuz.

(1878-1947) Charles-Ferdinand Ramuz est né dans une famille aisée de commerçants du pays de Vaud.

Il fait des études sérieuses à Lausanne et, après avoir obtenu sa licence ès lettres, il gagne Paris pour préparer une thèse sur M.

de Guérin ( 1902).

Ce projet abandonné, il parvient à publier quelques poèmes, puis il écrit son premier roman (Aline, 1905).

A Paris, où il vit parfois dans des conditions fort difficiles, il est très attentif à toutes les nouveautés de la vie culturelle ; passionné de peinture, il étudie de près les peintres contemporains, plus particulièrement Cézanne (L'Exemple de Cézanne, 1914).

Sur cette période de sa vie, il a lui-même apporté de précieuses indications dans un roman autobiographique, Aimé Pache, peintre vaudois ( 1911 ).

Les héros de ses premiers romans, écrits à Paris, sont des paysans alpins (Jean-Luc persécuté, 1909 ; Vie de Samuel Be/et, 1913) : on peut penser que Ramuz a choisi de s'affirmer en marquant ses différences; cependant, à une époque où le roman régionaliste reçoit assez souvent le Goncourt, cette orientation n'a rien de. »

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