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CABINET DE LECTURE

Publié le 19/02/2019

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CABINET DE LECTURE. C'est un établissement offrant, contre rétribution, le prêt de livres et de périodiques, pour une lecture sur place ou à domicile. L'histoire des cabinets de lecture demeure mal connue et fragmentaire. La date même à laquelle on fixe, habituellement, leur origine (v. 1750) est inexacte et assurément trop tardive. Au milieu du xviie s., à Grenoble, le libraire Nicolas louait déjà la Gazette à certains de ses clients et, vers 1725, Rousseau [Confessions, I) témoigne du fait qu'il existait au moins un cabinet de lecture à Genève : « La Tribu, fameuse loueuse de livres, m'en fournissait de toute espèce... Quand je n'avais plus de quoi la payer, je lui donnais mes chemises, mes cravates, mes hardes ; mes trois sols d'étrennes tous les dimanches lui étaient régulièrement portés. » On sait par ailleurs que Genève possédait déjà en 1759 neuf cabinets de lecture. Si l'on cite traditionnellement comme premier cabinet de lecture parisien celui qui fut créé en 1742 par l'imprimeur Quillau, il n'est pas certain qu'il n'eut pas de précurseurs. Au cours de la seconde moitié du xviiie s., ces établissements se multiplièrent en tout cas à Paris (cabinets de Grangé et Dufour, Leloup, Le Jay, Frie-del, Lenoir, etc.) et en province (Lyon avec les cabinets de Geoffroy Régnault, de Réguillat, de Claude Morlet, de Pierre Cellier, etc. ; Auxerre, Bar-le-Duc, Besançon, Blois, 



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« la Gazette à certains de ses clients et, vers 1725, Rousseau (Co rif ess ions , 1) témoigne du fait qu'il existait au moins un cabin et de lecture à Genève : « La Tribu, fameuse loueuse de livres, m'en fournissait de toute espèce ...

Quand je n'avais plus de quoi la payer, je lui donnais mes chemises, mes cravates, mes hardes; mes trois sols d'étrennes tous les dimanches lui étaient régulière­ ment portés.

>> On sait par ailleurs que Genève possédait déjà en 1759 neuf cabinets de lecture.

Si l'on cite tradition­ nellement comme premier cabinet de lecture parisien celui qui fut créé en 1742 par l'imprimeur Ouillau, il n'est pas certain qu'il n'eut pas de précur­ seurs.

Au cours de la seconde moitié du xvm• s ..

ces établissements se multipliè­ rent en tout cas à Paris (cabinets de Grangé et Dufour, Leloup, Le Jay, Frie­ del, Lenoir, etc.) et en province (Lyon avec les cabinets de Geoffroy Regnault, de Réguillat, de Claude Morlet, de Pierre Cellier, etc.

; Auxerre, Bar-le-Duc, Besançon, Blois, Bour g-en -Bresse, Cler­ mont, Dijon, Grenoble, Lunéville, Metz, Montpellier.

Moulins, Nlmes, Niort, Pau, Strasbourg, Versailles.

etc.).

Mais ce fut au xrx• s.

qu'ils connurent leur plus grande vogue, car ils offraient à toute une clientèle avide de lecture et peu fortunée la possibilité d'un accès facile aux journaux et aux livres.

L'importance qu'ils tenaient alors dans la vie sociale est attestée, entre autres, par Balzac, qui met en scène le cabinet tenu par M11• Chocardelle (Esquissa d'un homme d'affaires), ou évoque celui de Blosse, que fréquente Lucien de Rubempre ( Illu ­ sions perdues ).

Parmi les plus célèbres cabinets de lecture parisiens de l'époque, on peut citer.

outre celui de Blosse, ceux de Belin, de M•• Morel, de M11• Grassot, de M11• Malvina Vermot (la capitale en comptait, en 1844, environ 215).

Le plus important d'entre eux fut celui de Mm• Cardinal.

rue des Canettes, qui a étè décrit comme. »

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