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LE ROLE DU CABINET DE LECTURE

Publié le 30/03/2012

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" Lieux où l'on donne à lire, moyennant une faible rétribution, des journaux et des livres", « machines à lire et à rêver des populations urbaines ... «, les cabinets de lecture, dont certains existent depuis la fin du 186 siècle, connaissent un succès qui va grandissant sous la Restauration et pendant une partie de la monarchie de Juillet. Ces boutiques, ouvertes pour la plupart de 8 heures du matin à 11 heures du soir, permettent, pour une somme très modique en effet, de lire sur place journaux du jour, ouvrages d'érudition, roman à la mode ... Certains établissements, lorsque leur fonds est suffisamment important, consentent des prêts de lecture à domicile, selon une variété de conditions d'abonnement....

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« 1 d'autres pour se scandaliser d'une prolifération d'établis­ sements qu'ils jugent excessive et nuisible.

L'un d'eux s'enhardit à en fixer le nombre : «Tous les cabinets ensemble {et ils sont au nombre de 520 dans Paris), écrit-il, conspirent à la ruine des libraires ...

1 "· Les hasards de la conservation des documents n'autorisent pas à tenir ce chiffre pour exact, mais il semble vraisem­ blable, tout au moins pour les cabinets de lecture décla­ rés ; les autres, en raison de leur rôle politique, particulier à cette période historique troublée, ou en proie à des difficultés d'ordre fiscal, étant tenus à une prudente dis­ crétion.

D'après l'analyse des sources principales consul­ tées pour Paris 2 , les cabinets de lecture sont répar­ tis sur la presque totalité de l'espace parisien avec toutefois, des points de concentration plus nets ; ainsi les quartiers de l'Ecole de Médecine et de la Sorbonne fréquentés en majorité par les étudiants, ceux de la Monnaie, de la porte Saint-Denis, du Temple et de la porte Saint-Martin, lieux d'implanta­ tion des théâtres ainsi que les quartiers Chaussée d'Antin et Feydeau.

Ces deux derniers constituent, avec le quartier du Palais-Royal, l'arrondissement de Paris le plus fourni en cabinets de lecture, l'empla­ cement même du Palais-Royal, de frivole réputation, abrite pourtant, aux dires des observateurs 3 , plus de libraires que de marchands de modes.

Les cabinets de lecture, dont ceux des célèbres Ladvocat, Dentu, Barba, La Tente, etc., y sont " les chartreuses du Palais-Royal 4." 1.

J.

PAIN et BEAUREGARD: Nouveaux ta­ bleaux de Paris, Paris, 1828, t.

1, pp.

65-66.

2.

Fonds B.N.

Q 28 : Fonds A.N.

F 18 : BOT­ TIN (Sébastien) : Almanach du commerce de Paris, 20 vol., in·4°.

3.

COLNET : L'Hermite du Faubourg Saint­ Germain, Paris, Pillet ainé 1825, 2 vol., in-12.

4.

L.

MONTIGNY : Le Provincial é Paris, esquisses des mœurs parisiennes, Ladvocat, Paris, 1825, 3 vol., in-12.. »

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