Devoir de Philosophie

CAMUS Jean-Pierre : sa vie et son oeuvre

Publié le 21/11/2018

Extrait du document

camus

CAMUS Jean-Pierre (1584-1652). Prélat et romancier, J.-P. Camus fut un évêque exemplaire et l’un des écrivains les plus féconds de la littérature française.

 

Issu d’une famille de robe fidèlement attachée au service de la monarchie (son père, tout dévoué à Henri IV, fut gouverneur d’Étampes) et élevée à la noblesse au XVIe siècle, il fut placé comme page auprès du maréchal de Bellegarde (personnage politique influent et protecteur des écrivains — de Malherbe, notamment). Ce fut peut-être à la suite d’un amour malheureux qu’il se tourna vers la vie religieuse et devint prêtre (1608). En récompense des services rendus par sa famille, il fut la même année nommé à l’évêché de Belley. Il accomplit très consciencieusement sa tâche. En 1628, Louis XIII lui donna l’abbaye d’Aunay, près de Caen, puis l’archevêque de Rouen en fit son vicaire général. Sur la fin de sa vie, retiré aux Incurables de Paris, il se consacrait aux œuvres de charité lorsqu’il fut nommé, sans l’avoir souhaité, à l’évêché d’Arras.

camus

« tissement, vers un enseignement moral.

Les intrigues de ses romans font volontiers place aux conventions et stéréotypes du genre (voyages, enlèvements, catastro­ phes, reconnaissances, etc.).

Mais un certain réalisme n'en est pas absent, par transposition d'éléments auto­ biographiques ou d'anecdotes contemporaines, sans qu'il y ait, comme dans le roman pastoral de J'époque, dégui­ sement des personnages en bergers.

Dans Alexis (1622), par exemple, il transpose sa propre expérience de jeu­ nesse et décrit les intrigues de cour.

Et pour être un romancier édifiant, Camus n'est pas un écrivain bégueule.

Au contraire, il se plaît à décrire des caractères bien trempés, convertis après une vie de débauche.

Ainsi, dans Hermiante (1623), il relate la vie de deux ermites : l'un, ayant embrassé la vie érémitique très jeune, ne discerne pas le sens profond de sa vocation; 1' autre, aventurier, soudard des guerres de religion non par conviction religieuse mais par goG t de la violence, séduc­ teur d'une religieuse, se convertit, touché par l'exemple d'une jeune fille qu'il désire épouser, et devient un ermite exemplaire.

Le style de Camus ne manque pas d'images, de verve, voire d'agressivité.

Témoin ces lignes où il dénonce la vénalité des offices, qui met les charges publiques aux mains de riche� ignorants : «Que reste··t-il plus, sinon d'agréger, comme cet empereur ancien, des chevaux au Sénat? Et pourquoi non, puisque tant d'âne y ont entrée?» (Homélie aux états généraux de 1614).

Camus est donc un esprit profondément religieux, mais ouvert, ami des jésuites et pourtant disculpant Théophile de Viau accusé d'athéisme, romancier édifiant et cependant capable d'une certaine sensualité.

La criti­ que l'a longtemps dédaigné (Sainte-Beuve méprisait « les pauvres romans chrétiens de 1 'évêque de Belley » ), mais accorde aujourd'hui davantage d'intérêt à cet esprit humaniste et optimiste et à son œuvre baroque.

BLBLJOGRAPHIE On ne dispose guère d'éditions récentes de Camus.

Ses romans les plus. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles