Devoir de Philosophie

Camus, L'étranger chapitre 6 « La scène du meurtre ». « J'ai pensé que » ... « la porte du malheur »

Publié le 11/04/2012

Extrait du document

camus

Ecrivain français de la 1ere partie du XXe siècle, Albert Camus a écrit d’abord des œuvres que l’on a classé dans le « cycle de l’absurde « : un essai philosophique  Le mythe de Sisyphe, une pièce de théatre Caligula et un roman, écrit en 1940 et publié en 1942, L’étrangerCe récit  à la 1ere personne mené par le personnage principal, Meursault, surprend le lecteur car il le fait entrer dans la conscience d’un personnage décalé qui semble étranger au monde qui l’entoure, vivant au jour le jour et sans recule les événements qui surviennent.

A la fin du chapitre 6 qui clôt la 1ere partie, Meursault accompagne son voisin Raymond pour passer le dimanche dans le cabanon d’un ami qui se trouve quelques kilomètres d’Alger où ils habitent. A la suite de la sieste sur la plage surchauffée, avec le revolver de Raymond qu’il a prit pour l’empêcher de tuer un arabe avec qui il a eu un différend. Et alors qu’il se dirige pour se rafraichir, l’arabe sort son couteau. Sous l’emprise des circonstances, Meursault en vient à commettre un meurtre absurde. L’accomplissement de ce meurtre constitue une scène charnière qui est comme le point de bascule du roman. Dans la deuxième partie, Meursault sera jugé et condamné à mort.

camus

« 2) Un être quasiment dépourvu de pensée, de conscience La richesse des sensations éprouvées fait contraste au peu de pensées, de sentiments qui viendraient justifier la situation.

En effet, on a des allusions très rares à des activités du cerveau (« j’ai pensé », « j’ai compris »), il prend conscience des conséquences qui l’attendent.

Il a fait le meurtre mécaniquement sans conscience : comme s’il était manipulé. Alors qui agit ? Qui le manipule ? II) Le soleil, acteur essentiel du drame Dans cette scène, le Soleil est omniprésent, il envahit le texte et anéantit la conscience de Meursault. 1) Le soleil, acteur principal Le Soleil agit directement ou indirectement sur Meursault : en effet le Soleil est le sujet de nombreux verbes d’actions (l.2-3) « la plage vibrante de soleil se pressait » : personnification de la plage. Le soleil le pousse en avant vers cette décision.

« Toute une plage vibrante de Soleil » : on a presque l’impression d’un mort.

La plage est animée par la chaleur « la brulure du soleil gagnait ses joues (le soleil est actif.

De plus « gagnait peu à peu », l’imparfait montre que c’est progressif. « La lumière a giclé » : lumière du soleil « N’éteignait » : progressif « Cette épée brulante qui n’atteignait » : le soleil agit et Meursault subit. 2) L’action du Soleil sur meursault est hostile : Le soleil est responsable de sa souffrance « le front surtout me faisait mal » et « toutes ces veines battaient ensemble », « A cause de cette brulure que je ne pouvais pas supporter » (l.8 et 14) Agression tactile qui se concentre sur sa tête, plus précisément le front (symbole de la reflexion comme si le soleil s’acharnait sur sa conscience pour l’anéantir). Le soleil est évoqué comme l’adversaire de Meursault.

Voila les comparaisons et les métaphores qui associent la chaleur du soleil à des armes :  « c’était comme une longue lame » (l.22)  « cymbales » (l.29)  « glaive » (l.30)  « cette épée brulante » On voit l’acharnement du Soleil dans « rongeait » et « fouillait », une torture s’exerce sur lui. La mer a un souffle ardent, elle a une chaleur, elle est complice du soleil. L’air est un deuxième complice du soleil on le remarque dans l’oxymore « pleuvoir du feu » Le soleil est « mortifère » c’est celui qui annonce la mort ! Symbole dans les sonorités du patronyme renvoient à Meur/sault meurt/sol Mise en relief de ce Soleil par la tournure syntaxique « c’était le même ». Bilan : Le Soleil semble responsable de la mort que Meursault inflige à l’arabe.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles