Candide, chapitre 19 (Voltaire)

« pas fait la mienne ». Le nègre est tout de même indigné et son indignation est soulignée par l'accumulation bouffonne des nomsd'animaux et l'hyperbole « mille fois moins malheureux que nous ».

Voltaire, par sa bouche, dénonce le paradoxehypocrite qui consiste à convertir les Noirs et leur faire croire qu'ils sont les égaux des Blancs et à coté de ça, lestraiter comme des sous-hommes (l.27-32).

Le scandale éclate mieux au travers de la conjonction de coordination« or ».

L'ironie tourne à l'indignation. Ce réquisitoire fait naître chez le héros un sentiment de révolte. III.

La révolte de Candide Le discours du nègre provoque une évolution capitale chez Candide.

Pour la première fois du roman, il rejettebrutalement les enseignements de Pangloss (l.25-27) ; l'adjectif possessif « ton » porte ici un sens péjoratif etméprisant.

L'interjection « hélas ! » exprime ici la détresse et l'antithèse qui oppose les adverbes « bien » et « mal »dénonce l'imposture de cette philosophie. Le héros accompagne sa déclaration de manifestations physiques témoignant de sa nature sensible : « et il versaitdes larmes en regardant son nègre ; et en pleurant il entra dans Surinam ».

L'adjectif possessif « son » a ici unevaleur affective qui s'oppose au « ton » précédent. Conclusion Cette page est une nouvelle attaque contre l'optimisme par la dénonciation du paradoxe entre le discours de l'Eglisecatholique et le réel traitement réservé aux Noirs.

Candide rejette pour la première fois les leçons de son maîtrePangloss.

Il débute une conquête de lui-même qui l'amènera à l'indépendance complète au chapitre final.. »