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Candide chapitre 9 lecture linéaire

Publié le 10/06/2024

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« Candide chapitre 9 lecture linéaire Durant le XVIIIe siècle, un courant de pensée nommé « Les Lumières » se développe et touche plusieurs domaines telles que la Philosophie mais aussi la littérature.

Ce mouvement va à l'encontre des oppressions religieuses et politiques et promeut la réflexion par la raison.

C'est dans ce courant de pensée que Voltaire évolue et dont, il s'inspire dans ses écrits.

En effet, Voltaire utilise dans ses œuvres des courants philosophique pour les détourner et les parodier.

On peut remarquer cela dans son conte philosophique intitulé Candide ou l'optimisme.

Dans ce conte philosophique on peut remarquer plusieurs types de parodie, notamment celle du roman galant.

On trouve cela dans le chapitre 9 intitulé « ce qui advint de Cunégonde, de Candide, du grand Inquisiteur, et d'un juif ». LECTURE Ce passage se présente comme une scène de roman galant où Candide retrouve la femme qu'il aime Cunégonde.

Cependant, cette scène devient vite parodique avec la description de l’assassinat coup sur coup de deux rivaux que Candide tue de sang froid tandis que Cunégonde qui est très expressive.

On a une véritable opposition entre les deux personnages qui amène une tonalité comique.

Cet enchaînement très rapide de ces meurtres se finit par la fuite des personnages vers de nouvelles aventures. Ainsi, on peut se demander : En quoi Voltaire, à travers la description très rapide d'une double scène de meurtre arrive-t-il à parodier une scène qui se veux typique d'un roman galant pour montrer un changement dans le caractère de Candide, et ramener l'intrigue hors d'un romanesque amoureux illusoire ? J'ai opéré le découpage suivant : Premier mouvement → début du texte à « de la belle Cunégonde », on a le premier assassinat du premier rival Deuxième mouvement → « Sainte Vierge » à « donnant des conseils » → portraits qui s'opposent entre Cunégonde très expressive face à un Candide pragmatique → effet comique + arrivée du deuxième rival Troisième mouvement → « Voici dans ce moment » à « on ne se connaît plus » → monologue interne de Candide qui justifie son meurtre de façon logique et tue son deuxième rival face à Cunégonde qui est toujours soumises par ses émotions Quatrième mouvement → « La vieille prit alors la parole » à fin → c'est la fin de la violence et le récit se tourne vers le futur, l'avenir. Développement : Dans cette première partie, nous avons la confrontation d'un triangle amoureux.

En effet, Issachar découvre celle qu'il aime (Cunégonde) avec Candide.

Dès le début de ce chapitre on a le portrait dépréciatif de Issachar qui est réduit qu'à des émotions.

On a tout d'abord le démonstratif « cet Issachar » cette marque de démonstratif est une marque de dédain vis à vis de ce personnage puisque ce déterminant qualifie un nom propre.

Issachar n'est plus vu en temps que personne, on met une distance vis à vis de ce personnage.

Ce personnage est par ailleurs, assez stéréotypé puisqu'il n'est décrit que par le biais des émotions qu'il traverse, on ne le voit plus en temps que personne mais uniquement par le biais des émotions, cela se traduit par le superlatif « le plus colérique Hébreu ».

L'utilisation de ce superlatif met en avant le caractère explosif du personnage et accentue le portrait péjoratif de ce personnage qui s'oppose à Candide et Cunégonde (cela va rendre les actes de Candide légitime puisque celui-ci n'est qu'une entité colérique).

Voltaire exagère, utilise l'hyperbole pour qualifier la colère d'Issachar.

En effet, par le superlatif il démontre que ce personnage est l'homme le plus en colère d’Israël mais il insiste d'autant plus sur cette colère en évoquant même un épisode de la bible qui est « la captivité de Babylone » cette gradation ascendante souligne le caractère hyperbolique du personnage (qui en devient ridicule) puisque celui-ci apparaît comme l'homme le plus colérique de tous les temps.

Cela souligne son caractère excessif et du fait qu'il n'est guidé que par ses passions, on peut y voir une référence aux Lumières où la raison et la maîtrise de ses émotions sont essentiels.

Ainsi, on peut penser que Voltaire émet une critique vis à vis de ce type de comportement qui est incarné par le juif Issachar.

Il est l'incarnation du mauvais comportement.

Cela va continuer dans son discours direct.

Tout d'abord, on a l'insulte envers Cunégonde puisqu'il l'apostrophe en la traitant de « chienne de galiléenne », par le recours de cette insulte faite par un juif et qui désigne par métonymie le christianisme (puisque la Galilée est le lieu de naissance de Jésus), Voltaire opère une mise en avant du conflit religieux entre ces deux religion.

On peut noter sa colère également par la ponctuation de ses paroles puisque l'on a à la fois de l'exclamation avec l'interjection « quoi » mais aussi la présence de question rhétorique . Cela démontre que le personnage se laisse submergé par ses émotions.

Dans son discours direct, Issachar accuse Cunégonde d'être une femme facile en faisant référence à « monsieur l'inquisiteur » et il nomme Candide de « coquin » à travers ces paroles on comprend son amertume vis à vis de la situation.

Par la suite on a une accélération du récit avec la description de la joute, du combat qui est très précise.

En effet, on a tout d'abord l'alternance entre imparfait et présent → le présent qui est utilisé pour les actions « il tire », « il se jette », « il tire », « vous étend » => cela marque la rapidité de l'action mais également une rapidité dans le rythme de la narration tandis que l'imparfait s’opère dans la description.

Dans ce passage qui commence par « en disant cela » et « la belle Cunégonde », on a une caricature du combat entre rivaux, en effet, ce combat paraît ridicule voir comique par le caractère expéditif de l'acte.

Pour commencer, on a un jeu d'opposition entre les deux personnages. Issachar « tire un long poignard » → signe de barbarie tandis que Candice « tire une belle épée » → signe de chevalerie => Candide apparaît comme le héros tandis que Issachar est le méchant.

On a une sorte description en miroir qui est glorifié pour Candide puisqu'il est qualifié de « notre bon Vestphalien », l'utilisation de l'adjectif possessif « notre » (qui inclut le lecteur) amène une connotation infantilisant et de douceur envers Candide.

Tandis qu'Issachar est associé à la violence avec le verbe « jeter », il est animalisé et perd la raison.

Tandis que Candide est associé à quelque chose de mélioratif puisque la mise à mort est mis sous silence « vous étend l'israélite roide mort ». On a une distance et une parodie de la scène romanesque sentimentale typique.

En effet, l'utilisation des termes « les mœurs fort douces » qui contraste avec l'acte de tuer « roide mort » amène une ironie dans cette scène de combat.

En effet, Candide n’apparaît plus comme son nom l'indique, il n'est pas ingénu et naïf dans cette scène et il tue.

Ce décalage entre ce qu'on dit de lui et ses actes amènent un certain comique puisque les mots ne correspondent pas à ses actes. => Dans ce premier mouvement on peut voir voir que la scène de la rivalité amoureuse est tourné en ridicule par le comportement de Issachar et amène Candide à le tuer de sang froid pour se défendre.

On a les topoï traditionnels par exemple le triangle amoureux et le combat des rivaux mais ces scènes sont détournés en dérision et on a la perte du caractère sérieux de l'acte. Le personnage stéréotypé de Cunégonde contribue à la parodie romanesque.

En effet, elle apparaît comme pathétique lors de ses interventions.

On peut voir cela par ses nombreuses lamentations avec l'apostrophe « Sainte Vierge », la question rhétorique avec le verbe « devenir » ou la lamentation « nous sommes perdus » qui sera répétées un peu plus loin « nous sommes excommuniés ».

Cette accumulation de lamentations rendent la scène comique avec l'intervention juste après de Candide qui n'apporte rien de nouveau et qui est creuse avec la mention de Pangloss.

Candide fait un simple constat vis à vis de ce qu'il vient de se passer et ne donne aucun sentiment sur ce qu'il vient de faire, ce contraste entre l’exagération de Cunégonde et Candide qui parle avec ironie de Pangloss qui était un « grand philosophe » (critique vis à vis de l'optimisme de Pangloss → du coup l'optimisme n'a rien de positif) marque le caractère parodique de la scène.

De même que la mention du « défaut » pour parler de la mort de Pangloss amène un caractère comique à la situation.

Par la suite, une mise à distance s'opère avec la description d'un cadre temporel → retour à l'imparfait « il était », « c'était le commencement du dimanche », « ce jour appartenait ».

Avant de retourner à une réalité narrative.... »

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