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Caractère des animaux dans les Fables de La Fontaine

Publié le 02/06/2012

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fontaine

En effet, fidèle à la tradition du genre qu'il avait abordé si tard, notre grand fabuliste a mis en scène les représentants les plus variés de la gent animale. Comment les a-t-il peints? Quelle physionomie et quel caractère donne-t-il aux principaux d'entre eux?

fontaine

« i) Circo:Q!tan­ces atténuan- .

tes· 3) Il garde souvent aux animaux leur physionomie traditionnelle i) Il connait et aime les a:nimaux !) Il sait croquer leurs attitudes dont les mésaventures égayent les enfants.

Le lion dépouille parfois sa majesté et se montre, à l'occasion, aussi sanguinaire qne le tigre.

Mais peut-on refuser à "La Fontaine le bénéfice des circons· tances atténuantes, si l'on songe combien étaümt rudimentaires au xvn 8 siècle les connaissances proprement scientifiques.

D'ail· leurs au xvm 8 siècle, Buffon n'a-t-il pas lui-même rédigé mainte ~escription reconnue depuis lors inexacte ? Aetuellement encore, en dépit des patientes recherches d'un Cuvier, d'un Geoffroy Saint-Hilaire, de la documentation fournie par les innombrables observations de leurs successeurs, l'accord est loin d'être una­ nime sur les mœurs et même sur la classification d'un certain nombre d'animaux.

Ainsi l'œuvre de La Fontaine ne trahit aucune préoccupation scientifique.

Il ne se soucie nullement de cataloguer les animaux, de les répartir en embranchements, familles, espèces et variétés.

De même, il leur garde d'ordinaire le caractère consacré par la tradition.

Pour lui, le renard est resté le goupil dont le Moyen Age avait popularisé les exploits; Ysengrin revit sous les traits du loup et Noble sous ceux du Lion.

II.

La Fontaine est un peintre animalier.

Est-ce à dire que La Fontaine, tout entier à son rôle de con­ teur et de moraliste, se soit désintéressé de la physionomie exacte de ses héros ? Ce détachement se concilierait mal avec c:e que nous savons de sa sympathie pour les animaux et de son talent d'obsérvateur.

Cependant que Descartes et Malebranche déniaient aux animaux toute intelligence et même toute sensibilité, que les gens de la, Cour et les auteurs qui écrivaient pour eux ne se ~uciaientguère: de savoir ce qu'était un chien ou un âne, La Fontaine, familier des; champs, se penche avec curiosité sur ceux qui sont déjà pour lui;. »

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