Céline, Voyage au bout de la nuit (analyse)
Publié le 30/01/2013
Extrait du document
«
dominent la scène, avant de laisser la place à la vue brouillée (fumée) et le toucher (« qui me piqua les yeux »)
et l'odorat (« l'odeur pointue de la fumée et du soufre »).
2 - la guerre est une folie inhumaine
Cette folie inhumaine passe avant tout par le langage, qui déshumanise les soldats tombés au combat en
décrivant leur « viande »
> 2e paragraphe : le maréchal des logis a « éclaté ».
Dans ce 2e paragraphe, la description des deux cadavres
comme s'embrassant ajoute encore de l'ironie et de l'horreur : l'amour n'a absolument pas sa place sur un
champ de combat couvert de sang, et fait encore ressortir le dégoût et l'inhumanité de la guerre.
> 3e paragraphe : le cavalier a perdu la tête, le colonel a le « ventre ouvert » et « en faisait une sale grimace »
> 4e paragraphe : « toutes ces viandes saignaient »
3 - l'absurdité de la guerre
Ce sont l'humour noir et l'ironie mordante de Céline qui font ressortir l'aspect absurde de la guerre :
> 2e paragraphe : « c'était une bonne nouvelle » : il est heureux d'avoir perdu Barousse, car il ne l'aimait pas.
Le
fait qu'il annonce « De ce côté-là, faut en convenir, de temps en temps, elle avait l'air de servir à quelque chose,
la guerre », montre qu'en fait, elle ne sert à rien, ou que son utilité est bien vaine.
> 3e paragraphe : Ce constat est complété au paragraphe suivant : le colonel (pourtant un homme de bien) est,
lui aussi, mort.
Ce paragraphe annule donc totalement le peu d'utilité que la guerre aurait pu prouver au 2e
paragraphe.
> Le dernier paragraphe est encore plus significatif à cet égard : l'humour noir de Céline le rend presque drôle ;
le narrateur est heureux d'avoir un bon prétexte pour « foutre le camp » et s'en va en sifflotant, comparant ce
qui vient de se passer à « une partie de canotage » (divertissement galant en barque sur un lac).
Lui-même
semble n'en pas revenir de la vitesse à laquelle la mort emporte les corps : « Un seul obus ! C'est vite arrangé
les affaires tout de même avec un seul obus ».
Le langage de Céline
En conclusion, on peut lier les trois points analysés ci-dessus : Ce monde de chaos (1) fait perdre son
humanité aux hommes eux-mêmes (2), ce qui conduit à l'absurdité du monde (3).
Et ces trois points passent par.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Voyage au bout de la nuit Louis-Ferdinand Céline (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
- Voyage au bout de la nuit (résumé & analyse) de Céline
- Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (résumé et analyse de l'oeuvre)
- Louis ferdinand céline Voyage au bout de la nuit analyse du débarquement au Congo-Bragamante
- « Voyage au bout de la nuit » de Céline (analyse)