« Ces badineries ne sont telles qu’en apparence, car, dans le fond, elles portent un sens très solide. » (La Fontaine.)
Publié le 07/02/2016
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Du moins nous enseigne-t-il les vertus utiles : la résignation, le travail, l’entr’aide, la patience, la bonté et même l'amitié... II nous inspire aussi l’horreur du vice, de l’avarice, de l’orgueil, du pédantisme, du bavardage, etc.

«
20
XVII' SIÈCLE
se trouve dépeint.
Ainsi
on remédie àl'inexpérience des enfants.
On leur montre les puissants vaniteux, les bourgeois ambi-
tieux, les courtisans flatteurs, les hypocrites, la sottise des uns,
la méihanceté des autres, la misère des petits.
La fantaisie
ôte toute amertume à cette peinture désenchantée.
III.
Ainsi
on se forme le jugement et les moeurs.
On
apprend à observer, à être prudent, à se défier, etc.
Les fables
font, sous ce rapport, bien plus d'impression que les exhortnfions
et même les leçons de l'histoire.
(Dites à un enfant que Crassus
allant contre les Parthes...
Dites tïu même enfant que le renard
et le bouc...)
IV.
Telle
est cette sagesse qu'on trouvera recom-
mandée chez la Fontaine.
1.
On peut la juger un peu courte.
Quoi qu'il en dise, les
fables ne nous rendront pas capables des grandes choses.
On n'y trouve rien qui élève vraiment l'âme, qui nous fasse
sortir de nous-mêmes ni désintéressement, ni héroïsme C'est
que la vie n'enseigne pas les grandes vertus; la pratique de la
société peut même renforcer l'égoïsme quand on ne porte pas
son idéal dans son coeur.
Et La Fontaine est moral comme
l'expérience.
2.
Du moins nous enseigne-t-il les 'vertus utiles la résigna-
tion, le travail, l'entr'aide, la patience, la bonté et même
l'amitié...
Il nous inspire aussi l'horreur du vice, de l'avarice,
de l'orgueil, du pédantisme, du bavardage, etc.
13.
LA FONTAINE
On fait apprendre les fables de La Fontaine aux enfants
Il n'y en a pas un seul qui les entende.
Quand ils ies enten-
draient, ce serait encore pis, car la morale en est tellement milée
et disproportionnée à leur dge, qu'elle les porterait au vice plus qu'à
la çertu.
» (JEAN-JACQIJES
RoussEAu.)
La morale de La Fontaine a été attaquée par Lamartine
et par
J.-J.
Rousseau.
Le premier se réfère à ses souvenirs.
»
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