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Cette opinion du dramaturge contemporain Michel Deutsch vous semble-t-elle convenir au(x) drame(s) romantique(s) que vous connaissez?

Publié le 27/03/2015

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Le texte contient l'essence du théâtre. La lecture peut donc se suffire à elle-même pour les auteurs de drames romantique : en effet, le texte contient tout ce qui fait l'essence du théâtre : intrigue, dénouement, attri­bution de répliques aux personnage, didascalies, etc. C'est par une écri­ture nouvelle, non par une révolution de la scène que les romantiques ont exprimé leur conception originale du théâtre.

«Je considère [...] que le meilleur chemin pour venir au théâtre passe par la lecture. Je crains malheureusement que les autres accès ne soient hypothéqués par le spectacle; Le spectacle, à mes yeux, si j'ose dire, est précisément la manifestation flagrante de l'adaptation — donc de la soumission — du théâtre à la trivialité de la culture (la non-culture) de masse, de la soumission du théâtre à l'idéologie des souvenirs.« (Michel Deutsch, Inventaire après liquidation, 1990).

 

Cette opinion du dramaturge contemporain Michel Deutsch vous semble-t-elle convenir au(x) drame(s) romantique(s) que vous connaissez?

« LE DRAME ROMANTIQUE Cromwell, un drame injouable.

De même, le premier manifeste du drame romantique est la préface d'un drame injouable de 6 000 vers, Cromwell.

Chef de file des romantiques, Hugo ne s'est donc pas non plus soumis à la scène.

Le texte contient l'essence du théâtre.

La lecture peut donc se suffire à elle-même pour les auteurs de drames romantique: en effet, le texte contient tout ce qui fait l'essence du théâtre: intrigue, dénouement, attri­ bution de répliques aux personnage, didascalies, etc.

C'est par une écri­ ture nouvelle, non par une révolution de la scène que les romantiques ont exprimé leur conception originale du théâtre.

La_révolut~~l1_J:~lll'!l1!i_gllf!_ e~_!f!_~~~~~f! Le drame romantique est révolutionnaire dans son écriture, mais il accorde aussi beaucoup d'importance à la représentation: certains, comme Hugo, se chargeaient même souvent de la mise en scène de leurs pièces, dirigeant les acteurs, choisissant les costumes.

Les audaces du drame qui ont choqué le public étaient tout autant liées à son caractère pittoresque, proche du mélodrame, qu'à ses manquements aux règles des trois unités.

Les emprunts au mélodrame (voir Approche 2, p.

119).

Le drame romantique revendique son caractère spectaculaire, qu'il partage sans scrupules avec le mélodrame (voir la scène d'exposition d' Hernani: Texte 1, p.

140, ou la dernière scène d'Antony).

Il s'agit pour les dramaturges d'uti­ liser toutes les ressources de la scène pour souligner les effets du texte.

Les romantiques font même appel aux acteurs de mélodrame pour incarner leurs personnages, car les modes d'interprétation des comédiens clas­ siques rendent austères et fades les textes les plus brillants.

Des conditions scéniques inadaptées.

Dans son intérêt pour le spec­ tacle, le drame romantique est pourtant pris au piège des contraintes de son époque.

La disposition des théâtres au XIXe siècle et leurs décors lourds sont peu favorables à l'éclatement de la scène prôné par les dra­ maturges romantiques.

Le texte dense, exubérant, doit souvent s'accomo­ der d'acteurs routiniers, qui le rendent ridicule faute d'avoir l'énergie requise pour le jouer.

La «non-culture» de l'élite bourgeoise.

Loin de se complaire dans la soumission, le drame comme spectacle se heurte enfin aux mentalités figées d'un public bourgeois soucieux de respectabilité, qui préfère s'en­ nuyer devant des tragédies néoclassiques plutôt que rire au spectacle du grotesque.

Cette élite qui détient les pouvoirs culturels de l'époque (cri­ tiques de théâtre, aides financières aux salles, etc.) contribuera de façon décisive à étouffer le nouveau théâtre.

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