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CHEDID Andrée : Fiche de lecture

Publié le 20/11/2018

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CHEDID Andrée (née en 1920). Née au Caire de parents libanais maronites, Andrée Chedid rentre en 1942 au Liban, qu’elle apprend à connaître et à aimer. En 1946, elle s’installe à Paris et opte pour la nationalité française. Ce riche brassage culturel, accompli sans déchirements, va donner son originalité à une œuvre qui échappe à toute classification et qui ne se réclame d’aucune école.

 

Andrée Chedid a publié de nombreux recueils de poésie, des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des essais. Très tôt, elle commença à écrire des poèmes, qui furent d’abord publiés dans les Cahiers de l'Est parus à Beyrouth. Ses deux premiers recueils poétiques, Textes pour une figure (1949) et Textes pour un poème (1950), encore fortement empreints des souvenirs et des lectures d’adolescence, expriment la volonté du poète de s’affirmer et d’être présente dans la nature parmi les arbres et les montagnes. Pour l’auteur, la poésie « n’est pas [...] une évasion, une fuite hors des réalités, ou bien une manière d’accommoder, de décorer l’existence; elle nous enracine, au contraire, dans une réalité totale. [...] La poésie avant d’être un art est une recherche de cette réalité. La poésie est une terre vécue ».

 

Faite de mots simples, familiers, facilement accessibles à tous, la poésie d’Andrée Chedid cherche à répondre aux interrogations et aux soifs humaines les plus profondes. Ce vaste questionnement sur la destinée rencontre le thème de la mort, omniprésent dans une œuvre qu’il finit par imprégner intimement; mais cette mort est acceptée avec sérénité et sans révolte. Cependant, le

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« bonheur n'est pas absent de cette poesie, où l'auteur jongle avec les mots dans des recueils pour enfants (Fêtes et lubies, 1973, les Cœurs et le temps, le Cœur suspendu).

Le «Visage» constitue un des thèmes clefs de cette poésie, car il est à la fois cet espace qui sera un jour affreusement mutilé et ce visage premier, source de vie et de lumière que le poète rêve de retrouver (Visage premier, 1972, Poèmes pour un texte 1970-1991, 1991).

Sans jamais abandonner la poésie, expérience d�une liberté qui permet d'exprimer l'univers profond et bouil­ lonnant de l'être humain, Andrée Chedid a écrit plusieurs romans.

Son œuvre romanesque traduit le besoin qu'é­ prouve le poète de retrouver le contact avec le quotidien.

D'abord, les personnages se meuvent et prospèrent devant nos yeux, d'une façon bien réelle; mais très vite les symboles se multiplient et la trame narrative passe au second plan.

En effet, Andrée Chedid traite ses romans à la fois comme faits divers et commy mythes.

Un grand nombre d'entre eux se déroulent en Egypte (les Marches de sables, 1981; Néfertiti ou le rêve d'Akhnaton, 1981), ou au Liban (la Maison sans racines, 1985).

En effet, l'Orient imprègne toute son œuvre d'une sensibilité par­ ticulière, qui lui donne fluidité, transparence et douceur.

And.t;ée Chédid a également publié un recueil de nouvel­ les, A la mort, à la vie ( 1992).

Quant à son œuvre théâtrale, elle privilégie deux thè­ mes, celui des luttes sanglantes et dérisoires pour la conquête du pouvoir, mais également celui de la puis­ sance de l'amour et de la vie (Bérénice d'Égypte, 1981).

Au milieu d'un monde tourmenté, l'œuvre d'Andrée Chedid respire le calme et la douceur et parvient néan­ moins à aller au fond des choses, d'une manière simple - simplicité ne signifiant pas facilité -, sans jamais détruire le langage.

A consulter.

- Numéro spécial de la revue Sud, 1992.

G.

LABAKI. »

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