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COLLÉ (Charles)

Publié le 22/02/2019

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COLLÉ (Charles), écrivain français (Paris 1709 - id. 1783). Fils d'un substitut du procureur du roi au Châtelet, fondateur avec Piron et Crébillon fils de la « Société de Caveau », chansonnier habile et gai compagnon, il devint l'intendant des plaisirs du duc d'Orléans (le père de Philippe Égalité). Il donna des comédies {la Vérité dans le vin, 1747 ; le Galant Escroc, 1755) et des parades, regroupées dans le Théâtre de société (1768). La Partie de chasse d'Henri IV ( 1763) devait être son plus grand succès : il a greffé sur l'argument d'une pièce de Dodsley {le Roi et le Meunier de Mans-field, 1736), qui servit aussi à Sedaine {le Roi et le Fermier, 1762), l'histoire d'une cabale contre Sully. Exaltant les vertus d'Henri IV, présenté comme un roi bourgeois, mêlant à la comédie de nombreux éléments de réalisme romanesque, Collé s'adresse à la sensibilité des spectateurs. Les détails historiques (un discours authentique de Sully), le vérisme scénique font entendre au théâtre un son nouveau. Collé fonde ainsi une idéologie et une poétique orléanistes avant l'orléanisme. On comprend que Louis XV se soit toujours opposé à la représentation de cette œuvre au Théâtre-Français, alors qu'elle fut jouée dès 1762 à Bagnolet, chez le duc d'Orléans et très fréquemment dans les théâtres de province avec un immense succès. Son Journal historique ou Mémoires critiques et littéraires (publié en 1805 et 1868) est riche de détails intéressants ; il révèle d'autres aspects du personnage, notamment son hostilité à la philosophie des Lumières, et particulièrement à Voltaire.


« COLLÉ Charles (1709-1783).

Dramaturge né à Paris, Charles Collé a mauvaise réputation : chansons égr illar ­ des, « parades » érotiques ...

Pourtant ce joyeux drille, qui fit s'esclaffer la bonne société du xvm• siècle (elle ne demandait pas mieux), su t aussi la peindre sans pitié dans des comédies injustement oub liée s.

Profession : amuseur Fils d'un procureur parisien aimant les lettres, Charles Collé est initié dès l'enfance aux meilleurs auteurs : La Fontaine, Molière, Rabelais surtout.

Clerc de notaire, il quitte bientôt la basoche, fréquente la société du Caveau et se met au service d'un financier, M.

de Meulan, qu'il pourvoit en divertissements libertins : d'abord des cou­ plets sur des airs à la mode, qu'il réunira sous le titre de Chansons joyeuses, mises au jour par un âne-onyme, onissime.

Joyeuses, en effet : rondes de moines paillards et de filles délurées dans la meilleure tradition gauloise, hymnes au plaisir comme cet « A vis à la belle jeunesse » : Il faut s'aimer toujours Et ne s'épouser guère Il faut faire l'amour Sans curé ni notaire Cessez, messieurs, d'être épouseurs : Ne visez qu'au tire, lire, lire .... »

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