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COMBESCOT Pierre : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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COMBESCOT Pierre (né en 1940). Journaliste (sous le pseudonyme de Luc Décygnes), critique littéraire, auteur d’un Louis II de Bavière (1973) qui exalte la figure maudite du roi baroque, Pierre Combescot fonde son écriture sur une vision onirique de l'Histoire, comme en témoignent un premier roman, les Chevaliers du crépuscule (1975), tableau wagnérien d’une Europe médiévale déchirée, et surtout les Funérailles de la sardine (1986, prix Médicis) : hommage au Carnaval des Morts du tableau de Goya, le récit, mêlant le pastiche littéraire à l’accumulation humoristique de 

« Pierre Combescot: Les Filles du Calvaire (Fiche de lecture) Prix Goncourt 1991 L'attribution du prix En 1991, Pierre Combescot remporte le prix Goncourt pour son troisième roman, Les Filles du Calvaire. L'auteur Pierre Combescot a poursuivi des études universitaires à Paris et à Munich.

Dans les années soixante-dix, cetteentrée, somme toute conventionnelle, dans la vie ne l'empêche pas d'exécuter, en ravissant tutu rose, bas résilleset talons hauts à l'appui, quelques arabesques éléphantines, en compagnie de son acolyte, Mathieu Carrière, sur lesécrans de Rochechouart, pour les besoins d'une série B, L'Appât. Néanmoins, cet esthète entre dans l'édition et le journalisme.

De 1975 à 1982, il donne des articles aux Nouvelles littéraires.

Passionné d'opéra et de ballets, il collabore à L'Express, Femmes, Pariscope et au Canard enchaîné où, sous le pseudonyme de Luc Desygnes, il signe des critiques musicales qui ne ménagent personne.

L'aficionado des bars interlopes n'en continue pas moins à traîner sesguêtres et ses smokings dans des lieux hantés par des demi-mondaines. En 1973, il donne un Louis II de Bavière, biographie qui transforme en spectacle de music-hall l'existence folle de ce monarque enragé de mise en scène et d'opéra.

Quelques treize années plus tard, Combescot entre dans lalittérature de fiction avec Les Funérailles de la Sardine, qui obtient le prix Médicis 1986.

Balayant l'espace-temps de la conjuration de Catilina à la mort de Jean-Paul II, Combescot ressuscite avec truculence l'époque des Médicis enusant avec brio de la technique baroque du roman à tiroirs.

Dans le récit à la verve époustouflante, Machiavel,héros de prédilection de l'auteur, connaît des aventures extraordinaires, avec Lorenzaccio, le personnage tourmentédu romantique Alfred de Musset.

Dès lors s'impose le style Combescot, un mixte de Céline pour l'argot florissant etpoétique, la gouaille d'un parler franc, ainsi que de Fellini pour les silhouettes plantureuses et allègres. Comme Jean Giono, dont il partage le goût de la littérature d'inspiration orale, Pierre Combescot prise l'oeuvre deMachiavel, modèle inégalé de la préméditation.

A Saint-Simon, il emprunte la faconde dramatique et le phraséaimable et acerbe tout à la fois.

Homme du baroque, il prise la fresque kitsch et n'hésite pas à produire d'imposantsvolumes que le lecteur, peu soucieux du régime littéraire à la mode dans les années nouveau roman, dévore avecappétit, les babines alléchées par la truculence du verbe et les crocs acérés par les critiques mordantes.

On l'auracompris, le régime Combescot tient davantage du plantureux Balzac que du squelettique formalisme. Les Filles du Calvaire tient de l'épopée picaresque, située dans le milieu interlope du Paris de l'entre-deux- guerres.

Chronique de temps troublés et cocasses, le récit retrace avec complaisance la vie de MadameMaud, une grande rousse qui, de la Goulette, à Tunis, à Paris, tient entre ses mains le destin de sesénigmatiques comparses. Résumé de l'oeuvre Le mystère des Trapézistes La première partie du récit plante le décor de l'intrigue et suscite la curiosité du lecteur en évoquant le mystère dela disparition de Mile Yvonne mais plus encore celui de Madame Maud.

Tous les fils de la narration convergent vers lebistrot de cette dame...

Essayons de restituer la verdeur de ce roman baroque où foisonnent les personnages. Avez-vous connu les Trapézistes? Ce café-tabac des Fil-les-du-Calvaire qui a été remplacé par une annexe duCrédit Foncier, en face du Cirque d'Hiver ! Quand la Mondaine l'arrête, un vendredi treize, vendredi saint, MadameMaud tient la caisse.

Une rousse, une vampire prête à extorquer vos secrets pour apaiser ses angoisses.

Car MaudBoulafière en sait des choses, elle qui est au coeur de toutes les affaires des Poignardeurs, une fameuse bande. Madame Maud célèbre des rites inconnus du profane, à proximité du cirque, boulevard des illusions où elle n'a jamaismis les pieds.

A son commis, Dédé, on devine une origine faubourienne dans son accent, on soupçonne un drame dela légion dans ses accointances avec le sergent Bolko, grande brute blonde fidèle au café.

Trente ans en arrière,quand Madame Maud en prit la gérance, il en était arrivé des créatures! Elzéar Keu, chevalier à la triste figure, quil'entretient d'Eduardo Scannabelli, « le beau Dino ». Le commissaire divisionnaire Changarnier, surnommé le Chinois, a classé l'affaire de la disparition d'Yvonne maispersonne ne sait où elle se trouve.

Et les Poignardeurs ont fait taire les bavards.

Mais les choses remontent àl'Occupation... Histoires de la veuve Roubichou et d'Eduardo Scannabelli Vingt ans en arrière, Maud commence à faire marcher la veuve Roubichou, vieille mercière, rue Oberkampf.

Le maride la mercière s'était fait la malle, cinq ans plus tôt, renversé par un autobus, porte Montempoivre.

Et Maud de fairepas ser aux aveux la Roubichou, pendant vingt ans.

La veuve y allait bon train dans les épanchements.

Sa mère. »

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