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Comment la littérature essaie-t-elle de réhumaniser un monde souvent déshumanisé par la violence

Publié le 05/03/2022

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« Sujet : Comment la littérature essaie-t-elle de réhumaniser un monde souvent déshumanisé par la violence ? Il est bien connu que notre monde est un monde violent.

Le dernier siècle nous l’a prouvé et, avant lui, cette violence existait déjà.

Cette agressivité qui fait partie du monde humain à entraîné, à travers divers événements, des phénomènes de déshumanisation : à travers les guerres, les génocides, le racisme etc.

Tous ces fléaux ont tenté de noyer l’humanité des victimes dans la masse, piétinant leur individualité et étouffant leurs témoignages autant que possible.

Certaines choses ont cependant permis de lutter contre cette déshumanisation et cet oubli.

La littérature par exemple possède le pouvoir de réhumaniser certaines périodes de l’Histoire rendues floues par l’horreur qu’elles représentaient alors. La littérature a permit d’inscrire de façon immuable les témoignages des victimes de la violence du monde.

Les autobiographies luttent contre le phénomène de déshumanisation en ce sens qu’elle se focalise sur le ressenti humain et sur la perception d’un individu et non pas d’une masse.

Les génocides et les guerres produisant les morts par milliers, on prend l’habitude de voir le nombre entier de victimes comme un tout.

Sur ces 6 millions de victimes de la Shoah, on ne pense pas au huit mille neuf cents quarante-cinquième mort seul dans la boue, ou encore au cinq millionième décédé sans avoir eu le temps de raconter son histoire.

Ces hommes et ces femmes à part entière témoin de l’horreur sont alors réduits à un nombre, à une masse, celle des morts.

L’autobiographie que l’on retrouve dans la littérature à le pouvoir de retransformer ce chiffre en être humain : la voix des survivants parle pour toutes les voix qui se sont éteinte et leur redonne la dimension et la dignité humaine qu’elles méritent.

A travers de nombreux témoignages autobiographiques tels que « Le Journal d’Anne Frank », « Si c’est un homme » de Primo Levi, « Auschwitz et après » de Charlotte Delbo ou encore « Maus » d’Art Spiegelman, on peut redécouvrir la vérité des évènements, non pas à travers des images terrifiantes en noir et blanc accompagnées de listes de victimes sans visages, mais à travers les yeux et la conscience d’un témoin sensible de l’Histoire. Dans « l’Archipel du Goulag », Alexandre Soljenitsyne témoigne de son expérience dans les camps de concentration russe : «… nous nous levons d’un bond, sans traîner, et faisons nos lits, puis nous restons assis dessus, le corps désœuvré et l’âme vide, sous la lumière de l’ampoule électrique.

Cette veille forcée à partir de six heures du matin, heure où votre cerveau ensommeillé est encore si paresseux, où le monde entier vous semble odieux et votre vie irrémédiablement fichue… ».

Cet extrait mélangeant observations et commentaires personnels nous permet d’aborder l’environnement du Goulag depuis une perspective unique car humaine.

La littérature permet donc de réhumaniser un monde déshumanisé par la violence, notamment grâce aux témoignages et aux autobiographies qui donnent la parole aux être humains. L’Homme est caractérisé par sa capacité à éprouver des émotions fortes.

Un homme qui ne ressent plus aucuns sentiments est donc fortement déshumanisé.

Lors de terribles évènements tels que des guerres ou des génocides, les hommes sont souvent poussés à se déshumaniser eux-mêmes pour espérer survivre : on n’aide plus, on ne partage pas, on vole la nourriture de l’autre, on se bat ou on se tue pour manger ou s’abriter, on n’aime rien ni personne.

L’instinct de survie gouverne l’être et on se demande si l’on est encore un homme.

Encore une fois, la littérature joue bien son rôles en dispersant à travers les histoires et les récits, quelques touches d’humanité : de l’amour et de l’amitié.

On peut observer cette. »

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