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commentaire charleroi Verlaine

Publié le 22/10/2014

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Commentaire de français : Charleroi – Romances sans paroles – Paul Verlaine                 Intro : Paul Verlaine est un poète français né en 1844 et mort en 1896 à l’âge de 51ans. Il écrit plusieurs recueils qui font sa célébrité dont les poèmes saturniens en 1866 ou encore, un peu avant, en 1874, Romances sans paroles où figure « Charleroi » qui est le titre d’un de ses poèmes, qui emprunte son nom à une ville belge, situé dans une région industrielle et minière. Dans ce travail, nous allons voir   Plan : I-                    Un paysage perçut par différents sens (touché tout ça) a)       Des odeurs étranges b)       Des fragments visuels c)       Sons nombreux et variés II-                  Un paysage inquiétant a)       Vision péjorative (termes qui expriment la laideur) b)       Fantastique c)       Atmosphère de violence Développement : I-a) L’odeur est le premier élément perçu par le poète, émergeant comme d’un rêve ("les Kobolds") : "Quoi donc se sent ? " (v.5). Cette odeur est obsédante et elle reste indéfinissable : "On sent donc quoi ?" v.13, "Qu’est-ce que c’est ?" V.18 Cette interrogation récurrente rappelle la puissance de l’odeur qui peut envahir tout un champ sensoriel, et prendre une place contre laquelle on ne peut...
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« puisqu'elle est liée au souffle, à la respiration.

Cette odeur est qualifiée de sinistre : à lire comme "très sombre" et de mauvais augure.

Ce double sens convenant particulièrement bien à ce que le lecteur peut identifier comme celle du charbon et du fer en fusion.

Pourquoi cette odeur est-elle l'occasion de tant d'interrogation ? Peut-être n'est-elle pas connue du poète (encore dans les débuts de la Révolution industrielle) ? C'est une odeur "moderne", sûrement différente de celles connues des citadins de lamoitié du XIXe s.

Peut-être aussi cette indétermination est-elle amplifiée pour accentuer le registre fantastique de la scène ? Le questionnement restant dans tous les cas particulièrement efficace, car il implique le destinataire (lecteur) dans la quête d'une interprétation. b) Quelques éléments visuels constituent le paysage qui est dévoilé à nos yeux.

On peut isoler des éléments de la campagne, d'autres du paysages urbains (essentiellement les maisons, aucun édifice caractéristique).

Les éléments sont peu décrits : quelques couleurs émergents : rouge, noire, mais très peu de précisions.

Les éléments sont nommés, plus que caractérisés (maison, buisson, gare) ce qui constitue un décor "élémentaire", minimal et non une description réaliste.

L'indécision caractérise encore ces éléments "Plutôt des bouges" introduit une comparaison qui est une remise en question. Il est important de noter que celui qui perçoit est décrit lui-même par « l'oeil" ou "les yeux" : mais l'oeil est giflé, les yeux s'étonnent, c'est dire que ce regard est surtout en attente mais ce n'est pas ce qui perçoit le plus d'information (plutôt odorante et auditive).

Ce regard est ouvert sur la nuit ou quelque chose de sombre donc donné comme plus ou moins aveugle.   c) Les sons en revanche sont assez nombreux, variés et puissants.

Bien qu'il s'agisse de sons décrivant des objets inanimés ou des plantes, la plupart sont le fruit de personnes, il y a donc des personnifications : "le vent pleure", "l'avoine siffle", "cris des métaux".

Alors qu'aucun personnage, sinon les imaginaires Kobolds, n'est présent, les éléments du décor sont ainsi animés.

Les gares elles-mêmes sont associées au tonnerre, attribue de Jupiter.

Cette discrète évocation mythologique peut être rapprochée des Kobolds encore (mythologie nordique) et des sistres (objet de culte égyptien).

Ces allusions ne donnent pas une dimension spirituelle à l'oeuvre, du fait de leur diversité, mais introduisent néanmoins une connotation magique, surnaturelle au. »

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