Devoir de Philosophie

Commentaire composé chapitre 10 Cité de verre de Paul Auster

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

S'illustrant surtout à la fin du XXéme siècle, Paul Auster semble suivre une tradition postmoderne américaine. Il apparait avant tout comme l'écrivain des contingences et du hasard. En effet, ses romans policiers ne sont pas des récits conventionnels organisés autour d'un mystère et d'une séries d'indices. Soi-même comme un autre, ce titre d'un ouvrage de Paul Ricoeur pourrait rendre compte de la tonalité de La Cité de Verre de Paul Auster. En effet, ce texte tout comme celui d'Auster, joue sur notre lien à l'écriture et sur la fiction, s'interroge sur la dépossession de soi et entremêle les récits. Autrement dit, Auster traite du thème de l'identité, de l'espace, de la langue et de la littérature ; et s'interrogent sur le rapport que la fiction peut entretenir avec le réelle et sur le passage de la vie réelle à l'invention romanesque. Son style dépouillé en apparence cache en réalité une structure narrative complexe, où chaque mouvements et chaque digressions fait sens.

« En effet,, cette dernière citation n'est pas anodine car Quinn dit « Écoutez-moi.

Je m'appelle Paul Auster.

Ce n'estpas mon véritable nom » , tournure qui ne nous est pas inconnue et qui fait écho aux paroles prononcées par PeterStillman à la page 23 : « Je suis Peter Stillman.

Ce n'est pas mon véritable nom.

Mon vrai nom c'est Peter Rabbit.L'hiver je suis M.

Blanc, l'été je suis M.

Vert ».

Ainsi nous comprenons que Quinn fantasme le personnage changeantde Peter, il est en quelque sorte un caméléon qui prend toutes les apparences à son grès pour mieux camoufler saperte identitaire.Dans cette perspective, nous comprenons que Quinn n'usurpe pas seulement 1, ni 2 mais bien 3 personnalités réelle(en plus des deux personnalité fictive), comme le manifeste ce propos « En remontant le Riverside Drive il se renditcompte qu'il n'était plus en train de suivre Stillman.

Il avait l'impression d'avoir perdu la moitié de lui-même [...] Toutce que Stillman avait fait, il l'avait fait; là où Stillman était allé, il était allé.

Son corps n'était pas habitué à cetteliberté retrouvée.

», des termes qui confirment son identification au suspect et son manque intérieur face à sadisparition tel une « coquille vide ».En sommes, Quinn est une marionnette, une coquille vide (½uf).

Peter Stillman père, Peter Stillman fils et Austerconstituent une trinité, trois figures qui forment un tout, c'est-à-dire Daniel Quinn.

Ce dernier est donc enmouvement, et ce mouvement engendre la chute du personnage dans l'abîme identitaire. b) De Quinn à Auster l'écrivain Tout d'abord, nous venons de l'expliquer Quinn confond son identité avec celle d'individus tantôt fictifs, tantôt réel.Donc, l'essence du protagonistes à de maintes reprises se métamorphose.

Toutefois, nous remarquons que de touteles identité ravit par Quinn, une demeure plus importante que les autres : c'est évidement celle d'Auster.

En effet,Quinn entretient un rapport particulier avec ce personnage puisque du premier au dixième chapitre de l'histoire,autrement dit durant la majorité du temps du récit, Quinn devient en quelque sortes Auster.Autrement dit, lorsque Quinn perd la trace de Stillman (qui était également, l'un de ses modèles identitaires àsuivre), il décide de rencontrer le véritable Auster, le véritable détective que la voix au téléphone du premierchapitre cherchait à joindre ; et dont le protagoniste ne sait absolument rien.

Pour illustrer ce propos, nous pouvonsnous référer à cette citation : « Les choses s'étaient déroulées trop vite et il avait supposé tout naturellement qu'ilpouvait jouer le rôle d'Auster.

Après avoir fait le saut qui lui attribuait ce nom, il s'était arrêté de réfléchir à qui étaitAuster.

Si cet homme était aussi bon détective que les Stillman le pensaient, peut-être pourrait-il apporter quelqueaide dans cette affaire.

Quinn lui avouerai tout, Auster lui pardonnerait et ils travailleraient ensemble pour sauverPeter Stillman.

» (p.

107,108).Après avoir trouvé l'adresse d'Auster dans les pages blanches, Quinn se rend à son domicile.

De cette façon, ildécouvre qu'en réalité l'homme qu'il croyait détective est un écrivain tout comme lui, qu'il est marié et père d'unjeune garçon nommé Daniel.A cet instant, Quinn rencontre un homme qui n'est autre que son double (mais un double accompli), la vie d'Austerest le miroir de la vie passé de Quinn, elle lui rappelle par une projection violemment ce qu'il avait été, tout ce avaiteu et aimait, (rappelons qu'au premier chapitre il nous est conté que Daniel Quinn avait été « jadis marié » et « qu''il avait un jour été père et qu'à présent sa femme et son fils étaient tout les deux morts », qu' « une partie de lui-même était morte » et qu'il « ne voulait pas qu'elle revint le hanter »).

Ces citations font écho à celle de notrechapitre : « Il eut l'impression qu' Auster le provoquait en lui jetant à la face tout ce qu'il avait perdu et il réagissaitavec rage et envie, il se prenait lui-même en pitié de façon déchirante.

Oui, il aurait lui aussi aimé avoir cette femmeet cet enfant [...] Il pria en lui-même pour sa délivrance ».

Ainsi, nous comprenons que Quinn voit en l'écrivain sondouble parfait, celui qu'il à été, celui qu'il voudrait toujours être et celui qu'il tente d'oublier, puisque désormaisQuinn est veuf et sans enfant.En outre, Paul Auster a était lecteur des ½uvres de Quinn, ½uvres qu 'il a d'ailleurs appréciées.

« Il avait lu lesanciennes ½uvres de Quinn, il les avait admirées ».Enfin, une citation telle que « c'était comme si Auster avait lu dans ses pensées » achève de nous prouver queQuinn voit en Paul Auster son double.Notons que le texte est saturé d'effets de dédoublement car lorsqu'Auster présente son fils à Quinn, il dit : « Daniel,voici Daniel.

Puis à Quinn avec le même sourire ironique : Daniel, voici Daniel.

» p 145Cette rencontre raméne Quinn à sa réalité, son existence, son identité s'mposent à lui, il ne peut plus feindre d'êtreun autre et Auster en particulier.En sommes, la coquille vide qu'est Quinn, coquille qu'il a tentait, à de multiple reprises, de remplir en usurpantdifférentes personnalités, se féle.

Quinn, en voulant fuir qui il était, et finalement rattrapé par la réalité, par sa tristeréalité. Nous avons considérer le thème du dédoublement, thème centrale dans La Cité de Verre, puisque le protagonisteusurpe à de nombreuses reprises des identités tantôt fictives, tantôt réelle.

Le dédale identitaire dans lequel se noieQuinn peut également poser quelque problème aux lecteurs, l'identification devient difficile.

Par ailleurs, l'effet debrouillage est renforcer par une narration qui mêle réalité et fiction. II) Réalité et fiction : une frontière poreuse: a) Don Quichotte ou le métacommentaire de La Cité de verre. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles