Madame Bovary Commentaire Composé Chapitre IX Partie II

« «Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire».

Flaubert utilise la personnification et le champ lexical de la nature comme dans la poésie amoureuse, «le feuillage frémis - sait», «les joncs sifflaient».

Madame Bovar y se voit enfin dans ses lectures romantiques qu’elle lit depuis son enfance «Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient.».

Flaubert utilise la comparaison : «Elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations et réalisait la longue rêverie de sa jeunesse, en se considérant dans ce type d’amoureuse qu’elle avait tant envié.», il utilise la comparaison et le point de vue interne pour bien montrer qu’Emma s’identifie dans ses lectures.

Emma est aveuglée par ses fantasmes et ne fait plus la part des choses entre la réalité et ses fantasmes, la chute risque d’être douloureuse.

Précèdement nous avons évoqué le point de vue interne utilisé par l’auteur mais Flaubert utilise aussi le point de vue omniscient pour montrer son ironie dans ce passage «quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait».

Emma est aveuglée par ses romans à l’eau de rose et Flaubert se surpasse dans le domaine de l’ironie, il jongle entre la focalisation interne et omnisciente, «la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient.».

Flaubert utilise l’accumulation pour montrer l’ironie du passage, «passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l’entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pen - sée, et l’existence ordinaire n’apparaissait qu’au loin, tout en bas, dans l’ombre, entre les intervalles de ces hauteurs.». »