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Commentaire composé le loup et le chien de jean de la fontaine

Publié le 07/11/2013

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Jean de La Fontaine, écrivain célèbre du XVIIe siècle, a révolutionné les fables en les portant à un niveau d'excellence qu'elles n'avaient encore jamais atteint, et qui ne sera jamais égalé. Ses oeuvres illustrent particulièrement la devise de l'époque classique « plaire, toucher et instruire », puisqu'étant plaisantes mais comportant également une morale implicite, et seront un véritable outil pour la liberté d'expression de l'auteur. En effet, il utilisera beaucoup la personnification des animaux pour dénoncer certains aspects de la société du XVIIe siècle, notamment la condition des artistes obligés de se soumettre à un mécène pour pouvoir vivre. Le texte que nous étudierons est intitulé Le Loup et le Chien, et parut en 1668 dans le premier recueil de fables de La Fontaine. Ce récit poétique relève de l'argumentation indirecte, il met en opposition deux modes de vie : celui du chien soumis à un maître en échange d'un confort alimentaire, et celui du loup luttant pour sa survie mais demeurant libre, qui posent la question de l'importance de la liberté pour le bonheur. Nous montrerons que l'auteur remet en cause la servitude volontaire préconisée par le chien, d'une part ...
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« gens portant bâtons, et mendiants ».

De plus, l’infinitive sous-entend que le loup devra se retourner contre les siens s’il suit le chien, puisqu’ils sont considérés comme des vagabonds misérables et affamés, que ces derniers sont supposés chasser. Par ailleurs, les phrases infinitives et les énumérations qu’il utilise donnent l’impression qu’il dresse un protocole du bon serviteur ! Dans ses paroles, les champs lexicaux de l’intérêt et du calcul sont très présents (« meilleur destin », « salaire », « presque rien », « moyennant », « force reliefs », « mainte caresse »), il y a une forte dimension économique, ce qui renforce encore son côté hypocrite et calculateur.

Le champ lexical des activités de police, désignant ses actions(« donner la chasse »), vient s’opposer à celui de la noblesse traditionnelle qui était constituée de guerriers, et qui désigne les actions du loup (« à la pointe de l’épée »), dévalorisant ainsi le chien. L’opinion du loup, qui préconise la liberté, est particulièrement mise en valeur par le fabuliste.

Nous pouvons constater qu’il écrit du point de vue de celui-ci en focalisation interne, comme le prouvent plusieurs indices.

Le mot « rencontre » sous-entend que le loup voit celui qu’il croise, et est suivit d’adjectifs d’évaluation qui portent un jugement (« puissant », « beau », « gras », « poli ») : c’est le point de vue du loup sur le chien.

On observe aussi, vers 5 à 9 un passage de discours indirect libre, c’est le loup qui parle. Ce personnage est décrit comme quelqu’un d’intelligentpar le fabuliste.

Son instinct le pousserait à attaquer le chien, mais après réflexion, il renonce et le flatte, technique qui fait ses preuves puisque le chien s’y laisse prendre et lui rend la pareille en compliments (« vous », « beau sire » sont des formules de politesse qui le montrent bien).

De plus, il ne se laisse pas convaincre par l’argumentation de ce dernier, ce que l’on peut aisément prouver par les nombreuses phrases interrogatives qu’il prononce (par exemple « que me faudra-t-il faire ? » : le loup sait qu’il y a forcément une contrepartie à tous les avantages et s’informe de leur nature). A la fin du texte, le loup s’aperçoit d’une marque sur le col du chien, (« chemin faisant il vit » : ce gérondif nous fait comprendre qu’ils ont marché ensemble, le loup se méfie, il est observateur et remarque l’anomalie) et pose encore des questions auxquelles le chien. »

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