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Commentaire composé Mallarmé

Publié le 05/01/2014

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Marianne Congost L1 Lettres Classiques Mars 2012 Littérature Commentaire sur Mallarmé A la nue accablante tu Mallarmé écrivit son sonnet « A la nue accablante tu » au sein du recueil Poésies en 1894 à l'époque où le prestige social de la poésie décroit. A ses débuts littéraires, l'auteur gardait pour objectif d'aller au-delà des mots et de la poésie classique, « en creusant le vers ». Mais arrivé à terme de ses recherches, il « rencontre [...] le Néant ». Cette terrible découverte fut le déclencheur de ce que l'on appelle aujourd'hui la crise de Tournon aux environs des années 1865-1866. Cette crise aboutit chez Mallarmé à une totale remise en question du sens de l'homme et du sens à proprement parlé : « ce qui authentifie l'être, lui donne légitimité ». La vision qu'il portait jusqu'alors sur Dieu se renversa entièrement et céda à sa poésie le rôle de « donatrice du sens ». Souvent, cette quête du sens entraina, par son agencement poétique, un risque tout à fait inverse de non-sens que le poète matérialise dans notre sonnet d'étude par le naufrage. La question est de savoir comment Mallarmé s'y est-il prit pour garder un sens global à cette poésie à l'apparence si infranchissable. Commençons par ce qui le distingue de la tradition classique et sa manière de s'en détacher, avant d'identifier les différents procédés qu'il utilise comme les effets miroir et d'écho qui font de son sonnet une incontestable prouesse. La rupture avec la tradition classique se perçoit nettement dès la première lecture du sonnet qui ressemble à un opaque langage déstructuré. Mallarmé utilise néanmoins un vocabulaire très simple sans aucun terme technique, des noms (« nue », « échos », « naufrage », « écume », « abîme », « sirène »...), adjectifs (« accablante », « sépulcral », « dévêtu », « blanc »...) et verbes (« tu le sais », « abolit », « traîne », « aura noyé »...) à l'usage très courant, sans problèmes lexicaux visibles pour le lecteur. Ce qui provoque l'incompréhension première n'est pas non plus la forme stricte du sonnet, mais réside donc entièrement sur la syntaxe qui se distingue totalement d...

« Commentaire sur Mallarmé A la nue accablante tu Mallarmé écrivit son sonnet « A la nue accablante tu » au sein du recueil Poésies en 1894 à l’époque où le prestige social de la poésie décroit.

A ses débuts littéraires, l’auteur gardait pour objectif d’aller au-delà des mots et de la poésie classique, « en creusant le vers ».

Mais arrivé à terme de ses recherches, il « rencontre […] le Néant ».

Cette terrible découverte fut le déclencheur de ce que l’on appelle aujourd’hui la crise de Tournon aux environs des années 1865-1866.

Cette crise aboutit chez Mallarmé à une totale remise en question du sens de l’homme et du sens à proprement parlé : « ce qui authentifie l’être, lui donne légitimité » 1 .

La vision qu’il portait jusqu’alors sur Dieu se renversa entièrement et céda à sa poésie le rôle de « donatrice du sens ».

Souvent, cette quête du sens entraina, par son agencement poétique, un risque tout à fait inverse de non-sens que le poète matérialise dans notre sonnet d’étude par le naufrage. La question est de savoir comment Mallarmé s’y est-il prit pour garder un sens global à cette poésie à l’apparence si infranchissable.

Commençons par ce qui le distingue de la tradition classique et sa manière de s’en détacher, avant d’identifier les différents procédés qu’il utilise comme les effets miroir et d’écho qui font de son sonnet une incontestable prouesse.

La rupture avec la tradition classique se perçoit nettement dès la première lecture du sonnet qui ressemble à un opaque langage déstructuré.

Mallarmé utilise néanmoins un vocabulaire très simple sans aucun terme technique, des noms (« nue », « échos », « naufrage », « écume », « abîme », « sirène »…), adjectifs (« accablante », « sépulcral », « dévêtu », « blanc »…) et verbes (« tu le sais », « abolit », « traîne », « aura noyé »…) à l’usage très courant, sans problèmes lexicaux visibles pour le lecteur.

Ce qui provoque l’incompréhension première n’est pas non plus la forme stricte du sonnet, mais réside donc 11 De la crise du sens à la quête du sens 2. »

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