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Commentaire d'Aube d'Arthur Rimbaud

Publié le 11/09/2011

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rimbaud

« Aube « est un extrait des Illuminations écrit en prose et est composé de sept paragraphes. La particularité de ce poème est qu’il commence et se termine par un octosyllabe. Cette poésie représente la vision d’une personne qui a la capacité de transformer la nature grâce à son passage, on peut donc comparer ce personnage au héros de la mythologie grecque Orphée qui lui, charmait ce qui l’entourait avec sa musique.  On montrera dans un premier temps l’espace merveilleux créé par le poète et par la suite on verra comment l’aube devient une femme.   

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« « Aube » Arthur Rimbaud, Illuminations (L'initiation dans le poème) Introduction Arthur Rimbaud, jeune poète visionnaire de la fin du XIX° siècle, dévoile son génie poétique dans son recueilleIlluminations, publié en 1886.

Résultat mythique des premiers vers écrits entre 1868 et 1870, on retrouve dans sonœuvre la modernité de la poésie en prose.

Ceux-ci, à la fois simples et complexes, dessinent une série de paysagesfantasmés et de créatures familièrement étranges.

Dans ce recueil, le poème « Aube » se fait remarquer par sonaspect transitoire.

L'aube est le passage de la nuit vers le jour, l'ouverture de la journée, le début de cette journée,et dans un sens plus large, le début de la vie.

De plus, de son origine latine « alba »signifiant blanche, l'auberappelle l'innocence , la pureté et l'enfance.

A travers la description d'un paysage matinal, Rimbaud nous évoque unepoursuite amoureuse accompagnée d'émotion et d'exploit.C'est l'initiation à une nouvelle journée, une nouvelle aventure et peut-être à un amour.

Mais l'on se demandecomment cette initiation s'inscrit-elle à travers ce récit poétique.Nous verrons d'abord que l'aube est un réveil, c'est la transition entre le rêve et la réalité, qui demande un rituelpersonnel et spécifique.

Puis, nous analyserons la thématique de l'amour qui, grâce à l'image d'une mystérieusefemme, marque le passage de l'enfance à l'adolescence.

Finalement, nous remarquerons que le poème décritl'affirmation de la maturité par l'image de la lumière. I/ Transition entre le rêve et la réalité 1)Le réveil pas à pas de la nature. Description de la nuit à l'imparfait de l'indicatif : « rien ne bougeait encore » v.2, « Les camps d'ombres ne quittaientpas la route »v.3 = immobilité, stade de repos et même absence de vie : « L' eau était morte » v.2. Réveil et arrivé du jour, déjà annoncé au premier vers ; « J'ai embrassé l'aube d'été », le passé composé, temps del'action ponctuelle dans le passé, marque une mise en route.

Cette annonce du je poétique ressemble à unebienvenue, il accueille à bras ouverts l'aube. « J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries, et les ailes se levèrent sans bruit »v.3.

Lanature est personnifiée pour être mise en mouvement, c'est un réveil doux(« frais et blêmes éclats »v.6 + « sansbruit » v.5, mis en valeur par un rejet) qui s'accélère peu à peu par un enchaînement d'actions, marqué par laconjonction de coordination « et ». 2) La mobilité de l'aube, le début de quelque chose. On se situe naturellement au début de la journée :« première »v.6 Le poète intervient dans l'immobilité de la naturepour la réveiller, il s'affronte à un univers encore onirique : «haleines », « ailes », « pierreries » v.4.

Il est en avancepar rapport à l'aube (voir l'antéposition du premier vers par rapport au passage à l'imparfait), si bien qu'il est mêmeobligé de réveiller le coq, symbole du début de la journée : « je l'ai dénoncé au coq » v.11 (comme si le coq était enretard).Le poète est en opposition avec la nature d'abord immobile car il incarne le mouvement : « en agitant les bras »v.10+ « courant » v.12.

C'est d'ailleurs lui qui transfère son énergie à la nature pour la réveiller, il joue le rôle du dieuApollon. Le je poétique annonce l'aube et se charge de réveiller la nature pour que le jour commence, cela dans une initiativede mouvement et d'allégresse qui accompagneront la chasse de l'amour. II/Initiation à l'amour 1)L'appel féminin. L'agitation du réveil est interrompue par l'appel de l'amour, d'abord représenté comme « une fleur »v7.L'appel suscitela curiosité.

D'ailleurs la fleur fait ses présentations, comme dans une rencontre : « une fleur qui me dit son nom».v7 L'image de l'amour est idolâtrée puisque l'apparition se fait sur une vue en contre-plongée : « à la cime » v.7.

C'estl'apothéose d'une femme, d'abord « fleur » puis « déesse » : « je reconnus la déesse » v.9.

Emplois du verbereconnaître : l'aurait-il vu auparavant sans comprendre faute d'un excès d’innocence ?.

Sorte de coup de foudre. 2)La poursuite de l'amour. Mélange du passé composé et du passé simple au sein du même verset (v.10 et v.11) montre un langage pasencore mûr, entre l'enfance et l'âge adulte.

Ce passage se fait ici par la découverte de la sexualité et de l'amour : «je levai un à un les voiles »v.10.

Sorte de rituel initiatique où le tabou se dévoile, une découverte pas à pas. Rythme binaire des vers 10 et 11 rompu par un vers long marquant une accélération du mouvement: « A la. »

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