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Commentaire composé Voyelles d'Arthur Rimbaud

Publié le 03/01/2013

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rimbaud
Commentaire composé: Voyelles d'Arthur Rimbaud. Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Voyelles, est un sonnet en alexandrins d'Arthur Rimbaud écrit en 1870 ou 1871 et publié pour la première fois dans la revue Lutèce, le 5 octobre 1883. C'est un des plus célèbres poèmes de Rimbaud. Problèmatique : En quoi ce poème évoque t-il le travail poètique ? Plan : Le choix des voyelles Evolution du texte Hypothèse d'un poème amoureux  Le poème se compose de quatre groupes de vers. Dans celui-ci, Rimbaud commence par énumérer les voyelles. Elles sont toutes présentées dans le premier vers, elles ne sont pas énoncées dans l'ordre puisqu'il y a une inversion entre le U et le O. Contrairement à l'énumération classique des voyelles, A, E, I, O, U, Rimbaud place en dernière position le O. En réalité, ce O renvoie à l'oméga grec, dernière lettre de l'alphabet grec. On commence par A et on finit par O (alpha, oméga). Au second vers, le mot naissances est ambigu, on ne sait pas de quelles naissances on parle : s'il s'agit de celles des voyelles, de celles du choix des voyelles, ou celles de leur relation avec les couleurs. A chacune des voyelles, le poète associe une couleur. Il invente la couleur des voyelles sans aucune logique, mais si l'on s'attarde sur le poème, on se rend compte qu'il y a le contraste noir/blanc, puis les couleurs rouge, vert, bleu qui sont les trois couleurs du spectre. Le violet qui est situé à l'extrémité du spectre est abordé dans le dernier vers. Quand le poète parle de « Ses yeux «, on ne sait pas s'il fait allusion à Dieu ou à lui-même. Chaque voyelle renvoie à des images : le A en majuscule a la forme de la mouche, ailes repliées, il est associé au noir, le poète évoque le terme de « mouches éclatantes «, il s'agit d'un oxymore, il emploie le terme « puanteurs cruelles «, c'est de la provocation. Le E renvoie à la candeur (idée du blanc), il est associé au blanc des « vapeurs «.Toutes les appositions renvoient à la couleur blanche. « Lances des glaciers fiers «, là, il s'agit de violence. On relève le champ lexical de la guerre : roi, lances, tentes. Il s'agit presque d'un combat. Après avoir parlé des « puanteurs cruelles « (image qui renvoie à la mort), Rimbaud parle de « golfes d'ombres « : on note une idée de mystère ainsi qu'une ouverture plutôt positive par- rapport à ce qui a précédé. Le I rouge, est associé au pourpre, symbole de la gloire : on relève ici des images visuelles (lèvres belles, sang), et des images auditives (crachés, rire). On a une récurrence de -r : « pourpres «, « craché «,, « rire «, « colère «, « ivresse «. Dans le U, l'image du vers est omniprésente : pâtis, virides (du latin viridis qui signifie vert). Il y a une allitération en -v au vers 9 qui rappelle l'image de la mer et de l'écriture. Le violet est la dernière couleur de l'alchimie de l'or. On peut penser que l'oméga n'est pas associé à une couleur mais à un son puisque ce qui suit la voyelle est non pas une couleur mais « clairon «. L'apostrophe O pourrait également être l'expression de la réussite de l'alchimie. Au départ, « Voyelles « et « Correspondances « ont le même principe : celui d'une lettre qui appelle une couleur puis des images, mais lorsque le lecteur voit de plus près, le poème Voyelles est moins évident et plus confus que Correspondances. Le poème de Rimbaud est plus complexe que celui de Baudelaire. Ce poème peut être qualifié de poème amoureux car à chacune des voyelles, on peut associer deux hypothèses : Le A est associé en même temps au noir corset et au mal, le E à la blancheur du teint et au bien, le I est associé aux lèvres rouges et au bien (blanc), le U est comparé au front paisible et à la paix et enfin le O est associé aux yeux bleus-violets et à la vérité. Certaines expressions comme « noir corset «, « lèvres belles « laissent penser que le poète s'adresse ou fait allusion à une femme. Conclusion : En associant les voyelles et les couleurs, Rimbaud rend le poème poètique, il se sert des voyelles pour en faire surgir tout un monde nouveau qui suscite la curiosité du lecteur. La justification du rapprochement voyelle/couleur est difficile. Ce langage permettrait au lecteur d'accéder à un monde inconnu. La volonté de Rimbaud est de rapprocher les images visuelles et auditives.

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