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Commentaire de la préface de Phèdre

Publié le 07/05/2012

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Phèdre, la tragédie de Racine, auteur classique du XVIIème siècle, est représentée pour la première fois en 1677, alors que Racine a 38 ans : c’est une œuvre de maturité.

Dans sa préface, publiée après les premières représentations de sa pièce, Racine se justifie auprès du public.

En quoi la préface de Phèdre est-elle singulière ?

D’abord, nous montrerons qu’elle est un texte caractéristique du classicisme (I), puis qu’elle regorge de procédés qui assurent l’efficacité de l’argumentation (II), et enfin nous montrerons quelle idée cette préface nous donne sur la personnalité de Racine (III).

 

« l’éloge des auteurs de l’antiquité et que le sujet de sa tragédie est issu de la mythologie grecque. 2) des personnages classiques  Ils sont l’incarnation de la vertu : Phèdre est «ce que je lui dois de plus raisonnable dans le théâtre » « Phèdre est engagée par sa destinée et la colère des dieux dans une passion illégitime dont elle a horreur, elle fait tous ses efforts pour la surmonter » « une princesse qui a d’ailleurs des sentiments nobles et vertueux » Ils défendent donc les valeurs classiques.  En considérant qu’une servante est capable des actions les plus viles, contrairement à une princesse : « cette bassesse m’a paru plus convenable à une nourrice », il rappelle qu’il y a un ordre social établi, sous le classicisme.  Il oppose les sentiments des protagonistes et leur honneur, ce qui est une intrigue courante au XVIIème siècle.

« Hippolyte est partagé entre son amour pour Aricie et l’honneur de son père « J’appelle faiblesse la passion qu’il ressent malgré lui pour Aricie, qui est la fille et la s œ ur des ennemis mortels de son père » ou Phèdre : « Phèdre est engagée dans une passion illégitime, dont elle a horreur ». 3) Respect des m œ urs Racine se soucie des m œ urs, de ne pas choquer, ainsi, il « prend le soin de rendre Phèdre un peu moins odieuse », il veut « épargner à Thésée une confusion qui l’aurait pu rendre moins agréable aux yeux des spectateurs ». Il montre qu’il défend les valeurs de vertu : « je n’en ai point fait ou la vertu soit plus mise en jour » « les moindres fautes y sont sévèrement punies » « le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité » et l’honneur « cette grandeur d’âme » « il épargne l’honneur de Phèdre, et se laisse opprimer sans l’accuser ». II- Les procédés qui assurent l’efficacité de l’argumentation Racine veut convaincre les lecteurs de sa préface que sa pièce est bonne. 1) Convaincre Pour convaincre, Racine fait preuve de rigueur et d’ordre : sa préface est divisée en paragraphes.

Il utilise des connecteurs logiques : « en effet », « mais », « au reste ». Il utilise différents arguments pour convaincre : il compare sa pièce à celles des auteurs grecs et latins et illustre ses arguments par des exemples : « dans Euripide et dans Sénèque, Hippolyte […]. Il confronte également sa thèse à celle des autres, dans le dernier paragraphe « ce serait peut-être un moyen de réconcilier la tragédie avec quantité de personnes qui l’ont condamnée ».. »

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