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Commentaire de l’extrait p.128-129, le Père Goriot

Publié le 06/10/2018

Extrait du document

exemple n’est pas sans but puisque Rastignac, celui que veut convaincre Vautrin, veut devenir avocat. Vautrin dénonce le travail par le biais de cet exemple d’abord en utilisant beaucoup de verbes dont la connotation est pénible : « pâtir », « dépenser », « aller »,

 

« balayer ». Il appuie également ses phrases sur un parallélisme « pâtir pendant des mois, dépenser mille francs par mois ». Cela peut évoquer la répétition des tâches dans un travail et donc la lassitude qu’on a à le faire. De plus, afin de persuader un peu plus Rastignac, il va finir par lui poser une question cruciale sur le métier d’avocat et l’argent : « Trouvez-moi dans Paris cinq avocats qui, à cinquante ans, gagnent plus de cinquante mille francs par an ? » Cette question prouve à Rastignac que ce métier, le métier qu’il veut ardemment pratiquer, ne rapporte que très peu d’argent, alors que c’est ce qui occupe plus que tout le jeune homme.

 

D’autre part, l’ex-bagnard fait aussi la morale à Rastignac

 

A propos de l’amour et des sentiments, ou du mariage. Il dit ce dernier malhonnête et soutient que c’est terminer sa vie « malheureux » que de se marier avec une fille pour de l’argent, c’est une chose véritablement malhonnête. Vautrin critique aussi les femmes : « comme un serpent devant une femme lécher les pieds de la mère » ou encore « comme les pierres d’égout avec une femme que vous aurez épousée ainsi ». Il caractérise donc les femmes comme viles et menteuses lorsqu’il faut faire étalage d’amour et de sentiments.

 

Enfin, on constate que Vautrin critique aussi l’argent. Tout au long du texte son champ lexical est omniprésent :

 

« écus »,

« personne à l’argumentation partiulièrement bien choisie.

On remarque que ce dernier, malgré un aspect assez débonnaire dans le récit, a un discours particulièrement bien structuré.

En premier lieu, on observe qu’il y a des suites dans son récit, presque comme des parties : d’abord une critique du métier d’avocat, puis il critique le mariage, les sentiments et l’amour et l’argent, après quoi il conclue par des conseils qu’il donne à Rastignac. Cependant, tout ce qu’il dit sur ces sujets -là est négatif, afin de convaincre le jeune homme du bien-fondé de ses paroles.

D’autre part, Vautrin utilise majoritairement des verbes au présent : « vous le comprenez », « vous êtes », « il prend sans partager ».

L’utilisation massive de ce temps permet de rattacher ce qu’il dit au moment présent, de faire correspondre sa critique au jour même, à l’époque même, que le blâme qu’il fait sur la société parisienne à Eugène est toujours d’actualité.

D’autre part, Trompe-la-Mort est un grand orateur car en plus de tout cela il maîtrise avec une grande virtuosité l’art de la rhétorique.

On le remarque par nombres de questions oratoires telles que « Que ferez-vous après, travaillerez-vous ? », ou bien « Où en prendre ? ».

Les réponses à ces questions sont connues et du locuteur et de l’interlocuteur, ainsi la prise de conscience de Rastignac n’en est qu’améliorée et la critique de Vautrin plus frappante.

Celui -ci dit même à un moment « Oh ! Joli.

», il s’agit d’une antiphrase.

En utilisant ce procédé il fait non seulement preuve d’ironie mais en énonçant en plus le contraire absolu de sa pensée il renforce l’impression de contraste entre les idées de Rastignac et les siennes, ainsi Vautrin est très bien compris de tous. De plus, non content de présenter la vie à Paris comme éreintante et difficile, Vautrin dit même que tout espoir de s’élever dans l’échelle sociale est mort-né.

Cela se voit lorsque Vautrin parle d’une « rapide fortune », donc quelque chose d’agréable, qui est toute suite suivie de « un problème que se proposent de résoudre en ce moment cinquante mille jeunes gens », autrement dit que cinquante mille personnes aspirent à cet idéal.

Rastignac, après avoir pu espérer une rapide fortune, est brutalement ramené à la réalité, qu’il constate alors dure et féroce.

C’est alors que Vautrin lui propose un espoir pour se frayer un chemin à Paris : « par l’adresse du génie ou par l’adresse de la corruption », autrement dit Rastignac n’étant pas un génie, il ne peut que réussir en étant malhonnête, chose à laquelle il a du mal à se résigner mais à laquelle il songe alors.

Rappelons que Vautrin argumente aussi pour que le jeune homme participe à ses actions illégales.

Cette envie de convertir le jeune homme à ses projets se retrouve dans l’hyperbole « l’honnêteté ne sert à rien ». Enfin, Vautrin, pour accentuer l’effet de son discours sur Rastignac, présente les hommes de Paris presque comme des bêtes féroces et dangereuses, se posant ainsi comme la seule main tendue qui aidera le jeune homme.

Cela se constate dans la phrase qu’il prononce « la corruption est en force, le talent est rare.

» Il y a ici une allitération en « r », lettre dont la sonorité est assez brutale, rude, cela consolide l’impression que les parisiens sont mauvais que veut donner Trompe-la-Mort à Rastignac.

Cette impression est encore renforcée plus tard lorsque Vautrin dit « on l’adore à genoux quand on n’a pas pu l’enterrer sous la boue.

» Le vocabulaire assez glauque ainsi que les rimes dan cette phrase évoquent la soumission, la méchanceté de l’être, tout comme dans la phrase « on plie sous le pouvoir du génie », il incite Eugène à se sentir écrasé, soumis par cette société, il cherche à déclencher en lui un sentiment de révolte, qui pourrait alors servir dans les desseins de Vautrin.

Trompe-la-Mort, Vautrin, ces noms peu glorieux qualifiant une seule et même personne ne sont pas représentatifs de l’homme qui les porte : Vautrin est en effet un redoutable orateur et un argumentateur d’une efficacité impressionnante.

Pour finir, on voit que Vautrin est un personnage dont l’argumentation est nette et précise, et de plus cette argumentation a pour but de dénoncer des choses précises dans la société parisienne.

Tout d’abord, le travail en général.

En effet Trompe-la-Mort critique et dénonce le travail à Paris en prenant l’exemple du travail d’avocat.

Cet. »

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