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Commentaire de texte: Le Sagouin de François Mauriac

Publié le 30/12/2022

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« L’écrivain Jean Ricardou dit : le roman n'est « plus l'écriture d'une aventure mais l'aventure d'une écriture », en parlant des romans faisant partie du courant littéraire du Nouveau Roman, auquel appartient l’œuvre de François Mauriac intitulée Le Sagouin publiée en 1951, dont nous étudierons l’extrait.

Ce roman de quatre chapitres raconte l’histoire de Guillaume, un enfant issu d’un mariage arrangé entre une bourgeoise et un noble.

L’extrait prend place à la suite d’une crise familiale, à propos de l’éducation de ce dernier.

Lui et son père, en colère contre sa mère, partent alors se promener dans le cimetière. Nous nous poserons la question suivante : en quoi la nature et l’omniprésence de la mort sont-ils le reflet du mal-être de Guillaume ? Dans une première partie nous étudierons en quoi la nature représente le mal-être de Guillaume puis nous examinerons l’omniprésence de la mort et ses effets. Dans ce texte, le mal-être du jeune garçon est montré à travers les différentes représentations de la nature. Tout d’abord, grâce aux deux saisons citées.

En effet, les couleurs évoquées tendent à rappeler l’automne « tricot marron » (l. 10) et « soleil d’arrière-saison » (l.

11) tout comme la fête évoquée, la « Toussaint » (l.

8) qui a lieu au milieu de cette saison.

On peut ici interpréter l’automne comme un lent déclin vers l’hiver avec le « soleil tiède » (l.

1), qui laisse place au « froid » (l.

12) et les bouquets de la Toussaint « fanés » (l.

8), qui montrent que l’époque où le soleil était réellement présent est désormais révolue.

On peut donc rapporter ceci au jeune Guillou, qui sombre petit à petit dans son mal-être à mesure qu’il avance dans ce cimetière.

Le paysage et l’environnement reflètent donc comment se sent l’enfant et viennent souligner ce sentiment de souffrance. De plus, la nature est présentée comme hostile.

Semblables à des ronces, les « orties » (l.6) barrent le passage.

L’auteur compare la terre à un « élément inhumain », « huileuse » et « gluante » à la ligne 16, ce vocabulaire péjoratif lui donne l’image d’un monstre prêt à dévorer Guillaume.

La nature est qualifiée d’ « ennemie » (l.

20) et cela est accentué par l’hyperbole « taillis inextricable » et l’expression « un mystère de marécage » ligne 18.

L’hostilité de la nature peut symboliser la colère silencieuse qu’éprouve le garçon vis-à-vis de sa mère, colère qui ne peut donc pas être exprimée de vive voix et qui prend de plus en plus de place dans sa tête tout comme elle se fait de plus en plus présente dans ce que voit Guillaume.

Les vignes sont personnifiées à la ligne 15 « vignes grelottantes » et peuvent se rapporter au jeune homme assis sous une pierre tombale (l.

11) qui tremble de froid et semble s’éteindre lentement, au même titre que la nature environnante. L’auteur insiste ainsi sur la nature et ses différents aspects pour en faire un portrait presque personnifié, à l’image de Guillou : souffrant et vacillant vers la mort.

La nature prend des caractéristiques humaines semblant appartenir au jeune garçon, l’ancrant d’autant plus dans ce tableau douloureux. François Mauriac insiste sur la présence de la mort dans ce récit, en faisant une caractéristique omniprésente, non sans conséquences. En premier lieu, l’endroit dans lequel se trouve Guillaume est représentatif de la mort elle-même, puisque c’est un cimetière.

On y retrouve un champ lexical relatif à la mort « cimetière », « tombes », « pierre tombale »,.... »

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