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Commentaire de texte "Voiles au port" Marcel Proust

Publié le 07/11/2021

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Commentaire argumenté « Voiles au port », Les Plaisirs et les Jours, 1896, Marcel Proust    Ecrivain renommé français du XXème siècle, Marcel Proust est un artiste à part. Il n’appartient à aucun mouvement littéraire et ne suit aucune école. Cela peut être révélateur de l’exclusion dont il a souffert durant sa scolarité. Cette spécificité contribue à forger sa légende de maître de la littérature française. Il a donc son propre mouvement nommé « le mouvement proustien » et est considéré comme le père des écrivains modernes. Il s’inscrit dans une poursuite de liberté tout au long de sa vie. Nous nous appuierons ici sur le poème Voiles au port, tiré du recueil Les Plaisirs et les Jours publié en 1896.  Proust nous offre ici un texte poétique en prose dont le thème principal et récurrent est  le voyage. Nous étudierons dans quelle mesure la description picturale de cette scène pittoresque est riche en symbolique et en quoi elle constitue un dépassement de la condition humaine. Nous mettrons en lumière, premièrement, la description qui constitue la richesse de ce texte, ensuite nous aborderons la vision symbolique que peut prendre cet extrait et finalement nous approfondirons l’élévation présente dans le texte par rapport à la condition humaine.     Nous aborderons tout d’abord la description très picturale que nous offre l’auteur, Marcel Proust. Le texte est une scène visuelle à travers ses vues pittoresques et profondes d’un port où s’arrêtent des navires. Ce texte descriptif est constitué principalement de verbes à l’imparfait tels que « étaient », « parlait », « se reflétait », « avait », « inclinait », « semblait », temps qui constitue la description.  Le texte présente une focalisation externe, c’est-à-dire que le l’auteur n’apporte que les apparences de la scène et laisse le lecteur en attente. On retrouve une entrée en matière de description dès la première phrase qui établit le contexte spatio-temporel de la scène. La fugacité de la scène est soulignée par la comparaison « comme de nobles étrangers arrivés de la veille et prêts à repartir. ».  C’est donc une scène capturée dans l’instanta...
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« spatio-temporel de la scène.

La fugacité de la scène est soulignée par la comparaison « comme de nobles étrangers arrivés de la veille et prêts à repartir. ».  C'est donc une scène capturée dans l'instantanéité du moment que présente Proust.

La manière dont l'auteur décrit la scène, tout en laissant une part de mystère et d'imagination au lecteur, rend l'écriture d'autant plus captivante.

La richesse stylistique de ce texte réside principalement dans la longueur des phrases qui visent à évoquer une peinture de la réalité.

Caractéristiques de l'oeuvre proustienne, ce style de phrase permet à l'auteur de réaliser une peinture de style impressionniste qui dépeint des instants fugaces à travers les sentiments et les émotions qu'ils font naître.

Proust tient cet attrait pour les proses interminables du romancier Victor Hugo qu'il affectionnait durant sa jeunesse.

On peut relever la dernière phrase « Si récemment (?) la grâce mystérieuse et flexible de leur sillage. » qui compte soixante mots à elle-seule et qui est bien la représentation de cette technique stylistique. Ce texte peut transmettre également des émotions telles que la mélancolie. La mélancolie transparait à travers le ressenti des navires suite à leurs escapades en mer.

Les voiles encore gonflées par le vent n'attendent que de reprendre la mer comme le montre « leurs voiles étaient molles encore du vent qui les avaient gonflées ».

Le deuxième verbe de cette phrase est au passif.

Cela souligne le fait que cette sensation de liberté est incontrôlable et ne peut être ressentie qu'au beau milieu de l'océan.

Les terme « une fierté triste » évoque une splendeur passée qui met en valeur les navires.      Le texte a un aspect très descriptif mais il révèle, de plus, une prose très symbolique et métaphorique de la condition humaine. La description est ici riche en symbolique.

Les navires sont la personnification même de l'homme et plus précisément de l'écrivain et de son envie de découvrir le monde afin de réaliser le plus grand des destins : la quête de la liberté par le voyage et l'art.

Des expressions sont utilisées pour représenter les navires et celles-ci appuient cette personnification centrale du texte : « indifférents », « auberge humide », « ne parlait pas », « fatigues », « frêles et résistants », « fierté », « savante », « intelligente précise et prévoyante ».

Toutes ces locutions sont normalement représentatives des hommes mais sont ici caractéristiques des navires.

La. »

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