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Commentaire du chapitre 1 de Candide de Voltaire

Publié le 21/06/2013

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A l'époque des philosophes des Lumières, Voltaire, inspiré par leurs écrits dénonciateurs des injustices et des abus de leur société, écrit l'histoire de Candide, personnage éponyme naïf qui va découvrir plusieurs façons de voir le monde durant ses voyages. Dans le premier chapitre de ce contre philosophique, Voltaire critique certains personnages : qui veut-il discréditer ainsi et comment s'y prend-t-il pour ridiculiser ces personnages ? C'est ce que nous étudierons à travers ce commentaire, dans lequel nous verrons quelles sont les cibles de cette fameuse critique et nous nous pencherons sur l'utilisation de l'ironie par l'auteur ainsi que sur la dimension parodique qu'offre l’œuvre. Voltaire se moque principalement de la vision optimiste du monde dont faire preuve le philosophe Leibniz à travers le personnage de Pangloss, mais également de Candide et Cunégonde, et se sert de différents personnages afin de critiquer la noblesse et plus largement la société d'Ancien Régime. En effet la doctrine philosophique optimiste de Pangloss est caricaturée et exagérée grâc...
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« hasard : "Pan" veut dire "tout" et "gloss" vient de "glose" qui signifie "discours" . Voltaire se moque aussi de Candide et Cunégonde, qui ont adhéré sans aucune distance critique à la pensée de Pangloss, ce qui annonce déjà leur naïveté. Ensuite il y a d'autres personnages qui cette fois reflètent la société ; Voltaire utilise toujours l'ironie pour les critiquer.

Par exemple, on trouve toute une série d'antithèses dans le paragraphe où l'on décrit le baron et ses possessions qui montrent que le baron fait partie d'une noblesse démunie financièrement et qu'il cherche à sauver les apparences et à se faire passer pour quelqu'un de puissant : « Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin, ses palefreniers étaient ses piqueurs, le vicaire du village était son grand-aumônier. » (l.14 à 17) Voltaire caricature la noblesse quand il écrit qu'il aurait fallu que le père de Candide, pour pouvoir se marier à la soeur du baron, ait pu prouver qu'il avait plus de soixante et onze quartiers (ce chiffre représentant évidemment une hyperbole), car dans le cas contraire il n'était pas suffisamment noble pour mériter ce mariage. De même, le mariage de Cunégonde avec Candide ne serait pas acceptable selon les moeurs de la noblesse à l'époque de la société d'Ancien Régime.

Voltaire nous montre donc ici l'étroitesse d'esprit de cette population.   L'auteur nous prouve donc par ce premier chapitre qu'il n'adhère pas à la philosophie optimiste qui caractérise Pangloss et donc Leibniz et critique au passage la société d'Ancien Régime en dénonçant l'idiotie de leur morale et leur faiblesse : la richesse.   Voyons maintenant la dimension parodique que l'on peut déceler dans ces premières pages. On s'aperçoit que Voltaire propose la parodie d'un conte par les expressions typiques telles que « Il y avait » (l.1), « un jour » (l.52), qui constituent les débuts traditionnels des contes. Dans ce conte, nous avons donc un prince et une princesse, qui sont bien sûr symbolisés par Candide et Cunégonde.

Mais leur amour est empêché, comme il se doit dans les contes de fées, par les fameux quartiers qu'exige la noblesse pour accepter un mariage. Autre parodie : le style de François Rabelais dans Gargantua, écrit au XVIe siècle.

Voltaire reprend le même. »

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