commentaire du Horla
Publié le 23/08/2016
Extrait du document


«
entre le rationnel et l’irrationnel? Ou repose-t-il plutôt sur une angoisse
d’enfermement à la portée de tous dont l’exécuteur est un démon invisible et
universel chez nous?
Au lieu d’ un balancement entre le réel et l’imaginaire, le fantastique du Horlà
se traduit par une irruption de l’irrationnel dans un cadre réaliste.
Le fantastique est
exsudé par le quoditien, les objets familiers, ainsi que les actions habituelles qui
deviennent tout à coup menaçants et insupportables.
Les repères du temps et de l’espace situent clairement l’action du conte dans un
environnement concret du XIXe siècle.
Le texte, empruntant partiellement le côté
descriptif du surréalisme, plante un décor familier pour le narrateur et les lecteurs
afin de rendre l’histoire plus crédible et de nous amener dans un contexte familier.
De nombreux connecteurs spatiaux comme « à droite » « en face de moi » « derrière
moi » servent à créer une exactitude.
Une présence abondante de possessifs « mon
lit » « ma porte » « ma glace » ainsi que l’ellipse du verbe « en face de moi mon lit »
« à droite ma cheminée » « à gauche ma porte » expriment la familiarité du
narrateur avec ces objets.
À part les objets familiers, les actions encrent aussi le
narrateur dans un quotidien habituel et sécurisant.
Le champ lexical du quotidien, les
actions coutumières « chaque jour » « chaque fois» « où j’avais coutume » « me
raser » « m’habiller » créent un contexte réel et familier.
Cependant, un intrus invisible et surnaturel produit une transgression de la vie
quotidienne.
La maison amicale se métamorphose dans une prison.
Les arbres
donnent un ombrage dominant et une inquiétude.
Une fleur qui se casse toute seule,
une bouteille d’eau qui disparaît, une image effacée dans un miroir...toutes ces
aberrations donnent lieu à l’irruption de l’irrationnel.
Pour décrire cet être
mystérieux et appartenant en dehors du système rationnel, le narrateur ne peut
qu’employer des métaphores qui font référence à des phénomènes naturels.
Les
oxymores comme «corps imperceptible» et «transparence opaque» et le jeu du
pronom du sujet « il » «quelqu’un» montrent ce paradoxe d’expliquer l’explicable qui
contredit des lois de la physique et mettent en évidence le phénomène surnaturel.
Le
néologisme du «horlà» qui est une juxtaposition des mots « hors » et « là » crée
aussi un oxymore visant à mettre en évidence l'anormalité de cette créature et sa.
»
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