Devoir de Philosophie

Commentaire d'un poème de Ronsard: Les villes et les bourgs me sont si odieux

Publié le 17/08/2012

Extrait du document

ronsard

Les villes et les bourgs me sont si odieux,  Que je meurs si je vois quelque tracette humaine;  Seulet dedans les bois, pensif je me promène,  Et rien ne m'est plaisant que les sauvages lieux.    Il n'y a dans ces bois sangliers si furieux,  Ni roc si endurci, ni ruisseau, ni fontaine,  Ni arbre tant soit sourd qui ne sache ma peine,  Et qui ne soit marri de mon mal ennuyeux.    Un penser qui renaît d'un autre, m'accompaigne  Avec un pleur amer qui tout le sein me baigne,  Travaillé de soupirs qui compagnons me sont;    Si bien que si quelqu'un me trouvait au bocage,  Voyant mon poil rebours et l'horreur e mon front,  Ne me dirait pas homme, ains un monstre sauvage.    (ains: mais bien au contraire)

ronsard

« vers 9 puis au vers 10 « Avec un pleur amer ».

Le deuxième tercet décrit cet souffrance par des signes physiques ; néanmoins, la nature est un endroit où il peut semonter à visage découvert, bien que celle-ci lui rappelle le mal être qui veille en lui.

Le lieu sauvage est donc l'endroit où le poète peut exprimer librement ses mauxsans que l'homme intervienne sinon celui-ci le verrait comme « un monstre sauvage » (v.14), peut-être par gène ou par jugement.

La nature est le lieu de l'innocencequi permet également au poète d'être emprunt à ce sentiment. Ce sonnet s'inscrit bien dans la tradition lyrique illustrée par la Pléiade qui, avec une tendance pétrarquiste, a su décrire avec insistance les souffrances de l'amour.Cette évocation de la nature à travers une profusion d'images chatoyantes, permet au poète d'exprimer la mélancolie perpétuée par l'amour.

Mais sans doute, onrencontre dans les poèmes de la Pléiade une esquisse voluptueuse de la beauté vivante qu'un emportement de la passion.

La construction du sonnet se prête dès lors àune démonstration dans laquelle la force pathétique de l'image à plus de pouvoir que le raisonnement lui-même.

Néanmoins ils ont su exprimer avec plus de forceque les pétrarquistes italiens cette recherche d'une fusion intime de l'âme et du corps, de l'esprit et de la nature qui est l'emblème même de la Renaissance.

C'est unsiècle où la littérature devient un hymne à la vie et dans lequel elle s'est construit des perspective nouvelles.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles