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Commentaire La Vie de Marianne, Marivaux

Publié le 10/05/2013

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marivaux

F6144 Chloé Delaporte 21001937 Commentaire linéaire La Vie de Marianne, p. 181 « Quelle pitié ! « à p.182 « par complaisance. « Le passage que nous allons étudier est extrait du roman La Vie de Marianne de Mariavaux. Nous nous situons à la troisième partie du roman après la querelle entre Marianne et Monsieur de Climal. Madame Dutour les a surpris et demande maintenant des explications à Marianne. L'échange entre les deux personnages prête à voir deux femmes aux personnalités et aux manières opposées et met ainsi en lumière l'évolution du personnage de Marianne. Nous diviserons cet extrait en trois mouvements. Le premier mouvement s'étend de « Quelle pitié ! « ligne 1 à « madame Dutour « ligne 13. Il s'agit de Marianne qui expose brièvement les faits de la dispute à Madame Dutour. Le deuxième mouvement débute à « Ah ! ah ! s'écria-t-elle « ligne 14 et se termine à « dites-moi ? « ligne 35. C'est le discours de Madame Dutour qui s'indigne du départ de Marianne qu'elle prend comme une trahison envers elle-même car son intérêt personnel est mis à mal. Enfin, le troisième mouvement s'étend de « C'est, repris-je négligemment « ligne 36 à la fin. Marianne révèle la raison de son départ et Madame Dutour s'empresse de rendre Marianne responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Dans le premier mouvement qui s'étend de la ligne 1 à 13, Marianne explique de façon brève et extrêmement résumée la querelle à Madame Dutour suite à sa demande. L'extrait s'ouvre sur les interrogations et plaintes de Madame Dutour à propos du comportement de Marianne envers Monsieur de Climal qui selon elle aurait contribué à provoquer cette querelle. Elle rend directement Marianne responsable de la querelle alors qu'elle n'en a encore eu aucune explication. On le remarque avec cette phrase ligne 3 à 4 : « Je vous avais tant prêché, tant recommandé de ménager cet homme ! «. L'exclamation qui accompagne cette phrase montre à la fois l'indignation et le désespoir qu'éprouve Madame Dutour face au comportement de Marianne car cette dernière n'a pas suivi ses recommandations. L'attitude de Marianne quant à elle est beaucoup plus calme. Elle se contente de rapporter les faits sans trop en dire. Elle reste en surface et ne donne pas encore la raison de son départ c'est-à-dire la volonté qu'avait Monsieur de Climal de pouvoir profiter librement d'elle loin du regard des autres et de l'éloigner de Valville. Elle résume d'abord tout ce qu'a entrepris Monsieur de Climal à son égard en une seule phrase : « c'est un indigne « (l.5). En effet, elle ne souhaite pas rentrer dans les détails de la querelle car les propositions que Monsieur de Climal lui a faites et les comportements qu'il a eu envers elle vont à l'encontre de la morale et de sa vertu. On le remarque avec l'expression « Ne m'en parlez plus « (l.5) qui prouve qu'elle veut clore au plus vite cette histoire. La curiosité de Madame Dutour po...

marivaux

« La curiosité de Madame Dutour pour en savoir plus au sujet de la querelle contrebalance avec l ’attitude de retenue de Marianne.

On remarque tout au long du texte que Marianne s’exprime peu face au f lot de questions de Madame Dutour.

Lorsque Mme Dutour demande à Marianne une explication sur la querelle, Marianne sent directement que Mme Dutour ne se soucie que de son intérêt personnel.

On le voit lorsque Marianne dit : « A insi, quand je n’aurais pas rompu avec lui, quand j ’aurais fait semblant de consentir à ses sentiments comme vous le dites, je n’en aurais pas demeuré plus longtemps chez vous, Mme Dutour » (l.9 à 12).

On constate donc que Marianne comprend que Mme Dutour s’inquiète seulement qu’elle ne reste pas vivre chez elle car de ce fait, Madame Dutour perd l ’argent que lui donnait M.

de Climal pour payer la pension.

Par cette phrase, Marianne répond aux accusations de Madame Dutour et veut lui faire comprendre que son comportement envers Monsieur de Climal n’est pas responsable de son départ qu’i l avait déjà prévu.

En effet, elle précise que même si elle avait suivi les conseils de Madame Dutour, Monsieur de Climal l ’aurait emmenée vivre ailleurs.

De plus, notons que l ’expression « comme vous le dites » (l.

11 à 12) met en avant l ’attitude immorale que Mme Dutour avait conseillée à Marianne d’adopter avec M.

de Climal.

Le deuxième mouvement qui s’étend de la l igne 14 à 35 est consacré au discours de Madame Dutour.

Celle-ci s’indigne du départ de Marianne qu’elle prend comme une trahison de Monsieur de Climal envers elle.

L’expression « i l me fourbait » (l.

19) nous l ’ indique.

Le souci d’intérêt personnel que Marianne décèle dès la première question de Madame Dutour au sujet des raisons de la querelle se confirme dans le deuxième mouvement.

En effet, Madame Dutour n’est pas révoltée contre les intentions douteuses de Monsieur de Climal envers Marianne mais seulement contre son départ qui représente pour elle une perte d’argent.

Ce sentiment de trahison qu’elle éprouve va alors faire ressortir son naturel trivial.

Elle va se laisser emporter par sa colère, ce qui va se ressentir dans son langage et ses manières.

La discrétion et les bonnes manières laissent place à une façon de parler plus brutale et grossière.

On peut l ire le verbe « s’écria » (l.

14).

On constate aussi qu’elle s’emporte et s’adonne à l ’ injure pour désigner Monsieur de Climal.

Il est qualifié de « canaille » (l.16), « vieux fou », « vieux pénard avec sa mine d’apôtre » (l.

17).

De plus, les exclamations successives prouvent qu’elle ne se maîtrise plus et laisse parler sa colère.

Puis, les exclamations laissent place à de nombreuses interrogations.

Certaines questions traduisent son indiscrétion et son besoin de satisfaire sa curiosité : « Mais à propos de quoi vous aller planter ailleurs ? (l.

20 à 21), « Que lui fallait-i l donc ? » (l.

33 à 34).

A la fin de son discours elle insiste une nouvelle fois pour connaître la raison de son départ : « Pourquoi vous changez de l ieu, dites-moi ? » (l.

35).

L’expression « dites-moi » prouve que Madame Dutour attend une réponse de Marianne.

On trouve aussi majoritairement des questions rhétoriques auxquelles elle s’empresse de donner elle-même la réponse.

Par exemple, on peut l ire (l.. »

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