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Commentaire la vieille et les deux servantes

Publié le 28/04/2014

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Séance 1 : La Fontaine, « La vieille et les deux servantes », Fables, 1668       Introduction : Jean de la Fontaine (1621-1695) est un écrivain français célèbre pour ses fables. Il s'inspire des auteurs antiques comme Phèdre ou Ésope. Grâce à sa position privilégiée dans les salons de l'époque, il a pu observer les hommes et dans ses fables, il fait la satyre de leurs défauts et de certains travers de la société de son temps. La fable étudiée est tirée du premier recueil de fable qui englobe les livres I à VI. Dans la fable « la vieille et les deux servantes », la fabuliste dénonce l'asservissement de deux servantes employées à filer.   Pbq : Comment le fabuliste dénonce-t-il les conditions de vie et de travail des deux servantes ?       I . Un récit qui évoque les conditions de vie des deux servantes   1. Un récit qui s'ouvre sous des références mythologiques -comparaison entre les servantes et les Parques (« elles filaient si bien que les sœurs filandières ne faisaient que brouiller au prix de celles-ci ») pour mettre en valeur l'habileté des servantes. -allusions mythologiques pour évoquer le lever du jour (« dès que Téthis chassait Phébus aux crins dorés » et « dès que l'Aurore, dis-je, en son char remontait »). Ces références sont poétiques mais elles contrastent a...

« « dès que l'Aurore, dis-je, en son char remontait »).

Ces références sont poétiques mais elles contrastent avec la réalité sociale décrite ici.

Ce décalage crée un effet proche du burlesque (→ fait de parodier des personnages et des situations héroïques). 2.

Une évocation de la vie quotidienne des 2 servantes -évocation faite à l'imparfait itératif : les deux servantes sont constamment évoquées ensembles, elles apparaissent complémentaires (l'une entr'ouvrait un oeil, l'autre étendait le bras) ou semblables (et toutes les deux, très malcontentes). Couple servantes ►◄ Couple vieille/coq -longueur journées de travail soulignée par de nombreuses indications de temps.

-double subordonnée de temps introduite par dès que (« dès que Téthis chassait Phébus aux crins dorés » et « dès que l'Aurore, dis-je, en son char remontait ») est reprise par l'adverbe aussitôt (« aussitôt notre vieille encor plus misérable ») : cela fait ressortir l'empressement de la vieille à mettre les servantes au travail. -le narrateur insiste sur le travail inlassable des servantes dans la phase nominale (« point de cesse, point de relâche ») construite sur un parallélisme. -l'évocation des outils de travail au pluriel (« tourets entraient en jeu, fuseaux étaient tirés »), sans déterminant et dans un parallélisme montrant l'intensité du travail. -la menace proférée envers le coq souligne l'état d'épuisement des deux femmes («  Maudit Coq, tu mourras »). 3.

La vieille, un personnage excessif -portrait proche de la caricature : elle apparaît sale et négligée (« crasseux et détestable »).

On peut dire que « détestable » est un hypallage car il ya un transfert d'adjectif car c'est la vieille qui est détestable et qui porte le jupon.

-la comparaison à un lutin (« courait comme un lutin par toute sa demeure ») souligne son agitation décuplée après la mort du coq.

-le terme « lutin » évoque un petit démon espiègle et malicieux, ce qui est en décalage avec le personnage de la vieille (→ effet comique).. »

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