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Commentaire : L'Huître et les Plaideurs.

Publié le 03/08/2010

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Jean de la fontaine est le fabuliste le plus connu de la littérature française. Il se fit connaître durant la deuxième moitié du 17e siècle en éditant des recueils de fables critiquant et dénonçant la société et les mœurs de son époque. C’est dans l’un de ses recueils les plus connus, intitulé Fables, que la fable L’Huître et les Plaideurs que nous allons étudier a été tirée. Le poète nous met en scène ici deux Pèlerins marchant au bord d’une plage et se querellant pour savoir qui allait manger l’Huître, c’est à ce moment là que la justice va entrer en jeu. Le poème est riche en thèmes mais nous allons nous limiter à ses trois-là, qui sont les plus intéressants. Nous commencerons donc par la structure de la fable, tout d’abord avec la composition de la fable et le rôle du discours direct. Nous passerons après à l’étude l’ironie de l’auteur, avec en premier lieu la satire de la justice, en deuxième lieu le personnage de Perrin Dandin puis nous parlerons de l’Huître. Enfin pour terminer nous parlerons de la réflexion sur la nature humaine avec la satire des hommes et de la religion et enfin nous aborderons la morale de la fable.

« Plaideurs face à l’Huître est paradoxal.

Face à ce comportement nous allons nous focaliser sur la nature humaine.

La Fontaine fait une satire des hommes.Les deux pèlerins ne sont pas du tout des personnes matures, on pourrait même dire qu’ils sont loin d’êtreintelligents.

Tout d’abord gâcher leur amitié juste pour manger une huître est totalement ridicule.

Ils sont totalementsous l’emprise de l’huître, on le voit avec un chiasme au vers 3 qui met en relation un pronom personnel et un verbeconjugué « l’avalent » avec un adjectif démonstratif et un nom « des yeux » en miroir avec un adjectif démonstratifet un nom « du doigt » et un pronom personnel et un verbe « se la montrent ».On voit après que celui qui aura ledroit de manger l’Huître est celui qui la vu en premier, or personne ne peut savoir, même pas eux et encore moins lejuge, qui la vu en premier.

Le désir de l’Huître est aussi mis en valeur par l’énumération ternaire des vers 4 et avecles mots « yeux », « doigts » et « dent », les deux pèlerins désirent l’Huître d’abord en la regardant, puis en voulantla toucher et enfin ils veulent la manger.

On a dans la fable un champ lexical de la vision avec « des yeux », « se lamontrent » vers 3, « l’apercevoir » vers 8, « le verra faire » vers 9, « j’ai l’œil bon » vers 11, « je l’ai vu » vers 13, «vous l’avez vu » vers 14 et « le regardant » vers 18, les deux Pèlerins sont toujours passifs, ils n’exécutent pasd’action.

Au moment où Perrin gruge l’Huître juste devant les deux hommes, ils le regardent mais ne font rien.

Enconséquence, le juge n’est pas si responsable que cela, ils auraient dû l’arrêter.

Le juge n’est qu’un profiteur de lasituation, les deux Pèlerins ne sont pas très intelligents.

Le mot pèlerin dans la fable est une syllepse, il désigne d’une part une personne chrétienne qui fait des pèlerinages,et d’autre part c’est une personne qui n’est pas recommandable.

Le fait que les deux Pèlerins se disputent justepour une Huître montre bien qu’ils ne sont pas de vrais chrétiens, si ils l’étaient vraiment soit un des deux l’auraitdonné à l’autre, soit ils l’auraient partagé.

Cela nous confirme que les pèlerins sont seulement des personnes nonrecommandables.

Un des deux est même capable de parier sur sa vie vers 13, cette tournure est hyperbolique.

Ontrouve d’autres formules religieuses comme « la joie » vers 7 qui est une syllepse et qui désigne d’une part l’Huître etd’autre part la religion, on trouve également un « Dieu merci » au vers 11, juste pour remercier Dieu de lui avoirdonné une bonne vue et donc qu’il en déduit que c’est lui qui a vu l’Huître le premier.

La Fontaine critique la religion.Il nous donne des conseils dans sa morale.

Comme le récit, la morale est ici généralisée par le « aujourd’hui » au vers 22.

Elle ressemble à une sorte deproverbe.

Ici, l’auteur nous parle directement puisque La Fontaine utilise la deuxième personne du pluriel.

Il nousdonne des conseils avec l’emploie de l’impératif.

De plus, la morale fait le lien entre les vers précédents car LaFontaine reprend le personnage de Perrin Dandin, qui représente ici la justice.

Mais la portée de la morale estbeaucoup plus large que ce seul personnage puisqu’il est adressé à « beaucoup de famille » vers 23.

La morale del'histoire à mon avis est qu'elle fait comprendre qu'il ne faut pas se fier à la justice de l’époque.

Ses représentants,imbus de leur pouvoir pensent à se servir en premier, et de ce fait ne sont pas équitables.

Dans la fable, Perrinarrive, considère le problème, avale l'huitre et rend un semblant de justice en donnant à chacun une partie de lacoquille, vide.

Les deux Pèlerins sont donc victimes d’injustice.

La fable a une composition structurée, et le dialogue, les verbes de mouvements et le présent sont là pour rendrela fable plus vivante, et donc que le lecteur rentre plus facilement dans la situation.

Jean de la Fontaine fait unecritique de la justice sur le ton de l’ironie avec des antiphrase, paronomase, syllepse et hyperbole.

C’est à cemoment là qu’il fait entrer en jeu Perrin Dandin, qui joue le rôle de juge entre les deux Pèlerins qui se dispute l’Huître.Cette dernière est personnalisée et a beaucoup d’importance dans la fable, elle est l’objet du litige.

Dandin finit parmanger l’Huître devant les deux Pèlerins qui le regardent faire, ils sont passifs et pas très intelligents.

Ils sontcensés être des hommes de religion, or ils nous pas voulu se partager l’Huître.

La Fontaine fait une satire deshommes et de la religion.

La fable se finit par la morale qui est à l’impératif, elle veut nous faire passer un messageet nous mettre en garde contre la justice qui n’en veut qu’à notre argent.

La morale n’est pas contre la justice,comme on aurai pu croire, mais contre les gens naïfs qui font confiance à la justice.

La morale est en relation avecle récit, mais ce n’est pas le cas dans toutes les fables.. »

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