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COMMENTAIRE LINEAIRE L'ECOLE DES FEMMES

Publié le 19/11/2023

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« Au XVIIème siècle, Molière de son vrai nom Jean Baptiste Poquelin, s’impose comme un dramaturge qui développe le genre comique dans un siècle de raison où l’Académie Française de Richelieu met en place des règles esthétiques classiques.

La comédie est alors considérée comme un genre immoral associé au diable qui n’instruit pas.

Molière décide en opposition à la morale du classicisme, de s’emparer de la comédie pour montrer son émancipation intellectuelle.

Dans la pièce L’école des femmes, il explore les thèmes du mariage, de l’amour et de l’éducation des femmes.

Ils sont illustrés par l’histoire d’Arnolphe, un homme âgé, effrayé à l’idée de se faire tromper.

Ainsi, il élève une jeune fille avec sa vision de la femme à des fin de la marier.

L’extrait que nous allons analyser reflète la vision du XVIIème siècle sur le mariage et la domination des hommes. Dans cette analyse nous examinerons les trois mouvements de cette tirade traduisant les étapes de la manipulation.

Ainsi une première partie traitera de l’introduction du monologue d’Arnolphe par son autorité, une seconde abordera les menaces qu’il fait à Agnès en lui rappelant son ancienne condition économique profitant de sa supériorité.

Enfin une dernière partie étudiera les conditions qu’Arnolphe énumère afin qu’elle mérite son nouveau statut par le mariage.

Tout cela définira comment, dans cette scène comique Molière met en scène le personnage d’Arnolphe et sa vision traditionnaliste du mariage ainsi que sa volonté de soumettre Agnès, en a manipulant dans le but de faire la critique d’une morale qui exclut les plaisirs. Le premier mouvement montre donc l’autorité dont fait preuve Arnolphe sur Agnès.

Ainsi cette scène est initiée par la didascalie « assis » mettant en évidence la disposition du personnage d’Arnolphe qui s’affirme déjà comme détenteur de la vérité en comparaison avec les sages faisant preuves d’une autorité par sagesse voulant faire la leçon à la jeune fille.

Cela débute par l’apostrophe « Agnès » où il l’interpelle afin de s’emparer de son attention, suivi des verbes à l’impératif « laissez », « Levez » et « tournez » qui sont les ordres dont il se serre pour la mettre dans des conditions d’écoute dans lequel il est son tuteur faisant son éducation en la dressant.

Cette idée est appuyée par l’adverbe de lieu « Là » ou encore une fois il exige son attention pour la suite de son discours ainsi qu’avec le verbe à l’impératif « regardez ».

Le nom commun « entretient » défini la nature du monologue d’Arnolphe dans lequel il va monopoliser la parole pour montrer son autorité intellectuelle.

De plus la proposition indépendante coordonnée « Et jusqu’au moindre mot imprimez-levous bien.

» reflète la menace que profil Arnolphe à Agnès afin qu’elle écoute avec attention tout son discours. Le second mouvement, lui va montrer les éloges que se fait Arnolphe pour lui montrer la chance qu’elle aurait de l’avoir en tant qu’époux tout en appuyant son passé misérable.

Il commence donc par la phrase affirmative « Je vous épouse » qui ne laisse aucun choix ni décision à prendre pour Agnès ne la laissant pas libre et imposant un destin défini.

De plus l’hyperbole « cent fois » exagère le groupe verbal « bénir l’heur » qui montre le sentiment de reconnaissance par la grâce à Dieu et le chance qu’elle doit ressentir d’être avec un homme comme lui.

Cette hyperbole est accompagnée du nom commun « destinée » qui souligne la seule et unique voie divine qui l’a conduit vers lui.

Le groupe verbal « Contempler la bassesse où vous avez été » aborde l’emprise qu’il a sur elle de part d’où elle vient avant de le rencontrer et qu’il la prenne en charge.

Le second groupe verbal « admirer ma bonté » accentue cette idée et lui demande alors de se sentir redevable envers lui et de se rendre compte encore une fois cette bénédiction.

Cette manipulation psychologique continue avec la proposition subordonnée relative « Qui de ce vil état de pauvre villageoise vous fait monter au rang d’honorable bourgeoise » composée de l’antithèse formée de « pauvre villageoise » et « honorable bourgeoise » traduit de l’évolution de la condition sociale d’Agnès à l’aide d’Arnolphe dans laquelle il la sort de la misère pour l’élever dans les meilleures conditions possibles justifiant ainsi toute l’autorité qu’il a sur elle. Nous relevons un champ lexical de l’amour et du mariage formé du verbe « jouir » et des noms communs « couche » et « embrassements » qui permet d’introduire la proposition subordonnée relative « qui fuyait tous ces engagements » précédé de l’antécédant « homme » qui souligne le rejet d’Arnolphe au mariage excepté avec Agnès.

S’ajoute à cela l’hyperbole avec le nombre « vingt » dans laquelle il se place en séducteur qui démontre que c’est elle qu’il a choisi parmi de nombreuses autres femmes pour qu’elle se sente privilégier à l’idée de se marier avec lui.

Cette idée est reprise par la proposition subordonné relative « qu’il vous veut faire » accompagné de l’antécédent « honneur » où il insiste sur l’exclusivité et la considération qu’elle doit éprouver en raison sa volonté de se marier avec elle.

Le groupe verbal « Vous devez toujours » est une obligation fixe et constante qui permet d’introduire le souvenir du passé malheureux d’Agnès avec le nom commun « peu » qui renvoie au manque dans lequel elle vivait suivi de la paraphrase du mariage « nœud glorieux » qui met en lumière comment Arnolphe montre à Agnès qu’il est responsable de son bonheur..... »

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