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Commentaire littéraire de Gargantua : Chapitre 23 - Rabelais

Publié le 22/09/2011

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gargantua

En effet, le soin du corps en ce temps n’était que minime par rapport à l’importance de l’éducation ; il n’est nullement question dans ce texte de moment ou gargantua se lave le corps, les dents ou ne se peigne les cheveux autrement qu’avec les doigts de sa main car ses percepteurs disaient « se peigner, se laver, se nettoyer de toute autre façon revenait à perdre son temps… « ligne 8. 

gargantua

« force de sirop vignolat’’.

Cette description granguignolesque comique d’un clergé que Rabelais ne porte pas dans soncœur est ridiculisée ici. Ensuite, notons que le personnage de Gargantua, dont le nom est bien porté ; Gargantua voulant dire GrandeGueule, est un personnage chez qui tout est hors de proportion.

Gigantisme qui se ressent dans l’énorme quantitéde nourriture qu’il absorbe, gigantisme aussi des objets qu’il manipule, comme le ‘‘tas de chapelet’’ en ligne 34.

Onnous présente alors un héros hors du commun en total démesure pour cette époque de la Renaissance, sa taille, sonabsence d’éducation et de pratique religieuse pour la nourriture.

Rabelais exagère donc les traits en proposant ici deson personnage une sorte de caricature. Ainsi pour pouvoir en ajouter au comique, le géant est mis en scène dans plusieurs situations cocasses.

En effet,aux lignes 4 et 5 nous faisons affaire avec un élève pas du tout sérieux qui fait tout ce dont il a envie jusqu’au pointde devenir désagréable et impoli en se raclant la gorge, en rotant en pétant … (ligne 10 à 11).

A ce manqued’hygiène est ajouté le fait que Gargantua fait le minimum de sport possible ; ‘‘Je me suis retourné six ou sept fois àtravers le lit avant de me lever.

N’est ce pas assez ?’’ ligne 16.

De plus, nous pouvons résumer la présence deGargantua en disant qu’il ‘‘vit pour manger et non mange pour vivre’’ à travers la dernière phrase de l’extrait ;‘‘l’esprit à la cuisine’’. Toute la caricature du géant est dessinée à l’aide de l’exagération de son attitude, de son addiction à la nourriture.Le comique est ressenti dans l’accumulation de thermes et vocabulaires grossiers amusants (ligne 10 à 11)méticuleusement choisi par l’auteur.

Mais nous pouvons ajouter que cette caricature ne provoque pas seulement lerire mais aussi l’attaque d’une société humaniste pour un système d’éducation de leur époque. La raison de critiquer ce système est qu’il encourage la paresse car les élèves se lèvent tard ; ‘‘il s’éveillaitd’ordinaire entre huit et neuf heures’’ ligne 1, ne font strictement rien qu’il ne puisse les instruire en quelque chose.L’absence d’activité et ‘‘l’esprit à la cuisine’’ ne peut que développer la fainéantise de l’élève.

Rabelais se rit donc dela monotonie de Gargantua doublé par son manque d’hygiène. En effet, le soin du corps en ce temps n’était que minime par rapport à l’importance de l’éducation ; il n’estnullement question dans ce texte de moment ou gargantua se lave le corps, les dents ou ne se peigne les cheveuxautrement qu’avec les doigts de sa main car ses percepteurs disaient « se peigner, se laver, se nettoyer de touteautre façon revenait à perdre son temps… » ligne 8. Enfin, le désintérêt pour l’étude se ressent fortement dans cet extrait de Gargantua dans le manqued’investissement dans le travail et la pratique de la religion.

Toute la journée de Gargantua est orientée sur le «rien-faire » et quand enfin parfois il va àla messe s’est pour y entendre vingt six ou trente messes et surtoutattendre à la sortie qu’on lui apporte un panier plein de victuailles. Conclusion:Pour conclure, nous pouvons dire qu’à travers ce chapitre XXIII de Gargantua, Rabelais établit un bien curieuxemploi du temps ; celui d’un élève que l’on n’élève point, tant les activités qu’on lui propose sont réduites enquantité et qualité.

Il n’aime en effet ni étudier ni s’exercer le corps ni prier, ni se forger l’esprit, la seule chose quil’intéresse étant d’asseoir ses instincts. Notons que la leçon que nous donne Rabelais ne prend pas la forme d’un texte d’héroïsme ou rébarbatif mais plutôtd’une farce joyeuse propre à nous séduire.

Rabelais a-t- il voulu nous faire une démonstration de la non-éducationen nous montrant cette facette absurde de l’emploi de temps de Gargantua ?C’est ce texte qui servira de contre-exemple au moment de la Renaissance et de l’humanisme pour lesquels lesélèves se doivent d‘être disciplinés et avoir « un corps sain dans un esprit saint ».

Nous devons tous comprendrepar cette critique burlesque que Rabelais veut nous démontrer ce qu’il ne faut PAS faire.

Au travers des temps laleçon a bien été comprise puisque aujourd’hui notre système éducatif est à l’opposé du texte de Rabelais en ayantun enseignant en collectivité et non plus en individuel et que la scolarisation est souvent faite dans un systèmelaïque.L’hygiène et travail sont parmi les clés de la réussite dans notre société actuelle et c’est cela qui manque le plusdans les pays que l’on appelle aujourd’hui «sous développés».. »

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