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Commentaire : Molière, Dom Juan ; Acte I, scène 1

Publié le 09/12/2011

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Dom Juan ou le festin de Pierre est une comédie en prose de Molière écrite dans l’urgence en 1665, après l’interdiction et l’échec de Tartufe. Espérant cette fois un succès, Molière s’inspire d’un personnage à la mode depuis son invention par un moine du Siècle d’or espagnol qui l’a mis en scène en 1630, Tirso de Molina.

L’action se passe en Sicile. La scène 1 de l’acte I, scène d’exposition, s’ouvre sur une discussion entre Sganarelle, valet de Dom Juan, et Gusman, écuyer de Done Elvire. Elle commence de manière surprenante par un éloge du tabac fait par Sganarelle, mais continue assez classiquement, répondant à la fonction de la scène d’exposition qui est de présenter l’intrigue et les personnages. Gusman s’inquiète du départ brutal de Dom Juan qui vient d’épouser sa maîtresse. Sganarelle lui apprend que DJ est un homme volage, un séducteur. Dans cette scène mais en particulier dans sa tirade, il trace le portrait de son maître, et ce faisant, trace aussi le sien.

C’est donc une scène qui a l’art d’intriguer le spectateur en même temps qu’elle donne les éléments indispensable à la compréhension de l’action qui commence.

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« Le tabac est élevé à hauteur d’une valeur vitale, morale et sociale, il a toutes les vertus, nous rend meilleurs à tous points de vue.

Mais le « tabac » n’est probablement que le symbole d’autre chose : ce qui est interdit par l’Eglise, comme le plaisir, le libertinage.

Si l’on remplace dans cette tirade le tabac par l’amour, elle prend un tout autre sens dans cette scène d’exposition.

El le fait en sorte que l’éloge de ce que l’Eglise interdit… le libertinage par exemple ! Mais Molière ne pouvait pas se le permettre directement après le scandale de Tartuffe où il s’en prenait aux dévots (= ceux qui pratiquent la religion avec excès de zèle).

Molière montre la volonté de les provoquer avec un héros libertin, et Sganarelle, est d’emblée, et malgré lui, son porte -parole.

2) Par l’art d’informer le spectateur sur la situation initiale  Un retour en arrière informatif : sans transition, Sganarelle évoque Done Elvire et en quelques lignes, l’essentiel est exposé, On a les personnages : Done Elvire « ta maîtresse » + « mon maître », le thème : l’amour non payé de retour « mal payée de son amour ».

Les raison de la présence d’Elvire ici : « s’est mise en campagne après nous »  Une prolepse qui laisse deviner la suite : Sganarelle semble connaître la suite qui va être donnée à l’histoire « je connais à peu près le train des choses ».

Mais on a quand même du suspense car on ne connait pas précisément les intentions de DJ, « je n’ai pas de certitude encore… il ne m’a pas entretenu ».

Sganarelle laisse aussi présager la fin de Dom juan, sous la forme d’une prémonition, « suffit qu’il faut que le courroux du Ciel l’accable quelque jour ; que je souhaiterais qu’il fût déjà je ne sais où ».

 On découvre le nœud de l’intrigue et le personnage de Dom Juan dans la longue énumération des stratégies de séduction de DJ auprès de Done Elvire qu’il a arraché à son couvent avec une anaphore hyperbolique « tant de… » .

Sa relation passée avec Done Elvire rend d’autant plus ignoble son abandon ! Sganarelle donne son propre point de vue cette fois, d’ailleurs dans son dialogue avec Gusman, il n’utilise plus un dialogue aussi soutenu que dans sa 1 ère réplique, il est beaucoup plus familier « à vue de pays », « le train des choses ».

II) Une scène d’exposition qui présente les personnages principaux : le couple Dom Juan et Sganarelle 1) Le portrait de Don Juan par Sganarelle : un portrait péjoratif mais haut en couleur et bien compos é : Le portrait prépare l’arrivée du personnage principal pour créer une attente chez le spectateur.

 Sganarelle désigne son maître d’abord par le terme « pèlerin » , un terme qui peut semble anodin mais qui est symbolique car un pèlerin est un homme qui ma rche jusqu’à un lieu saint, qui effectue un voyage spirituel et religieux.

Mais ici le mot est péjoratif, il est. »

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